Vézelay sur les blessures de l’âme - France Catholique

Vézelay sur les blessures de l’âme

Vézelay sur les blessures de l’âme

20e anniversaire oblige, le pèlerinage 2011 de la Communauté Aïn Karem et du mouvement Résurrection à Vézelay devrait apporter la confirmation du succès de la formule.
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Lancé au départ dans le cadre de la paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois dont il fédérait les forces vives autour du curé de l’époque, le Père Gitton, et de quelques vicaires, il est devenu au fil des ans le point de rassemblement d’une communauté qui a crû en taille et en expérience. Les prêtres qui l’animent en sont presque tous issus et entraînent à cette occasion leurs publics respectifs dans une aventure qui donne une visibilité à toutes les intuitions portées par Aïn Karem : l’éblouissement pour la splendeur de la Révélation, l’attachement au mystère liturgique, le charisme éducatif, le souci de faire participer les pauvres à ce qu’il y a de plus fort dans la proposition du christianisme. Le pèlerinage tel qu’il a été conçu est une pédagogie qui mêle la piété et la réflexion, avec la certitude que l’une ne peut que réagir sur l’autre : la connaissance des bases de notre foi à travers les échanges sur la route donnant le goût de méditer les vérités qui nous sont offertes et, en retour, la prière et la liturgie donnant corps aux réflexions menées en équipe et en chapitre.

Cette année le thème du pèlerinage est « Guérir les blessures de l’âme ». il prolonge toute une année où les membres de Résurrection et des groupes apparentés ont médité sur la « divinisation de l’homme », c’est-à-dire la transformation intérieure que Dieu opère, en nous conformant peu à peu à son Fils. Or il faut prendre en compte la façon dont Dieu traite notre humanité malade des suites du péché. La blessure intervient à tous les niveaux : psychique, moral et spirituel. Nous sommes blessés, d’abord parce que nous sommes des êtres humains et que d’être jetés au milieu du monde fini alors qu’on porte en soi la nostalgie de l’absolu n’est pas une mince affaire. Cette blessure-là, elle est infiniment féconde, c’est elle qui nous permet de rester insatisfaits de toutes les possessions que nous pouvons rencontrer et tendus vers l’avant pour accueillir l’inouï de Dieu. Mais il est d’autres blessures qui abîment notre humanité, tuent nos forces et nous enferment en nous-mêmes, celles-la doivent être soignées autant qu’il est possible. Sans se faire néanmoins d’illusion sur la guérison totale, qui est rarement atteinte, même si des améliorations notables se produisent. Mais il en est de ces blessures comme des maladies du corps, elles nous éprouvent, en tous les sens du mot, mais sont souvent l’occasion de faire le point et de mesurer ce qui en vaut vraiment la peine et ce que l’on peut lâcher sans rien perdre d’essentiel. C’est le moment de s’abandonner plus profondément à Dieu.

Enfin vient la blessure la plus sournoise qui est celle du péché, celle que souvent on ne voit pas, mais qu’on découvre soudain à l’horreur de ses conséquences. Pour elle, le Seigneur a institué un merveilleux sacrement qui nous libère de l’enfermement inhérent à cet état en nous remettant en situation de dialogue : si le péché est fuite en avant, incapacité de se séparer de l’attachement mauvais qui nous nuit, peur de rencontrer l’autre, la conversion suppose qu’on ait retrouvé la parole, qu’on ait pu dire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que j’ai fait, et j’en assume les conséquences ». Voilà ce que nous rend possible la forme même du sacrement, où nous avons à nous en remettre à un autre, signe de l’Autre qui nous cherche et veut nous rendre notre liberté. Ego te absolvo, je fais tomber tes liens…

Voilà ce qui forme le thème de nos échanges par centaines, sur les routes, dans les chemins, aux haltes et jusque dans la grande clairière de la Goulotte, où aura lieu la synthèse finale. Tout cela avant de s’élancer vers la colline où trône l’abbatiale, et là, le front par terre, laissant derrière nous les réflexions et les concepts, nous saluerons Celui qui est notre guérison.

Départ le 28 mai (8h30) de Paris, place du Général Leclerc (Porte d’Orléans).
Autre départ à 13h pour ceux qui ont cours le matin. Transport par cars.
Messe pontificale le 29 mai à Vézelay.

Retour à la Porte d’Orléans vers 20h. Les tarifs s’échelonnent de 39 à 66 e, selon les différentes routes (en fonction de l’âge et du niveau de marche).

Route Rouge Jeunes,

Adelaïde de Montpellier

✆ 06.13.79.36.26

Route Verte Adultes,

Sylvie Dullin

✆ 06.88.30.55.13


Route Orange 11-18 ans,

Laurent Faussadier

✆ 06.86.68.73.46

Route Pistache 8-10 ans, Hélène Legrand

✆ 09.53.40.66.85

Route Jaune Familles,

Mariame Héduy

✆ 06.72.96.23.82

Route Bleue Aînés,

Catherine Brion

✆ 06.08.14.30.95.

http://www.mouvement-resurrection.org