Un programme pour soutenir la foi - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Un programme pour soutenir la foi

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« La Résurrection » par Hans Memling, vers 1490.

« La Résurrection » par Hans Memling, vers 1490.

[Musée du Louvre]

La résurrection corporelle de Jésus est le joyau de notre foi et détermine notre existence pour l’éternité. Jésus brise pour toujours le pouvoir du péché, de la souffrance et de la mort. Les portes du ciel sont maintenant ouvertes pour nous recevoir si nous Le suivons. Mais sans revenir constamment au fait de la Résurrection, notre foi se dégrade et s’effrite et nous risquons de perdre notre salut.

En dépit de temps troublés et d’un athéisme très répandu, l’Église possède des mécanismes infaillibles pour renouveler la foi même si cela prend des générations. Voici un plan d’action utile pour nourrir et fortifier nos convictions religieuses.

1. Éviter le poison spirituel.

La franchise requiert de reconnaître la floraison rapide d’un athéisme d’envergure depuis Vatican II. Au cœur de cet athéisme, de nombreux membres de la hiérarchie qui sont tombés dans des modes théologiques et ont nié la résurrection corporelle de Jésus.

Durant les années 80, des séminaristes ont souvent reçu un endoctrinement impie. Parmi les questions du dénommé « Priest Perceiver Interview » infligé aux candidats [à la prêtrise], il y avait des choses comme « croyez-vous à la Résurrection ? qu’en serait-il si des archéologues découvraient avec quasi certitude les restes de Jésus ? » La réponse théologiquement chic était : « si des archéologues découvraient les ossements de Jésus, cela n’affecterait pas du tout ma foi ». (Ma recherche internet n’a pas retrouvé le Priest Perceiver Interview. J’ai pris des notes approfondies dans les années 80 et je les garde dans mes archives personnelles.)

Saint Paul fournit la réponse correcte : « maintenant, si le Christ est prêché comme ressuscité des morts, comment certains d’entre vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Car s’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ n’est pas ressuscité ; et si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine et votre foi est vaine » (1 Corinthiens 15:12-14)

Le Priest Perceiver Interview s’est volatilisé comme instrument de torture dogmatique. Ne permettez pas à des balivernes théologiques de vous abuser, que ce soit la négation de la Résurrection à cette époque-là ou la célébration d’abominations morales de nos jours.

2. Faites face aux difficultés de la foi.

La Résurrection de Jésus est un dogme de la foi catholique, attesté par un petit groupe choisi de Ses disciples – la plupart ayant subi le martyre – et transmis par l’Eglise au cours des siècles. Cependant, le plus dévot des catholiques sincères peut se débattre avec la foi.

Il est courant pour les gens de conclure qu’ils souffrent d’une crise de foi durant les difficultés de la vie. Ce peut être un décès, des problèmes conjugaux, des enfants turbulents, des membres de la famille ayant abandonné la foi, les scandales cléricaux et le reste. Mais le chagrin et la colère ne suggèrent pas nécessairement une crise de foi. Marie au pied de la Croix n’avait pas perdu la foi, elle n’avait pas non plus péché. Elle était la mère attristée parce que nous avons crucifié son Fils. Elle est également notre mère attristée parce que nos péchés nous ont aussi crucifiés. Mais Marie n’a jamais perdu la foi. Elle connaissait l’origine divine de son Fils.

Par peur, Saint Pierre et les Apôtres ont abandonné Jésus durant Sa Passion. La crise de foi de Judas avait deux facettes. Le manque de foi qui l’a conduit à trahir Jésus est ouvert à nos spéculations. Mais le désespoir qui l’a détruit est survenu quand il a conclu que son péché de trahison était impardonnable. Pour ceux tentés par le désespoir, la résurrection corporelle de Jésus est une confirmation spectaculaire que Jésus a vaincu tous les péchés connus. Une confession sincère nous apporte le pardon de tous les péchés sans exception.

3.Tenez ferme aux doctrines orthodoxes et aux pratiques extérieures de la foi.

Nous avons également une crise de la foi dans la Présence Réelle. Nous n’avons pas besoin de nous référer à la majorité des catholiques – y compris des prêtres et des évêques – qui n’ont aucune idée de la signification de la Transsubstantiation . Mais des catholiques sincères et fervents se débattent également avec leur foi dans l’Eucharistie.

Il y a une vieille histoire d’un prêtre catholique expliquant la Transsubstantiation à un musulman fervent. La description de la Présence Réelle l’avait stupéfait. Il avait dit au prêtre que s’il était vrai que Dieu était réellement présent sous les apparences du pain et du vin, il tomberait en adoration et n’oserait pas se relever. C’est tout-à-fait ça.

C’est un paradoxe du christianisme qu’une foi faible nous permette de retourner à nos devoirs professionnels après avoir prié devant le tabernacle. Cependant nous devons cultiver une foi solide en répétant sans cesse de sincères expressions extérieures de dévotion. « « Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse, au ciel, sur terre et aux enfers » (Philippiens 2:10).

Même les chrétiens les plus sincères parmi nous se débattent pour rester respectueux à l’église, avec parfois des revirements de comportement perturbants. Nous devrions nous trouver d’humeur fervente et approcher la table du Seigneur pour la communion avec les mains croisées et une attention concentrée. Toutefois, la même personne peut saluer avec effusion des amis retournant à leur place ou filer immédiatement vers la sortie pour devancer la foule.

Une foi schizophrène fait également partie de la vie spirituelle. Soyez attentif aux actes insensés d’irrévérence. La vraie révérence envers Dieu est également le fondement du respect envers nous tous qui sommes créés à l’image de Dieu.

4. Soyez attentif aux temps liturgiques.

Le rythme des temps liturgiques – l’Avent, le Carême, le temps pascal et le temps ordinaire – nous représentent la foi et renforcent nos croyances et nos pratiques religieuses. A certains moments, notre foi défaille. A d’autres moments – comme nous l’enseigne l’exemple des martyrs – elle triomphe des obstacles les plus épouvantables. Célébrer les sacrements avec révérence, et par-dessus tout l’eucharistie est le premier moyen de cultiver la foi. Se conformer avec diligence à l’année liturgique renforce la foi.

Dans une hyperbole sémitique, Jésus dit : « si vous aviez une foi grosse comme une graine de moutarde, vous diriez à ce mûrier ‘déracine-toi et va te planter dans la mer’ et il vous obéirait » (Luc 17:6). La foi donnée par notre Dieu, purifiée de l’erreur, est notre faculté spirituelle la plus puissante. Fortifiée par la grâce de Dieu, elle surmonte tout obstacle au salut.

Donc, évitez le poison spirituel. Faites face aux difficultés de la foi. Accrochez-vous aux définitions doctrinales orthodoxes et aux actes extérieurs de dévotion. Soyez attentif aux temps liturgiques.

Une vie passée dans une pratique religieuse disciplinée rend parfait. Christ est ressuscité dans la chair ! Tous mes vœux pour un formidable temps pascal.