Vladimir Poutine s’est imposé en champion de la paix dans la catégorie poids lourds sur le dossier syrien, devant les chefs d’Etat rassemblés autour de lui au Palais d’été de Pierre le Grand, lors du G20 de Saint-Pétersbourg. Faisant presque oublier qu’il est le meilleur allié de Bachar el-Assad, il a réussi à mettre en évidence la position très minoritaire des rares dirigeants occidentaux partisans de sanctions militaires contre le régime syrien, d’abord le représentant actuel de la France François Hollande, lâché par l’Europe après s’être beaucoup avancé à découvert, mais aussi, last but not least, le président des Etats-Unis Barack Obama, aujourd’hui presque assis entre deux chaises.
Sollicité par le Pape François pour chercher une « solution pacifique » à l’heure où l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient est très menacé, Poutine a réussi à fédérer autour de lui, outre la Chine déjà gagnée à sa cause, les autres puissances émergentes, Brésil, Inde, Afrique du Sud, Indonésie, Corée, et plusieurs démocraties occidentales, Allemagne, Italie et… Grande-Bretagne.
En outre, invité surprise du Palais d’été de la Russie, le médiateur de l’ONU a fait le voyage du G20. Comme une colombe au bout de la mer Baltique, en symbole de paix.