C’est avec un style prosaïque que l’auteur aborde un sujet des plus spirituels dans un contexte tout à fait ordinaire. Yanis Bastien est las de ses deux adolescents provocateurs, qui logent chez lui comme deux locataires, indifférents à sa tristesse de père. Ses nuits deviennent de plus en plus tourmentées, il sent peser sur lui une présence inéluctable, voire « un faible souffle d’air ». Et si c’était « la brise légère » que ressentait déjà Abraham ? Et si l’excentricité de son fils était tout simplement celle de Néonikos, fils de Damalys ? Le miracle existe, dans la Bible comme dans la vie de tous les jours. L’histoire du clochard qu’il rencontre, Luigi, jadis perceur de coffres-forts, le prouve. Aujourd’hui ce sont les cœurs que celui-ci perce et réconforte. Comme Jésus, Luigi meurt pour ceux qu’il aime. Comme saint Pierre renie le Christ, Yanis renie Luigi et pleure. Où trouver le soutien de Dieu ? Et c’est là le paroxysme… Yanis court le chercher entre les murs d’une église où il s’entend dire que « le seul lieu sacré est l’être humain ». Alors si Dieu habite ses fils, la place de Yanis est à leurs côtés… Dommage que l’auteur ne reconnaisse pas que si les lieux saints étaient plus fréquentés, il y aurait moins d’adolescents désespérés et de parents angoissés…
http://www.ecrivainscroyants.fr/2011/10/31/eric-julien-une-brise-legere/
Pour aller plus loin :
- Un regard américain
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- Conclusions provisoires du Synode sur la Parole de Dieu