En faisant frénétiquement le siège de la Mairie de Paris avec une ambition nationale à peine dissimulée, Nathalie Kosciusko-Morizet – On dit « NKM » pour faire moderne et dynamique, comme VGE en 1974… – NKM, donc, apporte la meilleure candidature de la Gauche pour ces élections municipales. La candidature la plus redoutable car la mieux positionnée tactiquement, infiltrée qu’elle est dans les lignes d’une « Droite » Uhèmepée molle ou naïve, et parée qu’elle est des oripeaux racoleurs du « politiquement correct » cher aux Bourgeois bohêmes du Marais.
Sous le camouflage de l’étiquette électorale biodégradable de l’UMP (Union des messieurs-dames prétentieux ou Union pour la machine à perdre, on verra bien…), la meilleure représentante de la Gauche Caviar, sournoise et acharnée, revient sur le devant de la scène avec des attitudes indécentes et mensongères. L’an passé, mauvais génie de Sarkozy, elle avait plombé la campagne électorale crépusculaire du président sortant et sorti, en proclamant qu’elle préférait mille fois le vote socialiste rose bobo aux voix des affreux manants franchouillards du Front national. Elle aurait mieux fait de se taire… Mais elle veut toujours se faire remarquer, comme dans les rallyes mondains de sa jeunesse.
Aujourd’hui, en désertant ostensiblement un débat historique vital, elle vient de saboter la résistance au vote de la loi Taubira de dénaturation du mariage qui met en danger l’enfance de demain : peu lui importe. L’avenir de la civilisation et l’avenir de la France ne l’intéressent pas : c’est pour son avenir individuel, et seulement pour cela que cette bourgeoise ultra-libérale opportuniste se démène. Elle parvient à combiner l’arrogance imbuvable des grands bourgeois à la Giscard ou à la Balladur et la bassesse nauséabonde des reniements démagogiques les plus vertigineux. Le culte du pouvoir de l’argent et l’ivresse de la décadence.
NKM n’a autant dire aucune conviction, et n’a qu’un seul souci, qu’une seule idée en tête, sa carrière personnelle. Quand il s’agit de son ego surdimensionné, elle opte pour l’agitation et la démagogie. Quand il s’agit de la patrie et de la société, elle opte pour la désertion. Mais au lendemain des « Manifpourtous » et à l’heure des « Veilleurs » que NKM ne connaît même pas, la lâcheté, la désertion et la démagogie ne sont plus à l’ordre du jour.
NKM peut courir éperdument après la mode du parisianisme post-soixante-huitard, désormais, elle se trompe d’époque. Elle danse à la porte d’un cimetière. Certes, au petit royaume nihiliste des habiles et des cyniques, elle peut faire illusion un moment. Mais plus dure sera la chute.