3085-Il faut sauver le soldat Europe - France Catholique
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3085-Il faut sauver le soldat Europe

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Au cœur de l’Europe, à Mariazell, Benoît XVI a lancé un appel vibrant à l’engagement : il ne veut pas d’une Europe où il n’y aurait plus que les pierres à parler de christianisme.

Les Chinois, dont le pays s’appelle Zhong guo (Empire du milieu, entendez milieu du monde), ont toujours considéré l’Europe comme une petite péninsule à l’extrémité du continent asiatique. Depuis longtemps, l’Europe n’est plus le centre de gravité économique de la planète, ne croit plus beaucoup à l’avenir et semble confirmer cet effacement par son suicide démographique. Même sur le plan religieux, force est de constater que les vocations religieuses et sacerdotales, la vitalité de l’Eglise, ont abandonné l’Europe.

Mais voilà : Benoît XVI croit en l’Europe, et il sait que le monde a besoin de l’Europe. Il y a bien sûr les européens eux-mêmes, dont il faut s’occuper et qui, sans doute plus que d’autres aujourd’hui, ont besoin de soutien spirituel, mais au-delà, de nombreuses personnes ont besoin de l’Europe, de ses idées, de son positionnement multilatéral, de son aide matérielle. Cela vaut aussi pour l’Eglise. Que ferait l’Eglise dans de très nombreux pays sans l’aide des chrétiens européens ? Mais pour combien de temps encore ?

Le Saint Père veut sauver l’Europe. En bon professeur, il diagnostique d’abord l’origine du mal qui ronge l’Europe, analyse les effets de ce mal et évoque des moyens d’action comme stratégie pour l’avenir.

L’origine du mal, la crise que connaît l’Occident, vient de la résignation face à la vérité, c’est-à dire le fait d’admettre que l’homme serait incapable de vérité, plus clairement son refus du Christ, estime Benoît XVI. C’est bien sûr mettre la barre très haut et on pourrait dire que n’importe quelle société, voire n’importe quelle personne qui ouvertement renonce au Christ, est effectivement en situation de péril. Encore faut-il le dire, et à propos de l’Europe, dans le contexte actuel de sécularisation, voire d’oubli de Dieu, il faut du courage.

La « maison Europe sera pour tous un lieu agréable à habiter seulement si elle est construite sur une solide base culturelle et morale de valeurs communes que nous tirons de notre histoire et de nos traditions », a déclaré le pape à Mariazell. « L’Europe ne peut pas et ne doit pas renier ses racines chrétiennes. Elles sont une composante dynamique de notre civilisation pour avancer dans le troisième millénaire », a-t-il expliqué.

L’enjeu est vital : “il doit être dans l’intérêt de tous de ne pas permettre qu’un jour, dans ce pays (l’Autriche, mais cela concerne toute l’Europe), il n’y ait peut-être plus que les pierres à parler de christianisme!“ Sombre perspective.

Benoit XVI analyse les conséquences de ce « désenchantement » : l’Europe ne croit plus en l’avenir et de ce fait, manque d’enfants. « Nous voulons tout pour nous-mêmes, et peut être n’avons-nous pas assez confiance en l’avenir », a regretté le pape, après avoir la veille condamné l’avortement en rejetant l’idée que l’interruption volontaire de grossesse puisse être considéré comme un droit humain.

Avec force, Benoît XVI a enfin invité les fidèles à dire ‘oui’ à Dieu, à la famille, à la vie, à un amour responsable, à la solidarité, à la responsabilité sociale et à la justice, à la vérité et au respect des autres personnes. Vaste programme ? A nous de répondre généreusement !

Marc FROMAGER

Retrouvez la chronique de Marc Fromager, chaque semaine sur Radio Espérance

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