« Sur cette pierre je bâtirai mon Église » - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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« Sur cette pierre je bâtirai mon Église »

C'est un des trésors cachés de Rome : la nécropole vaticane. Il est possible de la visiter, sous la basilique Saint-Pierre, pour accéder à la tombe de l’apôtre Pierre. Ou comment remonter le temps jusqu’aux origines de l’Église… Visite guidée.

Tombe de saint Pierre au Vatican

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La Place Saint-Pierre et l'obélisque

La Place Saint-Pierre et l'obélisque

CC by sa Jean-Pol GRANDMONT

Une simple dalle à même le sol. C’est là que tout commence à Rome, pour les pèlerins d’aujourd’hui comme ceux du premier siècle. Cette dalle, située sur la gauche à l’extérieur de la basilique Saint-Pierre, après les barrières des Gardes suisses, signale l’endroit où se trouvait l’obélisque de l’empereur Caligula, au Ier siècle après Jésus-Christ. Ici, surtout, le 13 octobre 64, l’apôtre Pierre a été arrêté et mis à mort sur dénonciation.

Si le jour précis de sa crucifixion est encore sujet à discussion, il ne fait aucun doute en revanche qu’une première communauté chrétienne – « qui mange la chair de son Dieu » – est attestée à Rome à cette période depuis une vingtaine d’années déjà.

« Les lieux infâmes du Vatican »

À cette époque, il faut se figurer la colline du Vatican comme un endroit à l’extérieur de la ville, en pleine campagne. Et malfaisant : ce sont les « lieux infâmes du Vatican », appelés ainsi par l’historien Tacite car on y exécute les criminels. Mais Caligula y fait assécher la terre et construire un cirque. Avec, en son centre, l’immense obélisque aujourd’hui placé au milieu de la place Saint-Pierre.

En 64, Néron fait accuser les chrétiens, après l’incendie de juillet qui a détruit les trois quarts de Rome… « Un sang innocent devait purifier la colline immonde », soulignera justement l’écrivain Eugénie Dutheil de La Rochère au XIXe siècle, pour en faire « le marchepied du ciel ». C’est donc là que Pierre est enterré, de l’autre côté de la route. Et c’est à ce stade de la grande histoire que nous pénétrons à l’intérieur du bâtiment conduisant à l’immense nécropole.

Pour y accéder, on descend quelques marches vers un véritable labyrinthe datant du IIe siècle, mais découvert seulement au milieu du XXe, lorsque Pie XII fait creuser le sol pour y faire enterrer son prédécesseur. Là se trouve une « ville des morts », nécropole avec rue et petites maisons, copiant précisément les habitations des vivants, dont on peut voir encore une partie aujourd’hui. Et qui révèlent les différentes conceptions de la mort qui se font concurrence à cette époque.

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