Surabondance de bonne littérature… - France Catholique
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Surabondance de bonne littérature…

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J’avoue être un peu submergé de bonne littérature, ces jours-ci. Il est vrai que je contribue à la production, pour ma modeste part. Impossible d’y échapper, la gravité du moment l’exige, avec ses solennelles interpellations, les remises en questions, les mesures à prendre. J’essaie d’assimiler au fur et à mesure, en tâchant de profiter de tout ce qui permet de mieux comprendre, d’envisager les solutions les plus utiles. J’ai écouté le Premier ministre à l’Assemblée, applaudi par tout l’hémicycle. Il a annoncé un certain nombre de décisions qui pourraient susciter un consensus national, même s’il faut s’attendre à des objections, par exemple sur l’institution carcérale et ses vertus à propos des djihadistes. Je retiens aussi l’article, très clair comme de coutume, de Renaud Girard dans Le Figaro, intitulé « Gagner la guerre mondiale contre l’islamisme ». Il fait le bilan des dernières années et il épingle les graves erreurs commises après le 11 septembre. Il insiste aussi sur la difficulté d’initier les populations immigrées aux valeurs multi-séculaires de l’Europe.

Je vois bien que c’est là-dessus que les désaccords sont les plus aigus. Beaucoup craignent les amalgames et les stigmatisations qui engendrent l’islamophobie. Tel n’est pas l’avis de Renaud Girard qui déplore les erreurs qui ont créé chez nous la confusion et en terre d’islam le chaos. De ce point de vue, un réexamen général s’impose, qui a d’ailleurs déjà commencé, avec un changement radical de la politique américaine.

Je retiens encore la concentration sur les vertus républicaines. Rama Yade ne craint pas d’en appeler à un véritable messianisme républicain qui s’opposerait aux messianismes désastreux qui nous mettent en péril. La laïcité est généralement brandie comme la valeur suprême capable, notamment par l’école, de combattre tous les poisons idéologiques. Possible ! Mais attention, il y aurait lieu d’examiner sérieusement le contenu. Depuis quelques jours, on canonise Voltaire comme représentant éminent de la tolérance. Sans doute, mais je craindrais de livrer toute crue l’œuvre du philosophe aux jeunes des quartiers. Il conviendrait de l’expurger de certaines pages contestables, voire dangereuses.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 14 janvier 2015.