La vie commence
4 jours
4 semaines
12 semaines
20 semaines
[NDT : 22 janvier 1973 – la Cour Suprême des États-Unis rend l’avortement légal. Depuis, une foule considérable se rassemble chaque année à Washington le 22 janvier pour défiler devant la Cour Suprême en signe de protestation contre cette légalisation.]
22 janvier, jour d’infâmie. On le reconnaîtra sans doute un jour. À Pearl Harbor, jour d’infâmie selon le Président Roosevelt, il y eut 2.500 morts. L’Amérique en temps de paix tue chaque jour plus d’enfants dans le sein de leur mère. En deux jours et demi, on tue davantage de bébés qu’il n’y eut de morts Américains au cours des conflits en Irak et en Afghanistan.
Tuer. N’ayons pas peur des mots. Un être humain vivant, avec son ADN, meurt, délibérément éliminé. Les sensibilités morales ont été tellement endurcies par la combinaison de mensonges et d’arrangements légaux parmi nos élites qu’il ne reste qu’une minuscule proportion parmi ceux qui participent à ces meurtres à se sentir moralement coupables d’assassinat. Piètre consolation pour les bébés qui ne verront jamais le jour.
Donnez à une femme un coup de poing dans le ventre, et vous pourrez être sanctionné selon les circonstances et le tribunal qui vous jugera. Donnez à une femme enceinte un coup de poing dans le ventre et déclenchez une fausse couche, attendez-vous à des poursuites pour meurtre et à de lourdes indemnités de dommages et intérêts.
Mais si un médecin salarié du Planned Parenthood [Planning Familial] pratique à peu près la même chose, grâce à une formule magique, un être humain de même genre pourra être éliminé sous la rubrique « santé de la femme ». Il sera alors un « produit de conception d’une grossesse non désirée », ce qui — comme S.S. le Pape François l’a souligné — peut être traité comme un déchet dans notre société de gaspillage.
Quatre millions de Français viennent de manifester après l’assassinat d’une douzaine de personnes suite à la publication de caricatures offensantes par Charlie Hebdo, et quatre autres dans un supermarché Juif de Paris. « Je suis Charlie.» slogan répandu alors, est stupide, emblématique de la façon dont on s’exprime en public de nos jours sur les questions morales. Mais pas de honte dans cette foule — peu importe la façon brouillone de le dire — à clamer qu’on ne peut accepter que des gens en tuent d’autres simplement parce qu’ils s’en arrogent le droit.
Que dire, alors des gens qui sont restés plutôt passifs dans un monde où Un Milliard, Trois Cent-Vingt Millions de bébés ont été avortés depuis 1980 ?
Ou d’une Amérique qui a tué sans en faire des insomnies cinquante sept millions et demi de bébés depuis 1973 ?
Plus que les victimes de Staline (40 Millions).
Bien davantage que celles de Hitler (30 Millions).
Le Président Mao nous bat d’une courte tête (60 Millions), mais il disposait d’une population plus importante pour s’y livrer. Et, de toutes façons, nous sommes en train de le rattraper.
Parmi ces Cinquante-Sept Millions et demi, Dix-Sept Millions Trois-Cent Mille bébés noirs furent avortés. Il n’est pas facile de s’y retrouver dans ces chiffres, voici de quoi y voir plus clair : ceci équivaut à l’élimination de plus du double de toute la population noire de New York, Chicago, Philadelphie Detroit, Houston, Memphis, Baltimore, Washington, Dallas, Columbus, San Diego, Phoenix, Indianapolis, Boston réunies. Autrement dit, c’est presque la moitié de la population noire des États-Unis.
Si les policiers pratiquaient de telles mises à mort, il y aurait une bonne quantité de démonstrations dans le genre : « mains en l’air, ne tirez pas!»
Il faut une imagination magique pour rendre invisibles de tels chiffres. S’ils étaient largement connus, on n’entendrait pas ces sornettes sur l’avortement « sûr, légal, rare ». Trop risibles, le nombre annuel d’avortements est un nombre à sept chiffres.
Que dire de ces cas dramatiques de viol ou d’inceste? On en a recensé 572 aux USA jusqu’à présent cette année. Rien de comparable qui puisse soutenir et excuser un tel massacre.
On ne peut surévaluer le dommage que cette violence nous a fait à tous , homme et femme, parents et enfants. Au mariage, aux lois, à la culture. À nos esprits, à nos âmes, à nos corps. Et même à la Chrétienté et autres croyances religieuses. Alors que je débutais mon action dans le domaine pro-vie, j’ai été profondément choqué quand une conseillère pro-vie, une infirmière, femme pleine de bon sens, me dit que dans nombre de bonnes familles catholiques, des mères suggéraient à leurs filles d’avorter — crainte et amour maternel mal placés les orientant vers une sorte de permissivité exceptionnelle.
