31 août – Rien écrit ou presque depuis des jours et des jours, et pourtant cent sujets d’admiration et autant d’affolement, d’inquiétude, autant encore de curiosités sont venus titillé mes doigts… Cependant, j’ai baigné dans un bain d’affection et de tendresse : depuis le 25 juillet ce fut comme un ballet de présences diverses, enfants et rattachés plus les petits-enfants au complet… Sans oublier les enchantements de la montagne, la multitude des photographies passées de mes yeux jusque dans les disquettes de mon appareil : bienheureuse technique informatique sans laquelle je serais encore prisonnier de l’analogique, c’est-à-dire dans l’incapacité de faire des photos faute de pouvoir alimenter mon porte-monnaie…
Et puis ce petit événement d’écriture du 13 août où je me suis ‘’lâché’’ comme on dit quand on va commettre l’irréparable… Et comme Claude-Henri Rocquet m’a téléphoné, je n’ai pu m’empêcher de lui lire un passage du texte évoqué, persuadé qu’il allait me traiter de loufoque, ce qu’il ne fit pas, bien au contraire, à mon vif plaisir… Si bien que je suis revenu sur cette ‘’envolée’’ pour en quelque sorte noter un point d’une grande importance…
Dans la logique de ce que j’avais écrit (un peu follement mais dans le bonheur) ce jour d’août, j’ai pensé à la question posée par Ponce Pilate à Jésus : « Qu’est-ce donc que la Vérité ? », or elle était debout devant lui, cette Vérité que l’on cherche partout sauf là où elle se trouve !
Effroyable à voir, certes, monstrueusement lacérée, déchiquetée pourrais-je dire, mais debout et invincible. Silencieuse mais l’évidence même : chair encore vivante mais tenue droite et par sa seule Volonté, prête à sombrer et pourtant seule à faire comprendre que ce cadavre potentiel était en réalité l’Autorité, l’Authenticité: la Victoire !
