« La déclaration du volontarisme » - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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« La déclaration du volontarisme »

Traduit par Bernadette Cosyn

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Mise en garde : ce texte ne présente nullement la pensée de l’estimé père jésuite contributeur régulier de ce site (et ne reflète donc pas la position de The Catholic Thing). Il résume la pensée actuelle de ceux qui sont « du monde ». Il vaut mieux bien la connaître pour pouvoir la combattre.


Nous affirmons que toute « loi », qu’elle soit naturelle ou politique, peut être changée.

Chaque être humain est ce qu’il déclare être. Il n’existe pas de « nature humaine » stable, mise à part la définition que donne le citoyen de ce qu’il est.

La loi civile est la seule loi à laquelle les humains ne sont pas libres de désobéir parce qu’elle appartient à tout le monde. Cette limitation de la liberté personnelle est la condition du « bien commun » ou du « vivre-ensemble ».

Le but de la société est de permettre aux êtres humains d’être ce qu’ils choisissent d’être, quel que soit ce choix.

Il n’existe pas de dimension transcendante à laquelle se référer justifiant une opposition à la loi civile.

Le bien-être de la planète à travers les âges prime toujours sur la vie des citoyens.

Les droits de l’homme sont définis par la loi civile et uniquement par celle-ci.

La religion n’a pas de bien-fondé objectif ; ses coutumes et ses pratiques sont sous la coupe de la loi civile et doivent s’y conformer.

Aucune organisation ou association ne s’interpose entre l’individu et l’État.

Aucun être humain n’a le « droit » d’exister en dehors des normes de la loi civile qui détermine quand la vie humaine commence et s’achève et si cela vaut la peine de prolonger une existence.

Les enfants appartiennent à ceux qui en prennent soin. La société civile décide qui est qualifié pour remplir ce rôle.

La nature et la composition de la « famille » sont définies par la société civile.

La composition de toute institution ou association reconnues par la société civile doit refléter la même diversité que celle des citoyens. Une association non reconnue par l’État n’a pas de statut.

La vérité n’est pas une catégorie reconnue par la société civile. Il ne peut y avoir de divergence entre la vérité et la société civile. La société civile décide de ce que doit être la vérité.

La loi est tout ce que veut la société civile.

La liberté, qu’elle soit individuelle ou collective, est subordonnée à ce que décide la société civile. La volonté d’être libre signifie la volonté d’obéir à la loi, quelle qu’elle soit.

La science ne s’oppose pas à la loi civile. En cas de conflit entre la science et la loi civile, c’est la loi civile qui tranche.

L’égalité humaine signifie obéir à la manière dont la loi traite les individus.

Ce qui est loi en un lieu et une époque donnés peut être son contraire en un autre lieu et à un autre moment.

Le mariage est un contrat civil qui n’a rien à voir avec les enfants. L’éducation des enfants est de la seule responsabilité de la société civile et de ceux qu’elle mandate.

Les chefs de famille peuvent être n’importe quelle combinaison de sexes, de genres ou de toute autre forme de diversité.

Il n’y a ni jugement dernier, ni récompense ou châtiment pour la façon dont les hommes se conduisent.

Le but de la société civile et de procurer la santé et le bien-être matériel et culturel à ses citoyens selon les normes qu’elle a elle-même définies.

Les paroles et le langage des citoyens sont sous la surveillance de l’État. Le langage haineux doit être défini et puni par la loi civile.

Les citoyens sont libres de faire ce qu’il veulent tant que cela n’empiète pas sur ce que d’autres veulent faire. C’est le rôle de la société civile de définir ce qui empiète sur la liberté des autres.

Le principe socratique selon lequel « il n’est jamais juste de faire le mal » ne tient pas debout.

Chaque citoyen a le droit, non seulement de rechercher le bonheur, mais d’être heureux. L’État a pour fonction de garantir ce droit et d’en assurer la réalisation.

La liberté n’a rien à voir avec la propriété ou les projets.

Un bon gouvernement nécessite des citoyens qui obéissent volontairement à la loi, quelle qu’elle puisse être.

Les termes Dieu, Logos, Trinité, Incarnation et Rédemption sont incohérents et n’ont pas de statut légal. Ils ne sont reliés à aucune réalité.

La vertu est une addiction qui nous rend capable de faire tout ce qui nous passe par la tête.

Il n’existe pas de règle indépendante de la raison. La raison est la faculté qui nous rend capable de réaliser plus facilement ce que nous voulons.

La distinction des sexes n’a aucune raison d’être.

L’avortement et l’euthanasie sont des droits garantis parce que sans eux les citoyens ne seraient pas libres de définir leur propre vie.

Le cosmos n’a pas de but intrinsèque. Il est régi par l’arbitraire et le hasard. Il n’a pas pour origine un « esprit » ou une « intelligence ». La seule intelligence dans l’univers est celle des hommes. Elle les rend capables d’imposer leurs propres « valeurs » au monde. Ces « valeurs » changent selon les désirs des humains.

Les humains ne sont pas des exceptions à l’arbitraire du cosmos. Ils sont libres parce qu’ils n’ont pas une règle interne ou externe pour les diriger.

L’éducation joue avec des idées. Les idées s’opposent les unes aux autres. L’éducation à la liberté nécessite de comprendre la nature intrinsèque des idées. L’éducation libérale est celle qui nous libère de toute revendication à la vérité.

La révélation d’un « dieu » extérieur au cosmos ne peut pas se produire. Rien n’existe en dehors du cosmos. Quelque chose de révélé devrait être tout autre. Par là même, il ne pourrait être distingué de ce qui existe, qui peut aussi être tout autre.


James V. Schall, qui a été professeur pendant 35 ans à l’université de Georgetown est l’un des écrivains catholiques les plus prolifiques en Amérique.

Illustration : voici venu le temps des Queers

source : http://www.thecatholicthing.org/2015/04/14/the-declaration-of-voluntarism/