En ce 22 janvier, si nous suivons les années précédentes, plusieurs centaines de milliers participent à la Marche pour la Vie à Washington. Et, moins nombreux sans doute, en beaucoup de villes à travers le pays. Le monde en sera au moins brièvement informé puis l’oubliera — alors que c’est la plus importante manifestation, année après année, dans la capitale du pays le plus puissant du monde.
J’y participe, comme je l’ai fait presque chaque année depuis mon arrivée voici trente ans. Dans un monde où les médias prétendent accorder de l’importance aux victimes du mépris, cette foule mériterait de figurer à la une. Chaque année depuis plus de quarante ans, on a manifesté alors que la cause pouvait parfois sembler désespérée.
Au cours de cette période, l’opinion pro-vie a remonté graduellement aux environs de 50%. Combien de ceux qui se disent pro-vie le resteraient en cas de problème? Difficile à dire. Mais la cause n’est pas encore entendue ; elle a survécu et s’est étendue dans d’autres pays — même, mirabile dictu, à Rome — où il n’y avait guère de mouvement pro-vie digne d’être cité.
Et c’est un exemple pour ceux d’entre nous qui s’opposent également à ce qui semble un problème sans issue: le « mariage gay ». Le mariage gay sera bientôt généralisé [aux USA], comme l’avortement par une sentence judiciaire. Mais même si la Cour Suprême l’étend en Juin prochain à tout le pays le débat ne prendra pas fin. Une longue lutte va s’engager.
Pour certains c’est un sujet à débattre entre partis politiques. Les Démocrates [gauche], particulièrement les Démocrates Catholiques, ont majoritairement pris position contre la vie. Mais il y a aussi bien des Républicains qui se défilent en disant que l’affaire est trop compliquée, difficile, dans une société en évolution.
Tous feraient bien de lire une citation fréquemment répétée de Ronald Reagan : « si vous voyez quelqu’un tombé dans un fossé, vous ne supposez pas qu’il est mort et ne le recouvrez pas de terre. Vous le relevez et tentez de lui apporter votre aide. Est-ce si compliqué et difficile ? »
Et si des dizaines de millions de cadavres gisent alentour, est-ce trop, à moins d’être ensorcelé, d’y faire attention — et de tenter quelque chose ?
22 janvier 2015
Source : Abortion and Magical Thinking
4 semaines
12 semaines
4 semaines
12 semaines
20 semaines
[NDT : 22 janvier 1973 – la Cour Suprême des États-Unis rend l’avortement légal. Depuis, une foule considérable se rassemble chaque année à Washington le 22 janvier pour défiler devant la Cour Suprême en signe de protestation contre cette légalisation.]
22 janvier, jour d’infâmie. On le reconnaîtra sans doute un jour. À Pearl Harbor, jour d’infâmie selon le Président Roosevelt, il y eut 2.500 morts. L’Amérique en temps de paix tue chaque jour plus d’enfants dans le sein de leur mère. En deux jours et demi, on tue davantage de bébés qu’il n’y eut de morts Américains au cours des conflits en Irak et en Afghanistan.
Tuer. N’ayons pas peur des mots. Un être humain vivant, avec son ADN, meurt, délibérément éliminé. Les sensibilités morales ont été tellement endurcies par la combinaison de mensonges et d’arrangements légaux parmi nos élites qu’il ne reste qu’une minuscule proportion parmi ceux qui participent à ces meurtres à se sentir moralement coupables d’assassinat. Piètre consolation pour les bébés qui ne verront jamais le jour.
Donnez à une femme un coup de poing dans le ventre, et vous pourrez être sanctionné selon les circonstances et le tribunal qui vous jugera. Donnez à une femme enceinte un coup de poing dans le ventre et déclenchez une fausse couche, attendez-vous à des poursuites pour meurtre et à de lourdes indemnités de dommages et intérêts.
Mais si un médecin salarié du Planned Parenthood [Planning Familial] pratique à peu près la même chose, grâce à une formule magique, un être humain de même genre pourra être éliminé sous la rubrique « santé de la femme ». Il sera alors un « produit de conception d’une grossesse non désirée », ce qui — comme S.S. le Pape François l’a souligné — peut être traité comme un déchet dans notre société de gaspillage.
Quatre millions de Français viennent de manifester après l’assassinat d’une douzaine de personnes suite à la publication de caricatures offensantes par Charlie Hebdo, et quatre autres dans un supermarché Juif de Paris. « Je suis Charlie.» slogan répandu alors, est stupide, emblématique de la façon dont on s’exprime en public de nos jours sur les questions morales. Mais pas de honte dans cette foule — peu importe la façon brouillone de le dire — à clamer qu’on ne peut accepter que des gens en tuent d’autres simplement parce qu’ils s’en arrogent le droit.
