Chers amis,
J’ai prévu de faire valoir mes droits à la retraite en juin prochain. Je suis né en 1953 : c’est de mon âge. Chef d’entreprise depuis un certain nombre d’années, ce sera pour moi l’occasion de faire un bilan, évidemment mitigé, sur ce que j’ai pu faire et ce que je laisse en chantier. Mais ce sera aussi un soulagement et même une véritable joie dans la mesure où quelqu’un s’est présenté pour reprendre France Catholique. Le journaliste Aymeric Pourbaix, né en 1973, prend la responsabilité de notre journal. Je l’épaulerai à plein temps jusqu’en juin et, ensuite s’il l’estime utile, je continuerai à faire tout ce que je peux pour qu’il réussisse.
J’ai maintenu l’existence de ce titre historique qui a fait tant de bien grâce à votre fidélité sans faille et au dévouement des collaborateurs du journal. Aymeric aura à le relancer. Entreprise ardue dans un contexte globalement détestable. Il a toutes les compétences requises, bien plus que je ne les ai eues. à lui maintenant de se donner corps et âme à cette aventure. Il a déjà su trouver de nouveaux soutiens solides qui assurent l’entreprise de sa continuité dans le temps.
Mais l’essentiel dépend de vous. Faites-lui confiance comme je lui fais confiance pour qu’il se sente porté par un élan de bienveillance et de foi. Réabonnez-vous sans tarder, abonnez vos amis. C’est aujourd’hui, la principale chose qui compte. à tous merci infiniment.
Frédéric Aimard
Chers abonnés,
C’est pour moi une joie de prendre la suite de Frédéric Aimard, que je remercie tout d’abord pour la confiance et l’affection qu’il me témoigne depuis ces quelques semaines où nous avons commencé à travailler ensemble.
Journaliste à Radio Notre-Dame, puis à Famille chrétienne et dernièrement à Rome pour l’agence I.Media, je connais France catholique de longue date, et j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ce titre et sa glorieuse histoire. C’est l’un des plus anciens hebdomadaires catholiques français, et il a toujours eu une place à part, avec des « plumes » aussi prestigieuses et pleines de sagesse que Jean Le Cour Grandmaison, Jean de Fabrègues, le père Louis Bouyer, Pierre Emmanuel, le père Bernard Bro, Robert Masson... ou actuellement Gérard Leclerc.
Grâce à Frédéric et à ses collaborateurs, j’ai aussi depuis peu appris à le connaître et à l’aimer « de l’intérieur ». J’ai découvert la force de ce journal, qui est toute dans la confiance de ses lecteurs et dans son rayonnement capable de susciter la générosité auprès d’un large public.
C’est pourquoi je vais à présent m’employer à reprendre le flambeau de cette noble aventure de presse, à développer son intuition dans une grande continuité et fidélité à ces anciens dont je me sens désormais l’humble héritier. Je tiens particulièrement à remercier Frédéric pour avoir tenu la barre et gardé le cap pendant toutes ces années, qui, comme il le souligne, n’ont pas été et ne sont toujours pas faciles pour la presse. Sa présence à mes côtés, avec l’ensemble de l’équipe, sera un soutien précieux pour cette nouvelle période et je l’espère, pour les années à venir.
Merci d’avance pour votre soutien et votre fidélité, qui sont le socle de cette continuité et du développement à venir.
Aymeric Pourbaix
Ces deux lettres ont été publiées dans FC n° 3602 et n’ont pas provoqué de commentaires jusqu’à ce que la NewsLetter de La Croix [1] ne s’en fasse l’écho le 8 octobre au soir, après avoir téléphoné à Aymeric Pourbaix et Gérard Leclerc, et que Radio Notre-Dame ne reprenne la nouvelle le 9 octobre au matin.
Voici quelques commentaires reçus aussitôt ou glanés sur Facebook. Vous en trouverez d’autres avec le moteur de recherche habituel...
Je me réjouissais déjà qu’Aymeric Pourbaix, connu grâce à Famille Chrétienne, reprenne la direction de notre journal.
Et puis voilà que j’apprends ce matin, en écoutant Radio Notre-Dame, que c’est le groupe Vivendi, de Vincent Bolloré, qui sauve le titre en le rachetant. L’édition d’aujourd’hui de La Croix m’explique que l’opération s’est réalisée via l’une des filiales de Vivendi, les Éditions du Point du jour.
France Catholique va pouvoir continuer à nous faire entendre, au service de l’unité de l’Église, et je m’en réjouis.
Matthieu G.
