La paix par la gloire de Dieu - France Catholique
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L'incroyable histoire des chrétiens du Japon
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La paix par la gloire de Dieu

Si nous voulons recevoir la « paix du Christ », lors de la messe ou en cette période de Noël, il convient d’abord d’imiter les bergers et d’adorer Dieu.
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Noël ? C’est l’anniversaire du Jour où Dieu déclare la paix au monde en se faisant homme. Mais que les optimistes de profession ne se réjouissent pas trop vite : cette paix n’a rien d’inconditionnel. Elle naît dans chacun de nos cœurs, du moment que nous sommes prêts à la recevoir. C’est le sens du chant des anges dans la nuit : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ». La paix descend sur l’humanité, elle l’enveloppe d’un manteau royal, dans la mesure exacte où cette humanité sait rendre gloire à Dieu, une gloire que saint Augustin définit comme « une claire connaissance avec louange. » Nous sommes dans un monde qui ne trouvera pas la paix, parce qu’il refuse d’abord cette claire connaissance de Dieu, qui nourrit la gloire que nous lui rendons.

Ignorance volontaire


Le monde occidental, tel qu’il est après trois siècles de rationalisme obtus, aspire à l’ignorance sur ce chapitre, et cette ignorance volontaire, c’est justement la raison pour laquelle il refuse de rendre louange au Principe. Dans ce refus se cachent le refus de la paix et le recours décomplexé des hommes à la violence.

Si nous voulons jouir de cette déclaration de paix, qui, dans l’année liturgique, marque tout particulièrement chaque fête de Noël, si nous voulons vraiment que la paix du Christ se montre, il nous faut d’abord – c’est le sens de notre Avent – rendre gloire à Dieu. Les bergers de Bethléem, pourtant socialement des marginaux, se rendent spontanément à la parole de l’ange, se disant entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem, et voyons cette Parole qui s’est produite, que le Seigneur nous a montrée » (Lc 2, 15). Mais pour nous qui vivons au XXIe siècle, il ne nous est pas facile, comme pour eux, de nous rendre à la parole de Dieu et de lui rendre gloire. L’homme est-il encore cet animal religieux qu’il a été ? Il n’est plus dans notre nature de reconnaître la grandeur et d’apprécier la sainteté de Dieu. Et c’est la raison pour laquelle la vie des hommes est de plus en plus violente : c’est que chez nous la place du Dieu qui aime les hommes demeure vide. Cette place, en Occident, c’est la Raison, c’est le calcul humain qui a prétendu l’occuper. En Orient, c’est une religion transformée en idéologie qui entend interdire la paix.


Faire de notre cœur une crèche


Il est clair que nous ne sommes pas encore prêts à recevoir la paix du Christ. De nous-mêmes, cette paix nous la méprisons, dans le meilleur des cas, nous la réduisons à un slogan, nous ne savons pas en reconnaître l’impact parce que nous avons désappris les signes dans lesquels se révèle la gloire de Dieu. Du moins, en cette fête, est-il toujours possible d’ouvrir notre cœur pour en faire une crèche, où l’Enfant divin est reçu comme ce qu’il est : le signe avant-coureur de la paix du monde. C’est notre adoration de l’Enfant-Dieu, qui suscitera une paix véritable en nous et autour de nous, dans notre monde où seuls semblent prospérer les faux-semblants.