Le citoyen François Bayrou vient de rendre un mauvais service au ministre de la Justice François Bayrou : en relayant un « tweet » d’autojustification de son amie politique Marielle de Sarnez, visée par une enquête préliminaire du Parquet de Paris, il s’est attiré les foudres de nombreux juges. Et il met dans l’embarras le gouvernement Macron, alors qu’on lui a demandé de préparer une loi de moralisation de la vie publique…
Comme une vingtaine d’autres députés européens, la coéquipière de Bayrou, devenue aujourd’hui ministre des… Affaires européennes, est soupçonnée d’avoir fait travailler hier une assistante au Parlement de Bruxelles pour son propre parti politique, en l’occurrence le Modem bayrouiste. Même si elle est présentée comme effectuée à titre privé, en tant que « maire de Pau », la sortie du ministre de la Justice en sa faveur risque de ne pas beaucoup aider Mme de Sarnez.
Certains observent que le même François Bayrou s’est abstenu de tout commentaire au sujet d’une autre affaire qui remue en ce moment le Landerneau médiatique et politique franco-breton : les griefs croissants de confusion entre intérêts privés et intérêt public à l’encontre de Richard Ferrand, autre ministre actuellement montré du doigt ici et là, mais que la Justice estimait, jusqu’à jeudi matin, ne pas avoir à incriminer. Et donc que François Bayrou n’avait probablement pas à charge de défendre…
