La Sagesse selon Job (XXVIII, 1 à 28) - France Catholique
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La chasteté : apprendre à aimer
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La Sagesse selon Job (XXVIII, 1 à 28)

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Hier matin, j’ai entendu un texte qui, sur le moment, s’est révélé extraordinaire : je n’avais pas entendu de quel livre il avait été sorti. Mais il s’agissait de la Sagesse : il me suffisait d’explorer la Bible numérique pour le chercher. Je l’ai découvert dans le Livre de Job, caché au sein de l’« Éloge de la Sagesse ». 1

M’avait frappé en l’entendant cette litanie de constats sur la puissance de l’homme dans ses actions, son impuissance à égaler Dieu. Cette impuissance se constate toujours malgré les allégations de savants, dont la prétention égale une infantile naïveté. Le transhumanisme, par exemple, s’imagine faire entrer l’homme devenu dieu dans une sorte d’éternité : pur fantasme, car dans le temps où nous avons à traverser vers l’immortalité en Dieu, rien n’équivaut à cette éternité que le Crucifié a rejointe au matin de Pâques.

Vouloir nous faire vivre des centaines d’années est folie, quand déjà nous avons tant de mal à supporter la vie telle qu’elle se déroule dans ce monde qui semble devenir temple réservé aux enragés, aux rapaces, aux incendiaires, aux corrompus et aux pervers… J’ajoute à cette liste les usuriers, les philosophes du pire, les artistes du néant, les adorateurs de Satan.

Comme le dit l’écrivain Hadjaj, si ce but était atteint, le taux de suicides ne pourrait qu’exploser…

  1. XXVIII – 1 Certes, pour extraire l’argent, des mines se trouvent et des ateliers nombreux pour affiner l’or.

    2 Le fer, on l’extrait du sol, et la pierre fondue libère le cuivre.

    3 On efface les ténèbres et l’on fouille jusqu’au tréfonds la pierre obscure comme la mort.

    4 Les mineurs creusent des galeries inaccessibles où l’on perd pied, et ils oscillent, suspendus loin des humains.

    5 La terre, d’où provient le pain, est ravagée en ses entrailles par la flamme.

    6 En ses rocs git le saphir en qui se découvrent des poussières d’or.

    7 Les rapaces en ignorent le chemin, l’œil du vautour ne le repère pas.

    8 Les fauves altiers ne le foulent point ni le lion ne le fraye.

    9 L’Homme attaque le silex, il ravage les montagnes à leurs racines.

    10 Dans les roches sont percés des galeries, et tout ce qui révèle précieux, l’œil de l’homme sait le voir.

    11 Il explore les sources des fleuves et met en pleine lumière ce qui était caché.

    12 Mais la sagesse, où la trouver ? Où réside l’intelligence ?

    13 On en ignore le sentier chez les hommes, qui ne se trouve pas au pays des vivants.

    14 L’Abîme déclare : « Elle n’est pas en moi. » Et l’Océan : « Elle ne se trouve pas chez moi. »

    15 Elle ne s’échange pas contre des lingots d’or, ni ne s’achète au poids de l’argent.

    16 L’or d’Ofir ne la vaut pas, ni l’onyx précieux, ni le saphir.

    17 Ni l’or ni le verre n’égalent son prix, impossible de l’obtenir pour un vase d’or affiné.

    18 Corail et cristal n’entrent pas en ligne de compte et mieux vaut pêcher la sagesse que les perles.

    19 La topaze de Nubie reste loin de sa valeur et même l’or pur ne la vaut pas.

    20 Mais la sagesse, d’où vient-elle ? Et où l’intelligence réside-t-elle ?

    21 Elle se cache aux regards de tout vivant, elle se dérobe aux oiseaux du ciel.

    22 La Perdition et la Mort affirment : « Nos oreilles ont perçu le vent de sa renommée. »

    23 Dieu seul en a discerné le chemin ; il a su, Lui, où elle réside.

    24 Cela lorsqu’Il porte ses regards jusqu’aux confins du monde et qu’Il inspecte tout ce qui demeure sous les cieux.

    25 Quand il cherche à régler le poids du vent et à jauger la mesure des eaux,

    26 quand Il assigne une limite à la pluie et impose une voie à la nuée qui tonne,

    27 alors Il la voit et l’évalue, Il la scrute jusqu’en son tréfond.

    28 Puis Il dit à l’homme : « La crainte du Seigneur, voilà la Sagesse. S’écarter du mal, voilà l’Intelligence !