Redécouvrir la dévotion au Précieux Sang - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Redécouvrir la dévotion au Précieux Sang

© Fred de Noyelle /Godong

Image :
Crucifixion (détail), 1360, Taddeo Gaddi, fresque dans la sacristie de la basilique Santa Croce, Florence, Italie.
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Redécouvrir la dévotion au Précieux Sang

Redécouvrir la dévotion au Précieux Sang

Cette dévotion trop peu connue est pourtant des plus vitales pour les âmes. C’est en effet ce Sang du Christ, versé par amour, qui nous sauve du péché et de la mort. Et c’est au cours de la Semaine Sainte qu’il coule en abondance et attend d’être adoré et recueilli.
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C’est peu après sa naissance, lors de sa circoncision, alors qu’il est présenté au Temple de Jérusalem par ses parents, selon la tradition juive, que Jésus verse pour la première fois son Sang pour l’humanité. En cet instant intime, Marie offre elle-même son Fils au Père pour le salut des hommes, préfigurant le sacrifice du Calvaire, comme le prophétise le vieillard Syméon : « Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples » (Lc 2, 30).

Trente-trois ans plus tard, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, Jésus donne à boire « le vin de l’Alliance nouvelle et éternelle » à ses disciples, réunis au Cénacle : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang […] versé pour la multitude en rémission des péchés » (Mt 26, 28). C’est par ce Sang versé par amour lors de sa Passion qu’il désire ardemment réconcilier les hommes avec son Père – notre Père. « Vous le savez, écrira saint Pierre, ce n’est pas par des biens corruptibles que vous avez été rachetés […] mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ » (1 P 1, 19). Les Hébreux avaient déjà marqué avec le sang de l’agneau les portes de leurs maisons, à la demande de Moïse, la nuit de la Pâque, pour protéger leurs premiers-nés de l’Ange de la Mort.

Immédiatement après la Cène, Jésus commence à verser son Sang au jardin des Oliviers, suant sang et eau, de frayeur devant l’acte qui l’attend, et de tristesse devant les péchés et l’ingratitude des hommes à travers les siècles. Ce glorieux Sang ne cessera plus de couler : flagellation, couronnement d’épines, crucifixion des pieds, des mains, et enfin transpercement du divin Cœur, par la lance du soldat…

L’Église naît au Calvaire

Qui pourrait alors s’étonner que, dès ses premiers instants, l’Église naissante au Calvaire ait voué un culte au Sang de l’Agneau innocent qu’elle venait de voir mourir sous ses yeux ? Qui pourrait douter que la Vierge Marie, saint Jean et Marie Madeleine aient recueilli ce divin baume, en conservant les linges imbibés – et d’abord le Saint Suaire, qui en est la plus insigne relique en raison du « Sang divin dont il est teint », rappelait le pape Sixte IV (1471-1484) qui réclama qu’elle reçoive les hommages dus à la Croix.

Ainsi l’Église vénère-t-elle ce Précieux Sang depuis deux mille ans. Au cours de la messe, le sacrifice du Christ est renouvelé et par le pain, transformé en son corps, et par le vin, transformé en son sang. Dans la cathédrale du Précieux-Sang de Westminster, Benoît XVI affirmait clairement en 2010 que ce « Sang du Christ répandu est la source de la vie de l’Église ». Car les sept sacrements « opèrent par la vertu du Sang de Jésus-Christ la grâce qu’ils signifient » (concile de Trente). C’est bien le Sang du Christ qui les rend efficaces.

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