Un électeur dans la désolation… - France Catholique
Edit Template
Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
Edit Template

Un électeur dans la désolation…

Copier le lien

Décidément, il me faut me désoler de la bêtise manifeste du peuple français dit de Droite et donc aussi de beaucoup de catholiques : qu’ils aient suivi si aveuglément les baratins des médias, quelle honte et quel désordre ! On sait pourtant depuis longtemps que le monde des « gros médias » est à prendre avec des pincettes, tant il est vrai que la vérité est loin d’être leur premier souci.

Que ce peuple, après avoir rejeté François Hollande, ait pris pour argent comptant les propos du « jeune homme aux yeux bleus » dépasse l’entendement : avait-il perdu de vue que ce candidat allait, deux ou trois fois par semaine, prendre conseil à l’Élysée, bouche collée à l’oreille du sinistre président finissant auquel une importante récompense a été imprudemment promise, voilà qui déconcerte et scandalise – à moins qu’il ne se soit agi, non de recommandations, de conseils, de visions, mais seulement que de recevoir des ordres…

En somme, ont eu leurs votes volés par une nuée d’imbéciles, ayant pris pour programme sérieux le sourire béat du « domestique des banquiers », les vingt pour cents d’électeurs sérieux qui ont gardé leur sang froid, leur certitude de l’immense danger que courait la France si elle tombait entre les bras de « l’inculte » infiniment sûr de lui, de l’ignorant de l’histoire de la France, notamment de l’œuvre accomplie par elle en ses anciennes colonies…
Comment ne pas s’inquiéter sachant qu’il s’est avancé sur la question de la réforme de l’enseignement, si profondément détournée quoique si nécessaire : qu’en sortira-t-il ?…

J’enrage de découvrir à quel point les manœuvriers parisiens ont aveuglé notre peuple, ont joué narquoisement de ce qui fut pourtant sans cesse nommé « notre démocratie que le monde nous envie » : j’ai même entendu certains de mes amis dire du bien de celui qui a, si peu quoique si clairement, donné des aperçus de son programme, tout acquis notamment aux troupes des LGBT – il est vrai qu’il en fait partie depuis longtemps – comme à ceux qui veulent à tout prix que soient librement pratiqués les PMA et GPA, ce qu’appellent depuis longtemps de leurs vœux les francs-maçons, aujourd’hui resplendissants de bonheur, surtout dans les rangs des loges les plus à Gauche.

Je suis stupéfait de ce qui a surgit de l’offensive du « Canard enchaîné » dès le premier jour de ce qui fut nommé « l’Affaire François Fillon », de ce qui fut prétendu au sujet de ses soi-disant « emplois fictifs », pourtant pratiqués par plus de deux-cents de nos élus encore en fonctionnement à l’Assemblée nationale : certains accablèrent sans scrupules leur voisin en ladite institution, mais engoncés dans la puante pelote de leurs mensonges, de leurs partis pris comme de leurs interprétations honteusement comme systématiquement et haineusement lancés contre lui, alors que le « chéri à sa maman » avait conquis le droit de passer outre à ses erreurs, ses manques : certains même de ses usages que des journalistes sérieux ne manquèrent pourtant pas de qualifier de malhonnêtes. Il est vrai qu’il convient de redire qu’à tout péché miséricorde soit consentie…

Reste encore un vote avant que Monsieur Macron puisse franchir le seuil de l’Élysée : et l’électeur que je suis répugne à devoir choisir entre les deux candidats qui se font face et dont je ne suis pas des leurs. L’extrême-droite, réputée violente, ou la Gauche maquillée, en passe d’être désignée notre souveraine ? Le Centre sans nom de celui qui se désigne comme de droite « et » de gauche ? Bien plutôt, pour moi, le silence, l’abstention… puisque le choix est vicié d’avance… et attendre, non pas cinq ans puisque nous sommes menacés du double, qui me promettent, hélas ou bienheureusement, d’être mort bien avant.

Triste France, désolante Patrie devenue l’esclave d’une politique qui la nie, la déforme, la rejette en ce qu’elle fut en son histoire, de ce qu’elle demeure en ses vertus et ses talents. Que ceux qui ont accepté ce risque mortifère contemplent leur œuvre : il leur restera un jour d’avoir à en prendre conscience pour enfin, non restaurer le passé détruit, mais tenter de la remettre debout.