Saint Pie X, une âme d’élite - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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Saint Pie X, une âme d’élite

Via Romana vient de rééditer l’ouvrage de l’académicien René Bazin consacré à saint Pie X. Un choix pertinent pour découvrir sa destinée hors du commun.
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«S’il n’est pas possible que ce calice s’éloigne de moi, que la volonté de Dieu soit faite ! J’accepte ce pontificat comme une croix. » C’est ainsi que Mgr Giuseppe Sarto accueille son élection sur le trône de saint Pierre, le 4 août 1903. Sans tarder, pourtant, il poursuit l’œuvre déjà entreprise comme curé de Salzano, évêque de Mantoue et patriarche de Venise : la restauration de la liturgie, de la musique sacrée et de l’enseignement du catéchisme.

Pie X (1835-1914) reste dans l’histoire comme le pape de la communion fréquente des fidèles et de la communion des enfants dès l’âge de 7 ans, alors qu’à l’époque, elle était requise à 10 ou 12 ans. Cela représenta un événement historique dans la pratique sacramentelle de l’Église, mais le Souverain pontife ne s’arrêta pas là : il donna l’impulsion de la codification du droit canonique – un travail de titan qui ne sera achevé qu’après sa mort, en 1917.

Il fallait bien un homme de sa trempe pour affronter les tempêtes de son temps. Ainsi dut-il faire face, en 1905, à la crise provoquée en France par la séparation de l’Église et de l’État, qu’il dénonce « comme la négation très claire de l’ordre surnaturel » (encyclique Vehementer nos, 11 février 1906). « Notre âme est pleine d’une douloureuse sollicitude et notre cœur se remplit d’angoisse quand notre pensée s’arrête sur vous », écrit-il à cette occasion au « peuple français ».

Combat contre le modernisme

Confronté à la laïcisation des institutions et à la remise en cause des dogmes de l’Église, il restera aussi comme le Souverain pontife qui aura combattu le modernisme à travers son encyclique Pascendi Domini gregis du 8 septembre 1907, en fustigeant « l’homme omnipotent qui crée la vérité, une erreur présentée comme un progrès ». Infatigable travailleur, il se donna corps et âme pour obéir toute sa vie à sa devise : « Tout restaurer dans le Christ. »

Son pontificat dura onze ans mais son œuvre immense avait germé tout jeune dans son cœur. Le jour de sa première communion, il promet à Dieu de se consacrer à lui en devenant prêtre. Le curé de Riese, son village natal en Haute-Vénétie, le prend sous son aile pour des études qui le conduiront jusqu’au grand séminaire de Padoue. Fils de facteur et d’une simple couturière, aîné de huit enfants, Giuseppe Sarto gardera toujours le goût des choses simples et du peuple qu’il aimait et comprenait, en se définissant comme un « curé de campagne » puis un « cardinal de campagne » quand il deviendra patriarche de Venise.

Sa réputation dépassera vite les murs de son diocèse, tant il met son âme dans ses prêches. Il s’occupe, aussi bien à Mantoue qu’à Venise, de son séminaire où il restaure l’enseignement de saint Thomas d’Aquin. Les aspirants y arrivent en nombre. Il y enseigne la théologie, affirmant « qu’elle ne s’apprend qu’à genoux ».

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