Saint Ferdinand et sainte Jeanne d’Arc - France Catholique
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Le Christ vrai Dieu et vrai homme
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Saint Ferdinand et sainte Jeanne d’Arc

Ferdinand III reste l’un des monarques les plus admirables du Moyen Âge espagnol. Nous fêtons aussi ce jour-là Jeanne d’Arc.

30 mai

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Ferdinand III de Castille, vitrail.

Ferdinand III de Castille, église Saint-Jérôme, Madrid.

© Pascal Deloche / Godong

Ferdinand III d’Espagne joua un rôle considérable, tant en politique générale que pour la langue castillane qu’il imposa dans son pays. Cousin germain de saint Louis – leurs mères sont sœurs –, roi de Castille à 18 ans, il épouse Béatrix de Souabe avec laquelle il partage une vie pieuse et équilibrée. Ils eurent sept fils et trois filles.

La grande rigueur de gestion, l’intelligence perspicace et la foi ardente de cet homme d’État exceptionnel lui permettent, en trente-cinq ans de règne, d’éradiquer d’Espagne l’hérésie manichéenne et mettre fin à l’invasion mauresque de la péninsule. À sa mort, seul Grenade n’a pas encore retrouvé sa totale liberté. On écrit de lui que « le soin de ses états, ses guerres mêmes, n’étaient point pour lui une trêve à la vertu ». Tous ses actes tendent à la gloire de Dieu et au bien de son peuple, refusant toute levée d’impôts nouveaux. Il meurt à Séville le 30 mai 1252.

Sainte Jeanne d’Arc
C’est pour redonner un roi à la France occupée par les Anglais que la bergère de Domrémy se met en marche et conduit le jeune Charles VII à son sacre, à Reims. Elle n’a pas 17 ans quand commence cette grande aventure, à l’écoute des voix de saint Michel et des saintes Catherine et Marguerite. De Chinon à Orléans, de Paris à Reims puis à Rouen, « tour à tour moquée, adulée, glorifiée, suspectée, trahie, bafouée, condamnée », Jeanne d’Arc, la “Pucelle d’Orléans”, en 26 mois, respectant toujours l’adversaire mais « boutant hors de France » l’envahisseur, accomplit une tâche surhumaine. C’est un évêque, du nom de Cauchon, qui la condamne à être brûlée vive. Nul ne la sauvera du bûcher le 30 mai 1431. Elle ne fut canonisée qu’en 1920 par Benoît XV, et c’est une loi française qui, le 10 juillet de cette année-là, institue la fête nationale de Jeanne d’Arc. Elle devient patronne secondaire de la France.

Étymologie de Ferdinand
Ferdinand est d’origine germanique. Du gothique frithu, « paix » et nanths, « courageux ». L’ensemble frithunanths, signifiant « ardent à faire la paix ». Fernand n’en est qu’une contraction.

Pensée spirituelle de Ferdinand
« À Dieu ne plaise que je ne surcharge mon peuple… Je crains plus les malédictions d’une pauvre femme que toute une armée d’adversaires. »

Courte prière de Jeanne d’Arc
« Très doux Dieu, en l’honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m’aimez, de me révéler ce que je dois répondre… Plaise vous à moi l’enseigner. »