1924 : naissance d'un journal catholique anticonformiste - France Catholique
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1924 : naissance d’un journal catholique anticonformiste

Né d'un grand mouvement politique de défense de l’Église en France, l'hebdomadaire France Catholique continue jusqu'à nos jours une carrière brillante dans le domaine des idées, toute de discernement spirituel et d'explication de la foi.
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Vous connaissez l’hebdomadaire France Catholique ? Chaque semaine, depuis 90 ans, il rend compte de l’actualité politique, culturelle et religieuse avec un esprit d’équilibre et d’optimisme qui doit beaucoup à sa longue et souvent belle histoire. Été 1924. On est six ans après la fin de la guerre de 14-18 et déjà, la République revient à ses démons d’Avant-Guerre quand, au lieu de préparer la défense du territoire face à la menace allemande, la gauche républicaine n’avait qu’une idée en tête : séparer l’Église de l’État, ce qui a été fait en décembre 1905 au prix d’une spoliation des biens de l’Église, d’une réduction du clergé à la pauvreté, de l’expulsion des religieux vers l’étranger. Dans l’armée, les officiers catholiques avaient été « fichés » ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_fiches_(France) ) et leur carrière avait été contrariée au profit d’officiers franc-maçons, sans tenir compte des qualifications professionnelles. Durant la Guerre, un général aussi brillant et courageux que Edouard de Castelnau avait eu bien du mal à faire valoir ses talents et, bien entendu, ne fut jamais promu maréchal… Au lendemain de la guerre, le Bloc-National avait constitué une chambre « bleu horizon » qui avait enterré tous ces conflits idéologiques. Les religieux étaient revenus pour se battre avec les autres Français. Une véritable fraternité des tranchées semblait avoir effacé les vieilles querelles. Et bien non ! À la faveur d’une très courte victoire électorale, voici que tout un personnel politique radical et radical-socialiste entend reprendre, à l’été 1924, la vieille politique anticléricale. On parle de contraindre à nouveau à l’exil les religieux, on envisage de chasser les bonnes-sœurs des hôpitaux, on ne veut plus d’écoles libres, le concordat qui régit l’Alsace-Moselle est menacé, etc. C’est odieux et dérisoire alors que la France est en train de perdre la paix (lire Georges-Henri Soutou : La grande illusion – Quand la France perdait la paix 1914-1920 ; Paris,Tallandier, 2015.) et que bientôt l’Allemagne va réarmer pour lui infliger la pire défaite de son histoire. Un héros de la guerre de 14, d’une vieille famille catholique, ce général de Castelnau dont nous parlions ci-dessus, décide que trop c’est trop. Alors que les évêques français ne sont pas du tout chauds pour s’engager en politique, alors qu’à Rome on est plutôt sur une ligne pacifiste et conciliante, il appelle les chefs de famille français, quasi tous des anciens combattants, à manifester leur refus de la guerre civile anti-cléricale. Deux millions de Français dans la rue. Le mouvement a aussi son pendant féminin très impressionnant par la qualité intellectuelle et spirituelle de ses représentantes. En ces temps-là les hommes politiques de gauche étaient finalement moins sectaires qu’aujourd’hui 1 : ils cèdent. Les relations entre l’État et l’Église se détendent. Les lois laïques seront désormais presque systématiquement appliquées dans un esprit de mesure et un certain libéralisme qui trouvera son point d’équilibre après la Seconde Guerre mondiale avec la Loi Debré sur le financement de l’École libre. La France Catholique est le journal de ce mouvement de défense politique de l’Église qui deviendra ensuite l’Action catholique générale des hommes, plus spirituel, avec le soutien et sous le contrôle de l’Église. Un journal militant au début donc mais qui aura une deuxième vie, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, sous l’impulsion d’un intellectuel catholique anticonformiste : Jean de Fabrègues. Celui-ci saura en faire un lieu de formation et de débats où beaucoup de grands écrivains, de futurs académiciens, de futurs cardinaux ont commencé. On est sidéré de la lucidité de ce journal au moment du concile Vatican II dans