7 milliards d'hommes - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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7 milliards d’hommes

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Nous sommes donc 7 milliards d’habitants de la planète Terre. Il valait la peine de célébrer l’événement. Je constate qu’il n’a pas donné lieu a une explosion de catastrophisme, comme cela aurait été le cas il n’y a pas si longtemps. Le catastrophisme, aujourd’hui, est plutôt écologique, il concerne la dégradation de notre espace naturel. Et s’il arrive qu’il soit associé à la prolifération humaine, stigmatisée comme première cause de l’agression de la nature, il n’arrive plus en tête parmi les phobies qui peuplent notre imaginaire. C’est peut- être par ce qu’on s’est rendu compte que notre planète pouvait nourrir beaucoup plus d’individus qu’on ne le concevait. Le malthusianisme — c’est à dire la doctrine de Malthus– —qui régna longtemps dans les esprits, n’est plus de mode.

On s’est aperçu que l’expansion démographique, malgré ses effets considérables, était en voie de ralentissement. Ce qui c’est produit en Europe dans les dernières décennies est en train de se produire dans les autres continents. Partout, les taux de fécondité sont en baisse, même dans les pays où la natalité bat tous les records. Cela ne veut pas dire qu’une population de sept milliards d’habitants ne pose pas des problèmes nouveaux et ardus. On s’interroge notamment sur le devenir de l’Afrique qui comptera demain 2 à 3 milliards d’habitants. Il faudra bien nourrir tout ces nouveaux venus, il faudra envisager un type de développement économique à la mesure de ces jeunes populations. L’équilibre des civilisations traditionnelles sera définitivement rompu.

Les spécialistes remarquent tous qu’il est inconcevable que les pays en pleine ascension démographique acquièrent un niveau de vie comparable à celui de l’Europe et de l’Amérique du nord. Et pourtant nous voyons bien que les géants des pays émergents ne cherchent qu’à nous rattraper en devenant consommateurs de plus en plus voraces d’énergies et de matières premières. Entre optimisme et pessimisme, la responsabilité de tous est engagée pour que notre planète trouve le meilleur équilibre possible.


Chronique à Radio Notre-Dame, le 31 Octobre.