LA-CROIX.COM
Vincent Bolloré rachète l’hebdomadaire « France Catholique »
L’homme d’affaires, actionnaire de contrôle du groupe Vivendi auquel appartient Canal +, fait le pari d’investir dans un titre historique de la presse catholique. Il a choisi Aymeric Pourbaix, passé notamment par l’hebdomadaire Famille chrétienne, comme nouveau directeur de la rédaction.
Régis de Castelnau : C’est quoi l’histoire ?
Ça leur arracherait la gueule à La Croix de rappeler que le journal avait été fondé par Édouard de Castelnau ? En tout cas c’est une bonne nouvelle qu’une telle transmission ait pu être mise en œuvre.
Merci pour votre endurance et votre service consacré auprès de France Catholique.
Je n’oublie pas pour mon cas l’intérêt porté à des sujets provinciaux et internationaux sur des questions sociétales difficiles telles les enjeux de la paix dans nos régions frontalières exposées aux influences diverses de l’étranger.
Je devine que votre soutien et votre expérience donneront à votre dauphin de l’enthousiasme pour sa mission.
Bien respectueusement à vous
Abbé Fx Esponde
Bayonne
— -
Cher Frédéric Aimard,
Je viens de lire dans le dernier numéro de France Catholique que vous envisagiez de prendre du recul par rapport à votre responsabilité à la direction de votre hebdomadaire. Avant la période des remerciements officiels et mérités, je voudrais vous exprimer ma gratitude personnelle pour la belle qualité de votre publication qui sur tous les sujets abordés apporte une réflexion équilibrée sans oublier d’être engagée au service des valeurs essentielles.
Mais j’ai bien compris que vous ne quittez pas vos responsabilités aujourd’hui et que nous continuerons encore à bénéficier pour quelque temps de votre engagement au service de la presse catholique.
Bien cordialement
Bernard Deck
L’AMI HEBDO
STRASBOURG
Messages
9 octobre 2018, 14:15, par d’Alançon
Très bonne nouvelle !
Je me réjouis qu’Aymeric apporte sa grande compétence et son amour de l’Eglise et de la France au développement de ce journal de qualité. Le rebond de France Catholique est prometteur et l’un des signes qui montrent que rien n’est perdu dans notre beau pays.
Et je suis certain que dans 2 ans ce sera l’un des titres les plus influents de la presse catholique en Europe... Fille aînée de l’Eglise oblige.
Longue vie à France Catholique, merci à Frédéric Aimard pour sa ténacité et sa fidélité.
15 octobre 2018, 18:31, par LAUTER
J’admire ceux qui peuvent avoir l’a priori d’un jugement sans ambivalence sur une telle révolution structurale sauf à considérer qu’il s’inscrivent par principe (par ailleurs respectable) dans une perspective d’espérance. Je ne me contenterai pas d’attendre et voir et maintiendrait ma participation à l’existence de la forme internet de la revue. Je ne m’interroge pas moins sur la quasi absence de toute expression sur le "fond".
Je continuerai de lire ce que j’y cherche pour penser de semaine en semaine la crise du monde, celle des religions trop liées à l’occident, et la fragilisation croissante de la France :
-la fidélité à l’histoire de ce journal inséparable de celle de ce pays,
-une intellectualité à la fois généreuse et critique mais toujours inscrite dans les fondamentaux (certains fondateurs diraient aussi avec audace, l’anthropologie de la révélation) du christianisme (la révélation et deux mille ans d’élaborations exégétiques et spirituelles sans lesquelles le monde (dans ce qu’il a de vif) ne serait pas ce qu’il est
- une considération excluant le mépris pour la dite "religion populaire", au moins égale au privilège donné à l’’expression parfois déroutante, des penseurs catholiques américains.
- J’espère une ouverture plus grande au premier héritage chrétien plus ou moins séparé de Rome ou pas, ’chrétiens d’orient" et orthodoxie, soit en l’occurrence refuser de hurler avec les loups qui poussent à repousser lamentablement la Russie de notre confraternité historique et spirituelle vitale.
J’espère que se maintiendra si précieuse, l’acceptation de la si grande liberté spirituelle, philosophique et politique dont jouissent les intervenants dans ce site,
Et, autant que je puisse malgré mon indignité déclarer cela, je prie pour la longue vie de France catholique, en l’occurrence inséparablement de l’église romaine, des patriarcats si bêtement séparés, de la France, dont la déréliction en tous sens serait un désastre pour le monde.
Puis-je aussi ajouter que la parole, au sens fort et si rare du terme, tant prophétique que poétique de Dominique Daguet, manque pour moi, comme j’en suis sûr, d’autres, dans ce que je lis en ce moment d’espoir et d’incertitude.