Loi de bioéthique : un texte qui porte atteinte à la dignité humaine - France Catholique
Edit Template
Pontificat de François - numéro spécial
Edit Template

Loi de bioéthique : un texte qui porte atteinte à la dignité humaine

Copier le lien

Les députés du Mouvement Pour la France (MPF), Dominique SOUCHET et Véronique BESSE, se sont exprimés à l’occasion du vote solennel sur le projet de loi de bioéthique, qui a eu lieu aujourd’hui à l’Assemblée nationale.

Pour Dominique SOUCHET et Véronique BESSE, l’examen par l’Assemblée nationale a certes permis de revenir sur plusieurs dérives qui avaient été introduites au Sénat. L’interdiction concernant la recherche sur l’embryon a un poids symbolique qu’il était important de rétablir.

Mais en étendant le champ des dérogations au lieu de prendre réellement en compte les avancées remarquables des recherches conduites avec des méthodes alternatives, le texte fait-il autre chose que préserver l’apparence de l’interdit éthique ?

Dominique SOUCHET et Véronique BESSE regrettent également que l’Assemblée n’ait pas eu le courage de limiter le nombre d’embryons surnuméraires. Sans cette limitation, le nombre d’embryons humains congelés, qui s’élève déjà à 150 000 dans notre pays, va continuer de croître, renforçant ainsi la convoitise des industriels.

En élargissant considérablement le champ de l’assistance médicale à la procréation, le texte multiplie les possibilités de dérives. Elle ne sera plus subordonnée à aucune durée de vie commune.

Sur la question du diagnostic prénatal, le risque de dérive eugéniste n’est pas écarté puisque le dépistage systématique sur des critères physiques est reconnu par le projet de loi. Certaines maladies, au premier rang desquelles la trisomie 21, continueront donc d’être traquées, ce qui remet en cause l’égale dignité de toute personne humaine, quel que soit son degré de fragilité.

Dominique SOUCHET et Véronique BESSE soulignent enfin qu’il est particulièrement imprudent de se prononcer sur un texte aussi majeur sans savoir quelle est l’ampleur des conflits d’intérêts en matière de biotechnologies qui sont en jeu, conflits dont la potentialité a été signalée par de nombreux chercheurs et médecins.

Devant l’ampleur des brèches qu’ouvre le projet de loi et dans l’incertitude sur la question des conflits d’intérêts qui pourraient le sous-tendre, Dominique SOUCHET et Véronique BESSE ont voté contre le projet de loi, parce qu’il crée et pérennise des transgressions qui portent fondamentalement atteinte à la dignité de la personne humaine.

Dominique SOUCHET
Député du Mouvement Pour la France

Véronique BESSE

Député du Mouvement Pour la France