Pellevoisin et le scapulaire du Sacré-Cœur - France Catholique
Edit Template
L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
Edit Template

Pellevoisin et le scapulaire du Sacré-Cœur

Connaissez-vous le scapulaire du Sacré-Cœur ? Au cours des apparitions de Pellevoisin, en 1876, la Vierge le révèle à Estelle Faguette, en disant : « J’aime cette dévotion. »
Copier le lien

Le scapulaire de Pellevoisin, recto verso.

C’est dans cette commune de l’Indre, à 30 kilomètres de Châteauroux, que vit Estelle Faguette (1843-1929), domestique de son état. Alors qu’elle est en train de mourir de la tuberculose, elle écrit une lettre à la Vierge pour implorer sa guérison. Celle-ci lui apparaît le 14 février 1876, cinq jours de suite, jusqu’à la guérison totale d’Estelle, le 19. Par la suite, Marie apparaît encore à la jeune femme en juillet, en septembre puis en décembre. Quinze fois en tout, vêtue de blanc, parfois entourée d’une mandorle de roses.

Au cours de la troisième apparition, elle se présente comme la « toute Miséricordieuse ». Lors de la neuvième, le 9 septembre, la Vierge « souleva la petite pièce de laine qu’elle portait sur sa poitrine », raconte Estelle. Elle découvre alors que Marie porte « un cœur rouge qui ressortait très bien » sur sa robe blanche. Estelle y reconnaît un scapulaire du Sacré-Cœur et rapporte que la Vierge lui confie, en le soulevant : « J’aime cette dévotion. »

Marie évoque de nouveau le scapulaire le 8 décembre 1876, lors de la 15e apparition : « Rien ne me sera plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants, et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon fils reçoit dans le sacrement de son amour. » Et la Vierge ajoute : « Vois les grâces que je répands sur ceux qui le porteront avec confiance et qui t’aideront à le propager. » Grâces dont la voyante voit en même temps l’image : « En disant ceci, la Sainte Vierge étendit ses mains ; il en tombait une pluie abondante, et dans chacune de ces gouttes, il me semblait voir les grâces écrites telles que : “piété, salut, confiance, conversion, santé.” […] Puis la Sainte Vierge ajouta : “Ces grâces sont de mon Fils, je les prends dans son Cœur ; il ne peut me refuser.” » Pour le Frère Laurent Flichy, recteur de Pellevoisin, « en donnant ce scapulaire, Marie nous rappelle que la vie du baptisé prend sa source dans le Cœur de Jésus ».

Reçue par le pape

Dès la fin des apparitions, l’archevêque de Bourges autorise l’installation d’un oratoire dans la chambre des apparitions, pour une dévotion privée. En 1877, le scapulaire est approuvé par l’archevêque de Bourges. En 1900, Estelle Faguette est reçue deux fois en audience privée par Léon XIII, qui approuve le scapulaire du Sacré-Cœur et lui attache des indulgences. Seuls trois sanctuaires ont alors le droit d’apposer le scapulaire : Rome, la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre et Paray-le-Monial. Il faut attendre 1912, et une nouvelle audience d’Estelle avec saint Pie X, pour que le sanctuaire de Pellevoisin soit enfin autorisé à apposer à son tour le scapulaire.

Le scapulaire se compose de deux morceaux de laine blanche attachés l’un à l’autre par des cordons. L’un porte l’image du Sacré-Cœur et l’autre celle de Notre-Dame de Pellevoisin, avec le titre de « Mère de miséricorde ». Ceux qui le reçoivent se consacrent au Cœur de Jésus. Le procès de béatification d’Estelle est en cours et une commission travaille à Rome également, en vue de reconnaître le caractère supranaturel des apparitions. 

www.pellevoisin.net