Vincent Lambert, l’Eglise et la Justice - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Vincent Lambert, l’Eglise et la Justice

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Comme en un coup de théâtre, la Justice a ordonné hier soir la reprise des soins de Vincent Lambert. C’était plusieurs heures après la décision du médecin de l’hôpital de Reims d’arrêter l’alimentation et l’hydratation de ce patient tétraplégique paralysé depuis dix ans. Ceci malgré la volonté de ses parents et de plusieurs de ses proches, mais conformément aux désirs de son épouse et d’autres membres de sa famille.

Le Pape François avait appelé le jour même à protéger la vie humaine « du début à la fin naturelle », et son porte-parole avait appelé explicitement à prier pour Vincent Lambert, en le citant nommément. Quant à l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, lui-même ancien médecin, jugeant ce cas « emblématique de la société dans laquelle nous voulons vivre », il a évoqué un « choix de civilisation très clair » qu’il a défini en ces termes : « soit nous considérons les êtres humains comme des robots fonctionnels qui peuvent être éliminés ou envoyés à la casse lorsqu’ils ne servent plus à rien, soit nous considérons que le propre de l’humanité se fonde, non sur l’utilité d’une vie, mais sur la qualité des relations entre les personnes qui révèlent l’amour ».

Reprenant une expression du Pape, Mgr Aupetit a parlé comme d’un « choix décisif » l’alternative entre « la civilisation du déchet ou la civilisation de l’amour ». Il a aussi mis en garde contre une « anesthésie de la conscience ».

Tout ceci s’est passé dans un contexte hypermédiatisé autour d’une affaire complexe et douloureuse, où se sont opposés partisans militants de l’euthanasie et défenseurs du principe du respect de la vie. Jusqu’à risquer ici ou là l’instrumentalisation d’un drame personnel, au détriment d’une vie concrète, la vie d’un homme.