« Panama Papers », une impressionnante série d’avoirs dans des paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités publiques du monde entier, c’est ce qu’a révélé hier une enquête effectuée pendant un an par quelque 300 journalistes de plus de 100 medias, dont « Le Monde » et France 2.
Coordonné par un Consortium international des journalistes d’investigation basé à Washington, ce travail d’investigation a permis de recueillir plus de 11 millions de documents cachés sur des comptes bancaires « off-shore » domiciliés à Panama par l’intermédiaire discret d’un cabinet d’avocats, Mossack Fonseca. Douze chefs d’Etat dont six encore en exercice, comme le roi d’Arabie Saoudite, le président des Emirats arabes unis, le président argentin Mauricio Macri, le président ukrainien Petro Porochenko et le Premier ministre islandais.
Des associés de Vladimir Poutine ont également fait héberger des fonds à hauteur de 2 milliards de dollars avec l’aide d’un ami personnel du Président russe. Des proches du président chinois Xi Jinping et de l’ex-Premier ministre Li Peng ont également leurs dossiers dans les listes des « Panama Papers ».
La France n’est pas absente de ce florilège de la fraude fiscale : outre l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, orfèvre en la matière ou lampiste à répétition, on note la présence de Patrick Balkany, de l’homme d’affaires franco-israélien Patrick Drahi, et de l’ancien footballeur Michel Platini, ancien président de la FIFA. On nous promet aussi des révélations sur un grand parti français.
Un des dirigeants du Consortium international des journalistes d’investigation estime que « cette fuite sera probablement le plus grand coup jamais porté aux paradis fiscaux à cause de l’étendue des documents » en cause…