Que dire, alors des gens qui sont restés plutôt passifs dans un monde où Un Milliard, Trois Cent-Vingt Millions de bébés ont été avortés depuis 1980 ?
Ou d’une Amérique qui a tué sans en faire des insomnies cinquante sept millions et demi de bébés depuis 1973 ?
Plus que les victimes de Staline (40 Millions).
Bien davantage que celles de Hitler (30 Millions).
Le Président Mao nous bat d’une courte tête (60 Millions), mais il disposait d’une population plus importante pour s’y livrer. Et, de toutes façons, nous sommes en train de le rattraper.
Parmi ces Cinquante-Sept Millions et demi, Dix-Sept Millions Trois-Cent Mille bébés noirs furent avortés. Il n’est pas facile de s’y retrouver dans ces chiffres, voici de quoi y voir plus clair : ceci équivaut à l’élimination de plus du double de toute la population noire de New York, Chicago, Philadelphie Detroit, Houston, Memphis, Baltimore, Washington, Dallas, Columbus, San Diego, Phoenix, Indianapolis, Boston réunies. Autrement dit, c’est presque la moitié de la population noire des États-Unis.
Si les policiers pratiquaient de telles mises à mort, il y aurait une bonne quantité de démonstrations dans le genre : « mains en l’air, ne tirez pas!»
Il faut une imagination magique pour rendre invisibles de tels chiffres. S’ils étaient largement connus, on n’entendrait pas ces sornettes sur l’avortement « sûr, légal, rare ». Trop risibles, le nombre annuel d’avortements est un nombre à sept chiffres.
Que dire de ces cas dramatiques de viol ou d’inceste? On en a recensé 572 aux USA jusqu’à présent cette année. Rien de comparable qui puisse soutenir et excuser un tel massacre.
On ne peut surévaluer le dommage que cette violence nous a fait à tous , homme et femme, parents et enfants. Au mariage, aux lois, à la culture. À nos esprits, à nos âmes, à nos corps. Et même à la Chrétienté et autres croyances religieuses. Alors que je débutais mon action dans le domaine pro-vie, j’ai été profondément choqué quand une conseillère pro-vie, une infirmière, femme pleine de bon sens, me dit que dans nombre de bonnes familles catholiques, des mères suggéraient à leurs filles d’avorter — crainte et amour maternel mal placés les orientant vers une sorte de permissivité exceptionnelle.
En ce 22 janvier, si nous suivons les années précédentes, plusieurs centaines de milliers participent à la Marche pour la Vie à Washington. Et, moins nombreux sans doute, en beaucoup de villes à travers le pays. Le monde en sera au moins brièvement informé puis l’oubliera — alors que c’est la plus importante manifestation, année après année, dans la capitale du pays le plus puissant du monde.
J’y participe, comme je l’ai fait presque chaque année depuis mon arrivée voici trente ans. Dans un monde où les médias prétendent accorder de l’importance aux victimes du mépris, cette foule mériterait de figurer à la une. Chaque année depuis plus de quarante ans, on a manifesté alors que la cause pouvait parfois sembler désespérée.
Au cours de cette période, l’opinion pro-vie a remonté graduellement aux environs de 50%. Combien de ceux qui se disent pro-vie le resteraient en cas de problème? Difficile à dire. Mais la cause n’est pas encore entendue ; elle a survécu et s’est étendue dans d’autres pays — même, mirabile dictu, à Rome — où il n’y avait guère de mouvement pro-vie digne d’être cité.
Et c’est un exemple pour ceux d’entre nous qui s’opposent également à ce qui semble un problème sans issue: le « mariage gay ». Le mariage gay sera bientôt généralisé [aux USA], comme l’avortement par une sentence judiciaire. Mais même si la Cour Suprême l’étend en Juin prochain à tout le pays le débat ne prendra pas fin. Une longue lutte va s’engager.
Pour certains c’est un sujet à débattre entre partis politiques. Les Démocrates [gauche], particulièrement les Démocrates Catholiques, ont majoritairement pris position contre la vie. Mais il y a aussi bien des Républicains qui se défilent en disant que l’affaire est trop compliquée, difficile, dans une société en évolution.
Tous feraient bien de lire une citation fréquemment répétée de Ronald Reagan : « si vous voyez quelqu’un tombé dans un fossé, vous ne supposez pas qu’il est mort et ne le recouvrez pas de terre. Vous le relevez et tentez de lui apporter votre aide. Est-ce si compliqué et difficile ? »
Et si des dizaines de millions de cadavres gisent alentour, est-ce trop, à moins d’être ensorcelé, d’y faire attention — et de tenter quelque chose ?
22 janvier 2015
Source : Abortion and Magical Thinking 
