À Douai, un Congrès eucharistique sur la terre d'un miracle - France Catholique
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Pontificat de François - numéro spécial
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À Douai, un Congrès eucharistique sur la terre d’un miracle

Le Congrès eucharistique qui se tient à Douai (Nord) du 25 au 27 avril est l’occasion de redécouvrir le trésor de l’Eucharistie par la prière, le partage et la formation, dans des lieux marqués par un saisissant miracle eucharistique.
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Preuve d’authenticité de l’hostie, le motif correspond à ceux utilisés au XIIIe siècle.

Preuve d’authenticité de l’hostie, le motif correspond à ceux utilisés au XIIIe siècle.

© Diocèse de Douai

Pâques 1254, en la collégiale Saint-Amé de Douai, un prêtre distribue la communion aux fidèles. Par mégarde, il en fait tomber une. Alors qu’il allait se baisser pour la ramasser et la déposer sur le purificatoire, comme le veut la pratique, l’hostie s’élève elle-même de terre et va s’y poser délicatement. S’approchant de l’autel, il observe sur l’hostie, estomaqué, le visage de l’Enfant-Jésus, tout comme les chanoines et fidèles présents – même si certains déclarent voir plutôt le Christ en gloire.

« Je vois mon Sauveur ! »

L’archevêque de Cambrai décide d’envoyer son évêque suffragant, le dominicain Thomas de Cantimpré, pour constater les faits. Quand ce dernier se penche sur l’hostie, il ne voit rien. Le peuple présent s’écrie pourtant « Le voici ! Le voici ! Je vois mon Sauveur ! »… Circonspect, il regarde de nouveau et le voit à son tour. Il tombe à genoux, pleure et adore. Mais, cette fois, ce n’est pas l’Enfant-Jésus qu’il voit dans l’hostie mais la Sainte-Face du Christ couronné d’épines, deux grosses gouttes de sang ruisselant sur ses joues. Le miracle est donc reconnu et, très vite, un culte local fait mémoire du miracle chaque mercredi de l’octave de Pâques.
On croit l’hostie miraculeuse perdue, mais en 1854, le curé de l’église Saint-Pierre de Douai, faisant du nettoyage dans son église, retrouve une boîte sous le crucifix de la chapelle des morts. À l’intérieur, il y trouve une hostie quelque peu abîmée ainsi qu’une lettre manuscrite. Datée de janvier 1793, signée de la main d’un chanoine de Saint-Amé, elle assure qu’il s’agit bien de l’hostie miraculeuse du XIIIe siècle, comme le confirme le motif moulé sur l’hostie qui correspond aux fours de cette époque. Depuis ce jour, l’insigne relique est précieusement conservée et adorée à Douai.

Présence de l’archevêque

Dès lors, peut-on imaginer lieu et date plus adéquats pour un Congrès eucharistique ? Le Congrès devait s’achever, de surcroît, le jour de la canonisation du jeune Carlo Acutis, repoussée à la suite de la mort du pape François. Le jeune saint, grand apôtre des miracles eucharistiques, avait d’ailleurs consacré une partie de son exposition virtuelle à celle de Douai. « Cette année, ce sont nos confrères de la Communauté Saint-Martin qui nous accueillent dans leur paroisse de Saint-Maurand-Saint-Amé, ils ont été les véritables chevilles ouvrières du projet » confie le Père Florian Racine, fondateur des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie, qui organisent ce Congrès depuis une quinzaine d’années. Mgr Vincent Dollmann, archevêque de Cambrai, sera également présent pour témoigner de son soutien à l’initiative.

L’objectif du Congrès est simple : faire découvrir les miracles eucharistiques, convaincu, à l’instar de Carlo Acutis, de leur puissance missionnaire. Le jeune Italien souhaitait que chacun, en se renseignant sur ces miracles, puisse aller plus loin et approfondir sa foi et sa dévotion à l’égard de la présence réelle, dans la Messe et l’adoration. D’ailleurs, le Congrès accueillera des délégations provenant de différents lieux où des miracles eucharistiques ont été recensés par le jeune saint.

« Les miracles eucharistiques nous réapprennent à nous approcher de l’Eucharistie. Quand notre foi est endormie, le Seigneur nous secoue par ces signes visibles » explique le Père Florian Racine, rappelant que la plupart des miracles eucharistiques ont eu lieu comme en réaction à des doutes ou à des négligences sur les Saintes Espèces de la part du prêtre ou des fidèles. « Nous nous habituons à la présence réelle et, souvent, nous communions avec le cœur froid, déplore le Père Florian Racine. Pourtant chaque Messe est un miracle eucharistique, tous les jours et sur tous les autels ! »

Trois piliers pour adorer

Le programme des trois jours du Congrès se décompose en trois grands piliers : la prière, le partage et la formation. Le programme de la prière sera particulièrement rempli : se succéderont adoration eucharistique, exposition de l’hostie de 1254, procession eucharistique ou encore une « nuit des miracles », consistant en une nuit entière d’adoration au cours de laquelle seront lus les récits des grands miracles eucharistiques, afin de nourrir la prière des fidèles. Enfin, le troisième tiers du programme sera consacré au partage, par des témoignages de conversions et de cheminements spirituels grâce à l’Eucharistie. « Nous serons unis à tout le diocèse en accueillant l’archevêque de Douai et par la communion des saints, cette dimension de partage s’étendra à toute l’Église […] ! Nous serons en grande union de prière » conclut le Père Florian Racine.

S’inscrire au Congrès.