Lyon, ville lumière - France Catholique
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Le journal de la semaine

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Lyon, ville lumière

Le 8 décembre, les Lyonnais ont célébré, comme de coutume, la fête de l’Immaculée Conception. Car c’est bien la Vierge qui veille sur la ville.
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La basilique de Fourvière. © ZarlokX / CC by-sa

Lyon : « Ville mystérieuse », disent les guides touristiques. Il est vrai qu’il y a plus de disparitions mystérieuses à Lyon qu’à Venise. Ces deux villes se ressemblent d’ailleurs beaucoup et l’on peut arriver, à Lyon comme à Venise, du nord par la voie fluviale qui vous amène jusqu’à la presqu’île. Ce quartier est constitué d’îlots rassemblés au fil des siècles par les Lyonnais qui ont conquis leur territoire sur les deux cours d’eau, le Rhône et la Saône, qui font ici leur confluence – d’où vient, comme pour Rennes, le nom celte de Condate, donné par les premiers habitants du lieu. Plus tard, les Romains ont préféré le forum vetere, qui donnera son nom à Fourvière. Un lieutenant de César y fonda Lugdunum – la colline de la lumière – mais, aux IIIe et IVe siècles, on lui préférera l’île Saint-Jean, qui est le Vieux Lyon d’aujourd’hui.

Marchande et religieuse

En face, entre les deux bras des cours d’eau, à côté d’une colonie marchande, une des plus anciennes fondations religieuses vit le jour sous le nom de Saint-Martin qui, au XIe siècle, devint Ainay.

Cette ville, marchande et banquière, fut aussi mystique et religieuse, sans abandonner un caractère gaulois aimant le rire et la gastronomie. Rabelais y fit festoyer Pantagruel dans un duel célèbre avec Cervelas. Et c’est à Lyon que Guignol fut créé, au XIXe siècle, par Mourguet. Cette marionnette incarne l’esprit narquois et l’accent du petit canut qui peut parler en se moquant avec les plus grands de la terre.

La colline de la Croix-Rousse reçut le martyre de sainte Blandine, dont le sang irrigua la ville jusqu’au XIXe siècle : c’est ici que grandirent la bienheureuse Pauline Jaricot, fondatrice de l’œuvre pontificale de la Propagation de la Foi, et le bienheureux Frédéric Ozanam.

Jules Michelet distinguait les deux collines de Lyon : celle de la Croix-Rousse où l’on travaille et celle de Fourvière où l’on prie. Les canuts, qui tissaient la soie, travaillaient et habitaient la Croix-Rousse mais venaient en pèlerinage à Fourvière. Ce mouvement entre les deux collines, où fleurissent les traboules, ne s’est pas arrêté et fait la respiration du cœur de Lyon.

L’un des aspects mystérieux de la ville est bien la présence de ces traboules, qui conduisent d’une rue à l’autre en traversant plusieurs immeubles et cages d’escalier : elles laissent penser que la clandestinité est un des traits ordinaires de la vie à Lyon. C’est peut-être ce qui fit de la ville une des capitales de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.

Une terre de chrétienté fervente

Église, primat des Gaules, Lyon est resté une terre de chrétienté fervente. Les paroisses Saint-Jean, Saint-Nizier, Saint-Georges ou Saint-Potin sont peuplés de jeunes gens, et la basilique de Fourvière reçoit bon nombre de pèlerins.

Le 8 décembre, la ville s’illumine pour fêter l’Immaculée Conception. Chaque Lyonnais met au-devant de sa fenêtre une bougie en l’honneur de Marie et, même si les touristes qui emplissent les rues à cette date la nomment « la fête des lumières », elle n’en reste pas moins la célébration de la Vierge Marie. On garde à l’esprit, il y a deux ans, l’immense banderole déployée dans le stade de l’Olympique lyonnais par les supporters du club de foot, qui portait l’inscription « Ave Maria, les Lyonnais sous la protection de la Vierge Marie ». Les footballeurs de la capitale des Gaules l’avaient alors emporté 3 buts à 0. C’est bien la Vierge qui règne à Lyon sur le négoce, le travail, la prière, la gastronomie et le foot !