"Le diable n'est pas mythe" - France Catholique
Edit Template
Pontificat de François - numéro spécial
Edit Template

« Le diable n’est pas mythe »

Tout au long de son pontificat, le pape François a mis en garde contre le diable. Et contre la tentation de réduire le Mal à une simple abstraction.
Copier le lien

© Antoine Mekary / Godong

« On ne discute pas avec le diable »
Angélus, 26 février 2023.
« Diable signifie “diviseur”. Le diable veut toujours créer la division, et c’est ce qu’il se propose aussi en tentant Jésus. […] Mais Jésus surmonte la tentation. Et comment la surmonte-t-il ? En évitant de discuter avec le diable et en répondant par la Parole de Dieu. Cela est important : on ne discute pas avec le diable ! […] On ne le vainc pas en négociant avec lui, il est plus fort que nous. Nous vainquons le diable en lui opposant avec foi la Parole divine. Ainsi, Jésus nous apprend à défendre l’unité avec Dieu et entre nous contre les attaques du diviseur. La Parole divine qui est la réponse de Jésus à la tentation du diable. Et nous nous demandons : quelle place la Parole de Dieu occupe-t-elle dans ma vie ? […] Si j’ai un vice ou une tentation récurrente, pourquoi, en me faisant aider, ne chercherais-je pas un verset de la Parole de Dieu qui réponde à ce vice ? Puis, lorsque la tentation se présente, je le récite, je le prie, en me confiant à la grâce du Christ. » 


L’Église, cible du Malin
Entretien paru dans le livre Esorcisti contro Satana, de Fabio Marchese Ragona (éditions Piemme, 2023).
« Il est certain que le diable essaie d’attaquer tout le monde, sans distinction, et il essaie de frapper surtout ceux qui ont le plus de responsabilité dans l’Église ou dans la société. Même Jésus a subi les tentations du diable et pensons aussi à celles de Simon Pierre à qui Jésus a dit : “Éloigne-toi de moi, Satan !” […] Le pape est donc lui aussi attaqué par le malin. C’est douloureux mais, face à la prière, il n’a pas d’espoir ! »

« Un être personnel »
Exhortation apostolique Gaudete et Exsultate, 19 mars 2018.
« Nous n’admettrons pas l’existence du diable si nous nous évertuons à regarder la vie seulement avec des critères empiriques et sans le sens du surnaturel. […] Sa présence se trouve à la première page des Écritures, qui se concluent avec la victoire de Dieu sur le démon. De fait, quand Jésus nous a enseigné le “Notre Père ” il a demandé que nous terminions en demandant au Père de nous délivrer du Mal. Le terme utilisé ici ne se réfère pas au mal abstrait, et sa traduction plus précise est “le Malin”. Il désigne un être personnel qui nous harcèle. Jésus nous a enseigné à demander tous les jours cette délivrance pour que son pouvoir ne nous domine pas.

Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole, une figure ou une idée. Cette erreur nous conduit à baisser les bras, à relâcher l’attention et à être plus exposés. Il n’a pas besoin de nous posséder. Il nous empoisonne par la haine, par la tristesse, par l’envie, par les vices. Et ainsi, alors que nous baissons la garde, il en profite pour détruire notre vie, nos familles et nos communautés, car il rôde “comme un lion rugissant cherchant qui dévorer” (1P 5, 8). […]

Celui qui ne veut pas le reconnaître se trouvera exposé à l’échec ou à la médiocrité. Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie communautaire et l’engagement missionnaire. »