les années 60. On découvre dans ses collections à quel point il a su défendre les nouveaux mouvement charismatiques dans les années 70 ou combien il a pu être en pointe dans la défense des dissidents soviétiques par exemple… Les temps changent. D’autres journaux ont su, mieux que « France Catho », conquérir le public catholique. Et pourtant cet hebdomadaire garde une tonalité bien à lui qui doit beaucoup à l’anticonformisme et à la justesse d’analyse de ses collaborateurs passés comme actuels. Son éditorialiste est Gérard Leclerc, qu’on peut écouter chaque jour sur Radio Notre-Dame. Pour découvrir l’histoire de France Catholique plus en détail : http://www.france-catholique.fr/2-EDOUARD-HERRIOT-NE-L-AVAIT-PAS.html

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Lire France catholique, c’est être garanti d’une tranquille assurance dans l’espace ecclésial, en correspondance avec le ministère d’unité de Pierre et en communion avec une communauté de foi aux dimensions du monde. Une des tâches de ce journal depuis sa fondation a toujours consisté à assurer le dialogue de l’intelligence et de la foi. Cela suppose de bien comprendre ces deux termes que trop souvent la doxa contemporaine met en opposition. Il n’y a pas d’un côté une raison rigoureuse dans son analyse des choses et une foi sentimentale et incertaine. La foi catholique autorise l’entrée dans un ordre de vérité supérieure dont les dimensions vertigineuses ne contredisent pas l’approche précise et nourrie à des sources qui n’ont rien d’arbitraire. De plus l’actualité la plus brûlante et les requêtes les plus urgentes pour l’avenir de l’humanité trouvent dans l’intelligence de la foi les réponses attendues par nos contemporains. C’est à poursuivre cette mission que notre hebdomadaire est en connivence profonde avec ses lecteurs dans un climat d’amitié toujours renouvelé. Gérard LECLERC Cet hebdomadaire s’achemine vers son centenaire… Y parviendra-t-il ? On a pu en douter plusieurs fois tant la vie d’un journal d’opinion peut être… chaotique. Elle dépend de la générosité et de la fidélité de ses amis. Mais, jusqu’à ce jour, il a tenu bon, et a rempli son rôle. Ce rôle est bien entendu de conforter ses lecteurs dans des options conformes au Magistère de l’Église, mais aussi de les éclairer, les stimuler sur des questions diverses, intellectuelles, sociales, culturelles. Éclaireur et défenseur, ce journal veut permettre notamment à des réalités nouvelles ou anciennes de l’Église de se faire connaître, de franchir les barrières médiatiques. Un article paru dans notre journal peut, de fil en aiguille, provoquer bien d’autres retombées, chez les confrères de la presse écrite ou audiovisuelle, pas seulement confessionnelle. Cela n’est pas à négliger, car toute initiative, de foi et/ou de générosité, commence en général par se heurter à un terrible mur d’indifférence. En étant généreux avec France Catholique, vous êtes généreux avec beaucoup de gens qui ont besoin de se faire connaître pour réussir dans leur aventure sur les pas du Christ. Pour que France Catholique puisse vivre, il lui faut de nouveaux lecteurs. Même des lecteurs bénéficiant d’un abonnement offert, ou lisant le journal mis gratuitement à leur disposition sur une table de presse paroissiale, ou de simples lecteurs du site internet de France Catholique… contribuent à donner à ce journal le dynamisme et l’influence qui lui fournissent des raisons et des moyens d’exister. Parmi vous, lecteurs plus ou moins occasionnels, certains voudront aller plus loin. Nous vous proposons un abonnement d’essai à tarif réduit. Au bout d’une année, certains (selon notre expérience, environ un sur deux de ceux qui auront fait cet essai…) nous suivront pour un abonnement au tarif normal. Ce sera alors, presque toujours, le début d’une longue amitié. Ce qui fait vivre économiquement le journal, ce sont bien évidemment les abonnements aux tarifs normaux et de soutien. Ce sont aussi les dons et les publicités.
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  1. Comment ne pas comparer avec le gouvernement socialiste du président Hollande, ne pensant qu’à imposer le « mariage gay », malgré les millions de manifestants dans la rue, et alors que la menace islamiste monte dramatiquement.