Comme arrive un nouveau triste anniversaire des attaques terroristes du 11 septembre, il est clair qu’on ne s’approche en aucune façon de la fin de ce conflit entre le monde musulman radicalisé et la population chrétienne (et post-chrétienne). Il semble n’y avoir aucune raison pour que le jihad d’un groupe de musulmans sans cesse engagé ne se poursuive durant des décennies.
Pendant que des catholiques en Amérique sont eux aussi engagés dans des batailles légales, politiques et sociales pour défendre nos libertés religieuses, ceux d’entre nous qui traquent les nouvelles en provenance des ghettos des minorités religieuses sont de plus en plus horrifiés par l’état de la liberté religieuse partout ailleurs, et particulièrement au Moyen-Orient.
Les lieux où notre Sauveur est né et a vécu ont été attaqués, de même que les pays environnants comme la Syrie et l’Iraq, où de nombreux chrétiens ont été expulsés de leur patrie ou même ont subi le martyre. Bien que nos prières pour la paix soient aussi destinées à tous les pays où des gens d’autres religions souffrent la persécution, naturellement ce qui vient en premier dans nos esprits et nos âmes est la tragédie et l’exil des chrétiens ayant des racines anciennes dans cette terre biblique.
Quoi qu’il en soit, la résurgence actuelle du conflit religieux entre les musulmans et les chrétiens n’est pas le sujet principal de cet article. L’Eglise, tant grecque que latine, a été régulièrement en conflit avec l’Islam (la prétendue religion de paix) depuis plus de mille ans.
Durant en gros le premier siècle qui a suivi la mort de Mohammed, les troupes islamiques ont envahi le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, ont franchi le détroit de Gibraltar pour conquérir la presque totalité de l’Espagne et menacé la France. La Chanson de Roland est un compte-rendu poétique de la défense décisive de l’armée franque contre les forces musulmanes dans ce territoire tandis qu’en Espagne l’épopée du Cid célèbre le début de la Reconquista, un refoulement effectué par l’Espagne chrétienne durant un siècle, à peine fini quand Christophe Colomb a commencé son voyage vers le Nouveau Monde.
Après le 11 septembre, nul ne devrait être surpris d’apprendre que l’Islam retourne contre lui-même la supériorité de l’Occident. Ce qui est étonnant, c’est qu’un seul historien l’a vu venir, dans les années 1930. Le grand écrivain catholique Hilaire Belloc, ami de G.K. Chesterton et historien fécond a pressenti comme nul autre la réapparition de l’Islam dans notre propre histoire.
Voici les passages les plus caractéristiques de son travail sur la menace de l’Islam pour l’occident :
« Nous devrons presque certainement compter avec l’Islam dans un futur proche. Peut-être qu’il grandira si nous perdons la Foi. »
« L’avenir nous prend toujours par surprise… mais pour ma part, je ne peux pas croire que le retour de l’Islam soit hautement improbable. »
« Et c’est dans le contraste entre notre chaos religieux et la certitude religieuse toujours forte dans le monde musulman que git notre péril. »
« Il n’y a rien dans la doctrine mahométane qui la rende incapable de science moderne et de guerre moderne. »
« [L’Islam] continue de convertir en masse des sauvages païens… Aucun fragment de l’Islam n’abandonne jamais son livre sacré, son code de moralité, son système organisé de prière, son code moral, sa simple doctrine. Dans cette perspective, toute personne ayant des connaissances historiques est tenue de se demander si nous ne verrons pas à l’avenir un rival dans le pouvoir politique musulman et la résurgence de l’ancienne pression de l’Islam sur la chrétienté. »
Vous pouvez en lire plus dans la même veine dans L’indispensable Belloc : un prophète pour notre temps, un livre édité par Scott Bloch, Brian Robertson et moi-même.
Comme l’Espagne qui a longtemps et finalement avec succès résisté à l’Islam, la grande victoire navale de Lépante qui a sauvé l’Europe du Sud, l’extrémité orientale de l’Europe a résisté à des attaques répétées des forces musulmanes. L’une des victoires les plus dramatiques de l’Europe chrétienne s’est déroulée assez tardivement, en 1683. Un film formidable a été tourné il y a deux ans en Europe sur le thème de cette victoire historique pour la Foi et l’Occident : The Day of the Siege (Le jour du siège). Il relate la résistance victorieuse d’un petit contingent de cavalerie contre 300 000 soldats de l’empire ottoman.
Pour résumer, le film commence après le premier siège de Vienne, un siècle et demi avant la bataille de 1683, et emmène les spectateurs à travers les différents conflits entre la chrétienté européenne et les musulmans turcs, qui ont conduit à la bataille du 13 septembre 1683. Il retrace ensuite le second siège de Vienne et l’assaut des Turcs ottomans conduit par Kara Mustafa et stoppé par le roi Jan III Sobieski.
Prions Dieu pour la conversion des musulmans – ou au moins (comme recommandé par notre pape émérite dans sa conférence de Ratisbonne) pour qu’ils fassent usage de leur raison pour établir la tolérance et la paix !
Et rappelez vous que nous catholiques sommes appelés à la sainteté, ce qui dans bien des parties du monde de nos jours (et peut-être dans notre propre pays) implique que nous soyons prêts à sacrifier nos vies pour notre Foi.
C’est ce qui se passe au Moyen-Orient et c’est ce qui peut arriver ici.
Saint Michel Archange, priez pour nous !
Le père C.J. McCloskey est chercheur à l’institut Foi et Raison de Washington.
Source : par le père John McCloskey
