Une démocratie aveugle et sourde - France Catholique
Edit Template
Padre Pio, ses photos inédites
Edit Template

Une démocratie aveugle et sourde

Copier le lien

Faudra-t-il un jour nommer le député Erwan Binet comme le symbole même de l’autisme politique ? Incapable, telle une souche morte, de remettre en question le crédo homosexualiste de son parti lorsqu’enfin il a pu écouter directement, peut-être entendre, d’expérimentés professionnels de l’enfance, des pédagogues de grande expérience ne songeant qu’au bonheur des enfants et non à celui des seuls obnubilés de la théorie du gendeure, ce sulfureux attrape-nigauds : il est resté droit dans ses godillots de partisan !

Les réponses qu’il donna, par exemple, à Béatrice Bourges, présidente du Collectif pour l’enfant,– tout de même regroupement de 79 associations ! – ou à Anne-Béatrice Truchi, présidente de l’association des Adoptés, encore à Élizabeth Montfort présidente de l’Association pour un nouveau féminisme européen, sont d’une telle paralysie d’esprit que l’on en reste confondu. C’est un « niet » global, une fermeture de porte digne d’une dictature. Et ça veut nous gouverner !

Ainsi, Élizabeth Montfort exprima devant ce valet sourd les inquiétudes des femmes de voir niée leur spécificité telle qu’elle transparaît dans le Code civil depuis deux siècles : « Comment assurer l’égalité homme-femme en droit de la famille lorsque les notions de mari et de femme, de père et de mère, disparaissent au profit d’une notion indéterminée d’époux et de parent ? Nos mères se sont battues pour obtenir l’égalité, ne l’oublions pas. Ce texte ne va pas vers le progrès mais vers une régression. » Il faut avoir un QI réduit à zéro pour ne pas tenir compte d’un tel argument…

Mais comment citer toute les interventions, comment prendre la mesure de l’angoisse qui monte chez ceux qui ont pris conscience de l’énormité du scandale en préparation au sein de l’Assemblée nationale dominée par une majorité trop faible, non en nombre de députés, mais en nombre de voix d’électeurs, pour justifier à elle seule un tel bouleversement de civilisation ? Quand on touche à de tels fondements, on devrait passer à une majorité d’au moins deux tiers de la population, et donc recourir nécessairement à un type de référendum renforcé.

« Nous sommes de plus en plus inquiets », remarque Béatrice Bourges. « Non seulement, le législateur ne prend pas le temps d’un vrai débat, mais en plus, il laisse de nombreuses questions sans réponse alors même qu’il s’agit d’une loi qui va bouleverser la société toute entière et l’avenir des enfants. » Ce gouvernement parle de débat, mais en fait il n’en veut pas. Il organise de prétendues rencontres, mais les invités doivent fermer leur bouche – en termes triviaux un autre aurait dit « fermer leur gueule » ou « la boucler » ! – à peine commençaient-ils à énoncer ce qu’ils avaient à dire et que l’on se devait de laisser dire.

Mais François Hollande tient, selon Erwan Binet, son homme lige à moins qu’il ne soit que son perroquet, à respecter même ses engagements de pacotilles pris au temps de « sa » sacro-sainte campagne : comme depuis son élection il en a abandonnées plusieurs alors présentées comme intouchables, nous comprenons qu’il s’agit pour lui de tout autre chose que de seulement respecter des promesses ; on y verra plutôt un dogme de franc-maçonnerie tout autant que de militantisme elgébétien, alors que les « homos » du « couloir » ne sont qu’une minorité de minorité !

Il conviendrait, me semble-t-il, qu’un livre rapporte l’ensemble des interventions explicatives qui démontrent la dangerosité du projet gouvernemental : elles constitueraient une sorte de « pré-débat » particulièrement suggestif avant que ne s’ouvre celui qu’imposera la nécessaire manifestation du 13 janvier prochain.

Que la Providence permette qu’elle ait lieu ! Que nulle entourloupe politique ne vienne troubler cette revendication d’une grande importance. Qu’elle accompagne puissamment la volonté de tous ceux qui veulent que la voix de la sagesse et de la prudence soit entendue ! Car cette loi proposée, si pour notre malheur elle devait être votée, deviendrait ipso facto un élément perturbateur de la société tout entière. Pire, il faudrait craindre en notre pays la montée, tout autant « irréversible », de la haine envers les personnes du groupe des « homos », ce qui serait un malheur dans le malheur, une honte inexpiable, un autre scandale dont la responsabilité reviendrait naturellement à ceux qui n’auraient en rien voulu retirer un projet à la fois stupide, minable, injuste, intellectuellement comme sociétalement infondé alors que tous les arguments les plus clairs, les plus justes, les plus mesurés, les plus étayés auront été balayés d’un revers de main méprisant.

En réalité, nous ne pouvons plus faire confiance à une majorité parlementaire qui n’a même pas l’idée de ce que représente un tel bouleversement de civilisation, majorité qui se croit éternelle mais qui n’est que temporaire, constituée de béni-oui-oui, prêts à tout pour conserver leur siège, préserver leur carrière. La seule voix qui pourrait dénouer le nœud gordien que constitue cette affaire est celle du peuple. S’il approuve la loi, nous saurons qu’il n’est plus un vrai peuple, seulement l’un des acteurs de son propre effacement ; mais s’il désapprouve, nous saurons qu’il demeure vigilant et éveillé.

Le référendum s’impose donc.