Hollande en prison ? - France Catholique
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Hollande en prison ?

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Hier, je lisais un article qui donnait des détails des plus incroyables sur des « infractions commises visant l’institution judiciaire et par la révélation publique de faits couverts par le secret de la défense nationale »1.

Commises par qui ces infractions ? La réponse est, elle aussi, des plus stupéfiante : il s’agit de notre incurable fâcheux vivant qu’est… François Hollande en personne !

L’auteur de ces révélations est Jean-Paul Garraud, président de la Nouvelle Association professionnelle des magistrats, donc fort compétent en ce qui concerne de telles « forfaitures ».

Il convient ici de rappeler ce que signifie ce mot : « Crime commis par un vassal contre son seigneur (si l’on veut bien considérer que la France est une ‘’personne’’ représentée par la République, cette ‘’personne’’ est bien le seigneur du Président, reconnu alors comme son naturel ‘’vassal’’…). Suite de ce qui se trouve écrit dans mon dictionnaire : « Tout crime commis par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions = trahison. »

Courte définition mais redoutable pour le « vassal » en question, notre représentant à tous, Monsieur le Président de notre République !

Que lui reproche Monsieur Garraud et que, dans la foulée, je lui reproche également, absolument catastrophé de découvrir l’ampleur du désastre moral que subit de ces faits notre France, notre peuple ?

Premièrement, d’avoir injurié notre « corps judiciaire », peu banal pour un Chef d’État ! N’a-t-il pas accusé de lâcheté le bloc de « tous ces magistrats » ? De planqués « tous ces procureurs », ajoutant, pour le plus possible amplifier l’invective, que « tous jouent les vertueux », ce qu’ils ne sauraient être évidemment puisque le vertueux par essence n’est que celui qui les fustige !
Mais tout de même, pour un tel comportement l’article 33 de la loi du 29 juillet 1981 sur la presse promet des amendes de 12 000 euros : vivement que le sieur élyséen ait à les sortir de sa bourse !

Deuxièmement, et là nous tombons des nues : il a fourni à ses deux lascars de nègres, deux journalistes du Monde, une information touchant au « secret défense » ; eux n’ont eu rien de plus pressé que d’insérer l’info dans le livre « Un président ne devrait pas dire ça ». Ni plus ni moins !

Ce qui figure dans le « secret défense », par définition, par devoir et nécessité, ne peut en aucun cas être donné en pâture à des journalistes, à fortiori des lampistes de l’Info. Un tel comportement s’assimile directement à une atteinte au crédit de l’État. De la nation. Du peuple : qui ne peut que s’interroger sur sa propre sécurité mise ainsi en danger.

En effet il a ordonné, de sa propre initiative, que deux terroristes soient « liquidés » : si l’on peut comprendre qu’existent des décisions de ce type, il serait inconcevable qu’elles ne soient pas « secrètes », absolument secrètes. Qui étaient ces djihadistes ainsi assassinés ? Qui sont leurs amis, leurs copains peut-être décidés de les venger ? Assurément d’infâmes exécuteurs que « l’exécutif » se devait d’urgence de les présenter devant un tribunal. Certes ils n’auraient pu être condamnés à mort, mais une bonne « perpétuité » n’est pas une condamnation légère, quoiqu’il soit fréquent que des élargissements précoces soient accordés par certains juges… De toute façon il convient de suivre les procédures et non de procéder comme dans un ancien western…

Ce n’était donc pas son rôle de tenir ainsi la gâchette par soldat ou policier interposé : il ne s’est donc agit que d’un acte d’assassinat dont il conviendrait qu’en 2017 lui soit par des juges demandé de s’expliquer : car cette liberté qu’il s’est accordée n’avait strictement aucun fondement légal.

Le Président devra entendre ce que disent deux articles, le 226-13 et le 413-10 du code pénal : « La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende », à quoi s’ajoute le second article : « Est punie de sept ans d’emprisonnement toute personne dépositaire… …en raison d’une fonction… …d’une information (…) qui a un caractère de secret de la défense nationale, soit de (la) détruire, détourner, soustraire ou de (la) porter à la connaissance du public (…). Est puni des mêmes peines le fait, par la personne dépositaire, d’avoir laissé (…) reproduire ou divulguer (…) l’information (…). »

Il convient pourtant d’aller plus loin : la divulgation d’une information qui n’aurait jamais dû être publiée et donc ne jamais avoir été inscrite dans le livre du Président, ouvrage qui a cependant bénéficié d’une publicité des plus importante, n’est pas, et de loin, aussi grave que le fait du double assassinat. Certes, il n’a fait que « permettre » l’« exécution » par lui décidé, commandé ; comme l’indique Jean-Paul Garraud, il en a été « l’instigateur » ! L’article 121-7 du code pénal accentue, d’une façon certaine, la responsabilité de cet instigateur : « Est également complice la personne qui (…) par ordre, abus d’autorité ou de pouvoir aura provoqué à une infraction ou donné des instructions pour la commettre. »

Jean-Paul Garraud insiste sur un point qui se révèle extrêmement délicat pour François Hollande, « susceptible, dit-il, d’être poursuivi à la fin de son mandat pour injures à la Justice, divulgation d’informations secret défense et complicité d’assassinat ».

Reste à tenter de comprendre par quelles impasses conceptuelles s’est fourvoyé – certainement par orgueil et inconscience – celui qui n’a jamais cessé de faire la morale au peuple français. Il a pourtant osé de faire « courir des risques énormes à toute la chaîne de commandement », tenant pour nulle sa responsabilité, c’est-à-dire exposant gravement tous ceux qui en France sont concernés par l’ensemble des décisions de Pouvoir.

Dominique Daguet

  1. Voir le numéro 4174 (du 24 au 30-XI-2016) de Valeurs actuelles, article signé Jean-Paul Garraud, président de la Nouvelle Association professionnelle des magistrats et ancien député de la Gironde.