La création de richesse ne provient pas de l’obtention de gains spéculatifs, ni de l’obtention d’indemnités compensatrices de chômage, et pas davantage du versement de salaires pour des emplois inutiles. Elle provient, dans une économie principalement fondée sur l’échange, de l’obtention d’un pouvoir monétaire à l’occasion et en contrepartie de la fourniture d’un bien ou d’un service utile et de bonne qualité.
Une politique économique n’a pas à poursuivre la chimère de la croissance, mais l’emploi rémunéré (dont procède la création de richesse), ainsi que l’amélioration de la qualité de vie.
Ces objectifs ne peuvent être atteints que par la mise en œuvre de réformes structurelles, (seules capables de diminuer les dépenses de l’État et les prélèvements obligatoires), ainsi que par l’orientation des activités vers le développement et le progrès dans les relations du travail.
Les responsables politiques doivent aujourd’hui accorder toute priorité à promouvoir l’emploi dans le secteur marchand. Il leur incombe de nouer les alliances nécessaires pour permettre à l’État de recouvrer la maîtrise de ses dépenses. S’ils se dérobent, la dette publique continuera de croître, le chômage de s’étendre et la récession de s’installer, favorisant inéluctablement la montée en puissance des extrémismes. Nous sommes en crise. Le chaos nous attend si nous ne réformons pas. Réformer exige une vision nouvelle et de nouveaux indicateurs de la performance économique. En gardant les yeux rivés sur le seul PIB nous persistons à naviguer sans boussole dans un monde irréel.