1 - LA FRANCE CATHOLIQUE EN SA LONGUE DURÉE - France Catholique

1 – LA FRANCE CATHOLIQUE EN SA LONGUE DURÉE

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Première partie « LA FRANCE CATHOLIQUE » AU TEMPS DES CATASTROPHES (1924 -1944) Une seconde partie (inachevée) évoquera « La France Catholique » dans l’Âge d’Or (1944-1974). Une troisième (abandonnée) eut tenté de repérer « La France catholique » dans les Années de crise (1975 et après). Ces appellations – « Temps des catastrophes », « Âge d’or » ont été empruntées à l’historien anglais Éric J. Hosbawn. « Âge d’or » équivaut, bien entendu, aux « Trente Glorieuses » de Jean Fourastié Le travail de recherche dont l’opuscule que voici est l’expression a été réalisé autour de 1994. Cette date n’est pas un hasard. En ce temps là, il y avait 70 ans qu’avait été publié un titre, nommé « La France Catholique ». Cette recherche était une manière de célébrer cet anniversaire. Et, éventuellement de contribuer à cette quête d’un nouveau souffle qu’il me semblait percevoir chez quelques-unes de ses auteurs et compositeurs ! Cette recherche correspondait non moins au besoin très subjectif que j’éprouvais de discerner pour quoi, venant d’ailleurs, je m’étais mis à collaborer, épisodiquement à « La France Catholique », autour des années 1975, sur l’invitation de Michel Denis, et l’incitation du regretté Jules Gritti, avant d’en devenir un chroniqueur régulier, au cours des années 1980, par la grâce de Robert Masson. Enfin, cette recherche venait d’un besoin de changer d’air. Pendant les années précédentes, rêvant d’un livre qui se serait intitulé De la Révolution à la République ou les étranges aventures des « catholiques de mouvement » au fil des « Trente Glorieuses », je m’étais acharné à analyser et comprendre ; à la lumière des bibliothèques les faits et gestes de mes familles militantes originelles (cf., un « point » de ces recherches in France Forum, juillet-septembe 1992). Or, chemin faisant, je fus pris d’un scrupule. Ces « cathos de mouvements », mes frères, dominateurs et sûrs d’eux-mêmes, toutes et tous nourris jusqu’à la moelle de la suffisance de Guillemin (Henri) n’en rajoutaient-ils pas sur leur intelligence, perspicacité, leur générosité ? Les « catholiques d’ordre », qu’ils traitaient en ennemis héréditaires et méprisaient pour se glorifier eux-mêmes, méritaient-ils tant de mépris ? Au nom quoi, ces excommunications majeures, prononcées par Hauts- Universitaires, Journalistes prestigieux, groupes de presse puissants, voire prélats dans le vent ? Il y avait d’autant plus lieu à se le demander qu’un historien courageux et reconnu de qualité – par ses pairs et les autres – venait de mettre en doute la « réussite » des « catholicismes de mouvement » en lançant cette question vertigineuse : « Ces bataillons nombreux de cadres catholiques ont-ils insufflé un peu de leur esprit aux rouages dont ils assument le fonctionnement ou bien ont-ils succombé pour partie aux sirènes de l’efficacité voire de la puissance ? » ( in Histoire du Christianisme t. XII ) Voilà les grandes motivations qui furent au commencement de cette recherche. Certes, cette recherche n’a pas rencontré le moindre écho. Les quelques exemplaires que j’avais communiqués ont laissé indifférent. À une ou deux exceptions près, ils sont depuis longtemps recyclés comme n’importe quel déchet. Du moins, m’ont-ils permis de sortir du « ghetto » du « catholicisme correct » en découvrant des perspectives différentes, pas forcément idiotes, même si je ne les ai pas partagées et ne les partage point, encore. Donc, je ne regrette rien. René Pucheu Janvier 2001