Notre-Dame du Puy-en-Velay - France Catholique
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Notre-Dame du Puy-en-Velay

Terre hautement mariale, le Puy-en-Velay voit les pèlerinages s’y succéder.
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© Luctheo / Pixabay

Restons en Auvergne (voir France Catholique n°3910) et gagnons au sud-est le nord du Languedoc, la patrie des Vellaves – tribu gauloise –, devenue la province du Velay dont la capitale est Le Puy, aujourd’hui chef-lieu du département de la Haute-Loire.

Le site du Puy est exceptionnel. Le grand rocher sur lequel est construite la cathédrale dominée par la statue de la Vierge, domine et fait face un peu plus bas au rocher de saint Joseph et forme un triangle avec le rocher en pointe de Saint-Michel-d’Aiguilhe.

L’ensemble est un site sacré où les pèlerinages commencèrent avant l’ère chrétienne. On dit que sur le rocher de Notre-Dame, au temps des Gaulois, on venait prier dans l’attente de la venue d’une Vierge qui enfanterait et ouvrirait ainsi l’âge d’or. C’est Notre-Dame qui a rempli le vœu de ces païens en guérissant une femme malade venue s’allonger sur une pierre du mont Anis, et rencontrant la Vierge, se releva guérie. Très tôt les pèlerins chrétiens vinrent donc ici vénérer la mère de Jésus. Comme toute la ville, la cathédrale est en pierre de lave et, comme à Clermont-Ferrand et dans toute la région, à Mende comme à Conques, la Vierge que l’on vénère est noire. Les pèlerinages s’y sont multipliés au Moyen Âge et c’est au Puy qu’Isabelle Romée, épouse de Jacques d’Arc et mère de Jeanne, vint en pèlerinage pour sa fille. Les rois de France s’y rendirent aussi et leur successeur, l’actuel comte de Paris, n’a pas manqué à la tradition.

La dentelle du Puy

L’une des richesses de la ville était la dentelle que les célèbres dentelières du Puy confectionnaient avec art et passion. On les trouvait assises sur les marches de la grande avenue en escalier qui monte du centre-ville à l’église Notre-Dame et qui s’appelait la rue des Tables à cause précisément des tables de ces artisanes. Le caractère pittoresque et la qualité architecturale de la vieille ville qu’on appelle haute-ville, font du Puy une capitale touristique mais la ville n’a rien perdu de son caractère de capitale religieuse et mariale. C’est au pied de la cathédrale toujours, que se trouvait l’atelier des sculpteurs Kaeppelin qui, aux XXe et XXIe siècles, ont peuplé les églises de France et d’Europe de leurs œuvres en cuivre. On peut en voir un exemple dans la chapelle des orfèvres à l’entrée de Notre-Dame de Paris.

À l’origine du Salve Regina

Le promeneur, pèlerin ou touriste, arpentant les rues de la haute ville qui le ramènent dans ce Moyen Âge chrétien pourra aussi retrouver la plaque de l’évêque Adhémar de Monteil qui siégeait sur le siège épiscopal du Puy au début du XIIe siècle et qui commanda l’une des premières croisades. Il composa pour les croisés l’hymne du Salve Regina qui fut leur chant de prière, de ralliement et de consolation. Dans cet hymne très célèbre, les croisés demandent à la Vierge de tourner son regard vers eux afin de les prendre sous sa maternelle miséricorde.

Aujourd’hui encore, de nombreux pèlerins partant essentiellement pour Saint-Jacques-de-Compostelle mais aussi pour Rome ou Jérusalem prennent leur départ en haut des marches de la cathédrale où ils reçoivent la bénédiction de l’évêque du Puy. Ainsi la terre du Puy est sacrée depuis plus de vingt-cinq siècles et aujourd’hui comme toujours, le touriste touché par la présence mariale peut et doit se transformer en pèlerin pour demander à la Vierge de miséricorde le salut de la France et des Français.