En la fête de la Nativité de la Vierge, les fidèles de Draguignan ont été solennellement consacrés aux trois Cœurs unis de Marie, du Christ et de saint Joseph. La paroisse a ainsi clôturé l’année jubilaire qui marquait les 500 ans de la construction de Notre-Dame-du-Peuple. Cette chapelle fut érigée en remerciement à la Vierge qui avait protégé la ville de la peste. Les Dracénois ont pris la démarche très à cœur. « Le directeur d’une école privée a consacré son établissement aux trois Cœurs unis. Des entrepreneurs ont également demandé à consacrer leur entreprise. Nous avons ressenti une véritable ferveur autour de cet événement », raconte l’abbé Matthieu Bévillard, Missionnaire de la Miséricorde Divine.
Ferveur populaire
« Au cours de cette année mariale, nous nous sommes d’abord préparés à la consécration au Cœur immaculé de Marie, puis au Cœur chaste de saint Joseph et, enfin, au Sacré-Cœur de Jésus, explique l’abbé Bévillard. Durant ce triduum, toute la paroisse – une centaine de familles – s’est consacrée au Ciel. Samedi, les fidèles ont effectué le « Marathon des 5 églises » de notre paroisse, en une démarche spirituelle. Ils ont tamponné un crédential qui leur avait été confié au début de l’année jubilaire. Puis, le 8 septembre, une procession a conduit les Dracénois à la grand-messe célébrée par notre évêque, Mgr Touvet, en présence du maire. » Cette « messe des consuls » est célébrée chaque année depuis la fin du XVIe siècle en hommage à la Vierge. « La consécration sera renouvelée tous les ans. Les fidèles s’engagent à la suite des trois Cœurs de Nazareth et demandent que leurs propres cœurs battent à la même pulsation. »
Chemin de grâce
Anne-Catherine David a participé activement à ce triduum. Comme de nombreux fidèles, elle s’est préparée tout au long de l’année à cette consécration. Et a même écrit un livre à cette occasion : Notre-Dame-du-Peuple. Les murs de la dévotion. « En entamant ce travail, je ne savais pas du tout ce que j’allais découvrir, se souvient-elle. J’ai pu mesurer la dévotion des Dracénois à la Vierge Marie. »
Ses recherches ont été l’occasion de renforcer considérablement sa vie de foi. « En cherchant la Vierge, je l’ai retrouvée. J’ai regagné le chemin de la prière du chapelet. J’ai également appris à mieux aimer saint Joseph, figure de patience et de sagesse paternelle, pour qui je n’avais pas une dévotion particulière. Cette quête a été parsemée de clins d’œil de la Providence. Ainsi, j’ai découvert qu’une médaille à l’effigie de Notre-Dame du Peuple avait été frappée au XIXe siècle. C’est avec beaucoup d’émotion que je l’ai reçue des mains d’une amie qui l’avait trouvée par hasard, dans un jardin… »