Le chant de la jeunesse - France Catholique
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Immaculée Conception. « Triomphez et régnez »

Le journal de la semaine

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Le chant de la jeunesse

Glorifier Dieu par le service de la liturgie. C’est bien ce que veulent faire les jeunes qui rejoignent, de plus en plus nombreux, des chorales de musique sacrée.
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Le Chœur Ephata et ses 32 choristes, âgés de 18 à 24 ans.

© choeurephata.com

On ne compte plus les initiatives en matière de musique sacrée en France : Ecclesia Cantic, Canticum Fidei, le Chœur Ephata… Des spécificités diverses, des organisations particulières, mais un but commun : le service de la liturgie et l’évangélisation. Tous ont la conviction que la musique élève l’auditeur et le choriste vers le Ciel. Et nul ne s’en cache. « Nous chantons pour annoncer ce en quoi nous croyons », témoigne Romain Alferez, responsable de l’équipe de Marseille d’Ecclesia Cantic. Et, pour Rogatien Despaigne, chef du Chœur Ephata, la beauté n’est jamais neutre : « Tout ce qui est beau est un infime reflet de la grâce de Dieu, source de toute beauté. Ainsi, produire de la beauté ne peut que nous rapprocher du Seigneur. »

Chanter, louer, glorifier

On estime qu’il existe 5 000 chorales catholiques en France, avec une importante implication de la jeunesse : les 18-35 ans sont la clé de voûte de ces chœurs. Chez Ecclesia Cantic, les choristes de maîtrises très variées se retrouvent une fois par an pour acclamer ensemble la gloire de Dieu. Ils étaient 450 pour la première édition en 2016, 1 400 cette année. La prochaine se tiendra à Bordeaux en mai 2026. L’équipe nationale, présidée par son fondateur, Sébastien Barasinski, a choisi pour thème « Magnificat : Marie dans la liturgie ».

À cette initiative annuelle, s’ajoute la formation technique et pastorale mise en œuvre par Ecclesia Cantic Académie. Le frère Antoine Odendall, dominicain et aumônier de l’association, y enseigne. « Nous souhaitons former des acteurs de la liturgie, explique-t-il. La qualité de la liturgie doit s’accroître dans les paroisses de France. Ainsi, les chanteurs doivent vivre une expérience ancrée dans l’Église. » Le chant est au service de la foi.

Canticum Fidei – « le chant de la foi », en latin – s’inscrit dans la même lignée. Cependant, ce chœur s’attache à produire de nouvelles compositions « pour enrichir la musique sacrée », souligne Hélène Law de Lauriston. Passionnée de musique et formée à la direction de chœur, Hélène, 24 ans, marche dans les pas de son frère Étienne, le fondateur de Canticum Fidei. En février, une trentaine de chanteurs de tous âges s’est réunie pour un premier concert, marquant la création officielle de l’association. Son but : soutenir les compositeurs dans l’enregistrement de leurs CD, afin de « promouvoir la création et la diffusion de chants catholiques au service de l’Église ».

Graine d’espérance

Le Chœur Ephata, quant à lui, donne les chefs-d’œuvre du répertoire classique, consacrant la beauté de la tradition. Au terme des soixante concerts donnés depuis sa création en 2018, le Chœur a achevé sa tournée du mois de juin avec Le Chemin de Dismas, composition du chef de chœur, Rogatien Despaigne. Fort d’une solide expérience de musicien, le jeune homme axe la diffusion de la musique sacrée polyphonique sur le chant et la voix de ses 32 choristes, âgés de 18 à 24 ans. Il conclut, semant une graine d’espérance : « Nous ne faisons pas de discours prosélytes ni de grands sermons. Nous chantons et le Bon Dieu fait le reste. »