Heureuses nouvelles - France Catholique
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« Les contemplatifs portent le monde »
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Heureuses nouvelles

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Lisant le numéro-papier de la France Catholique du 13 septembre, je tombe sur l’article « Jeune fille ou vierge ? », de Philippe Verdin, o.p. : qui informe du travail exégétique de Christophe Ricot, professeur à l’École biblique de Jérusalem : au terme de ses recherches, d’une variété magnifique, « le remplacement du substantif ‘’vierge’’ par ‘’jeune fille’’ ne s’impose pas ».

Mon ‘’bonheur’’ est grand puisque ma certitude de toujours, de l’enfance à aujourd’hui, appuyée naturellement dans les années 60 par celle tout de même de Paul Claudel, a été une constante confiance en la virginité mariale de celle qu’annonçait Isaïe, même au temps où je ne comprenais par ce que signifiait le mot. Plus tard je fus, à cause même de cette confiance, hostile à cette traduction puisqu’elle permettait d’effacer l’annonce profondément émouvante et nécessaire du prophète. Quand fut substitué ‘’jeune fille’’ à ‘’vierge’’ je fus consterné mais pas dupe.

Cette traduction présentée comme savante avait progressivement envahi l’univers exégétique catholique aux dépends des traducteurs de la Septante, de Saint Matthieu et de saint Jérôme … Que nos évêques soient désormais moins prompts à ‘’croire‘’ les exégètes quand ils se mettent à nous faire voler au ras des cailloux…

Je ferai cependant une remarque : quand on parlait autrefois d’une ‘’jeune fille’’ c’est qu’elle n’était pas mariée, sinon elle aurait écopé de l’expression ‘’jeune femme’’. Elle pouvait être fiancée – sans être passée naturellement par les sortes d’‘’obligations’’ anti-morales d’aujourd’hui – et être ainsi restée vierge. Les deux dénominations n’étaient donc pas antinomiques : me paraît inexplicable sémantiquement ce glissement de sens qui suppose qu’une jeune fille ne pouvait être qu’une jeune femme.

Au temps d’Isaïe ce ‘’passage’’ ne devait certainement pas être admis, et une ‘’jeune fille’’ ne pouvait pas être mariée : donc pas plus enceinte.

Ainsi, le prophète que l’on classe comme cinquième évangéliste le reste : à nos amis d’Israël d’en tirer toutes les conséquences…

Dans le même numéro, autre moment de bonheur : l’article du père Daniel Ange « La gloire de la Résurrection rayonne sur l’Église de Roumanie » : il s’agit d’un vibrant éloge du nouveau bienheureux Monseigneur Vladimir Ghica, qui fut durant de longues années victime des bourreaux nazis puis communistes.

Je ne veux que souligner que ce bienheureux admirable trace en esprit un lien des plus forts entre la France, qu’il aimait d’amour, et la Roumanie qui fut à la fois sa bien-aimée et sa douleur. Je vais appeler l’ami Horia Badescu, de Cluj, pour savoir s’il a pu assister à la cérémonie de la béatification.