La Chine en son désastre - France Catholique
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Padre Pio, ses photos inédites
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La Chine en son désastre

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Un évêque en Chine vient de mourir : et certes cette nouvelle en soi ne remue pas nos cœurs, nous allons tous mourir et rejoindre ainsi la Trinité très sainte, notre Dieu et notre Créateur, notre justification et notre amour ! Mais cet évêque a vécu l’expérience d’un martyre inconcevable : il est entré dans une prison chinoise à l’âge de 43 ans et n’a quitté le lieu de sa détention qu’en sa quatre-vingt quatorzième année ! Il avait été condamné aux travaux forcés en 1957 puis libéré en 1980, Deng Xiaoping ayant lancé un train de réformes.

Vingt et un an plus tard, il fut arrêté le Vendredi-Saint 2001 et jusqu’au jour de sa mort, qui vient de survenir, les autorités se sont tues, prétendant contre toute vraisemblance qu’elles ne savaient rien sur son enlèvement, sa détention. Des mœurs de maffieux, même pas capables d’assumer ouvertement leur ignominie.

Certes ils s’imaginent, contre toute vraisemblance, qu’ils détiennent la vérité, notamment celle qui concerne Dieu et son existence. Ils vivent imprégnés d’un poison de mort et leur âme en est comme intoxiquée. Que Dieu en sa miséricorde leur accorde, au moins à l’heure de leur départ, juste l’éclair de lumière qui leur ferait voir quelque image de son Royaume.

Ce seul exemple d’une barbarie que l’Occident des affairistes semble ignorer : il condamne ces pays dits développés en premier et la Chine en second. En premier parce qu’ils ont avalisé ce qui se commet en Chine contre les chrétiens en donnant à ce pays comme un « quitus » de bonne conduite politique et morale, faisant de lui l’« atelier du monde ». Non pas par altruisme mais par la pratique d’une ignoble avarice, un « intérêt » capitalistique écœurant : des dizaines de millions de Chinois ont payé le prix fort en travaillant pour des salaires de misère sept jours sur sept, logeant dans des taudis afin que les marchands occidentaux soient en mesure d’acheter à des prix d’une bassesse invraisemblable des produits qu’ils vendent chez nous à prix d’usuriers. Et maintenant que, là-bas, les salaires commencent à s’élever sur la côte, les mêmes marchands provoquent l’émigration des usines vers l’Est et parfois les exportent en des pays plus avantageux.

Les concepts de fonctionnement de cette économie dite de marché m’ont toujours scandalisé, et ce n’est pas aujourd’hui que mes neurones, outils de mon esprit, se mettront à leur diapason… L’économie, déesse aux pieds de laquelle les plus pauvres doivent travaillr à genoux ! Mais l’Homme n’est pas fait pour elle, c’est elle qui est faite pour l’Homme.

La Chine donc en second, car cet empire est à la fois, en sa classe dirigeante, un bourreau et un esclavagiste. Toujours avec d’excellentes explications dont le socle est toujours un mensonge, qui poursuit son sale travail d’obscurantisme marxisme et athéiste ; c’est ainsi qu’après Monseigneur Côme Shi Enxiang, désormais ancien évêque de Yxian, d’autres évêques subissent leur actes de cruauté : dont Mgr James Su Zhimin, depuis 1997 maintenu en prison, et Mgr Ma Dagin, connu chez nous parce qu’il est évêque auxiliaire du diocèse de Shanghaï, depuis déjà longtemps en résidence surveillée.

Tous ont œuvré pour rétablir, lentement mais sûrement, l’unité de l’Église en Chine : lorsque le père Ma Dagin fut appelé pour être ordonné évêque, il quitta l’Association patriotique, tenue en mains par le gouvernement chinois, et parvint à ce qu’aucun évêque illégitime, c’est-à-dire non reconnu par le Vatican, n’impose sur lui leurs mains.

Que Saint Thomas, qui fut, on le sait depuis quelques années, le premier évangélisateur de la Chine, de 65 à 68, manifeste sa présence auprès d’eux qui sont ses ‘’alter ego’’’, et obtienne de son Sauveur et son Dieu que cette Église, qu’il nous faut reconnaître comme ‘’apostolique’’, recouvre la plénitude de ses droits afin de pouvoir exercer la plénitude de ses devoirs.