Semaine de la francophonie : bilan et perspectives - France Catholique
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Semaine de la francophonie : bilan et perspectives

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par Joël Broquet, ancien président de l’Agence de la Langue Française

droits réservés : Agence ACIP

La semaine de la francophonie vient de s’achever. Elle aura permis de dresser un bilan et par-delà les congratulations d’usage de constater que les positions de la francophonie s’effritent. Un exemple selon Olivier Poivre d’Arvor directeur de CulturesFrance « En dix ans, le nombre de documents initialement rédigés en français à la Commission européenne est ainsi passé de 40 à 14 % tandis que l’anglais a progressé de 45 à 75 % »Inutile de tourner autour du pot. La défense des positions acquises comme la reconquête des positions perdues sont avant tout liées au poids politique, économique, militaire des pays francophones pris individuellement et tous ensemble.

M. Alain Joyandet tout nouveau secrétaire d’Etat en charge de la Francophonie à la faveur du remaniement ministériel a fixé un des objectifs majeurs de son ministère. Evoquant le lancement par les britanniques d’un plan qui vise à passer de 2 à 3 milliards de locuteurs anglophones, il a déclaré « La France veut s’engager dans un vaste projet de Francophonie numérique… » qui se traduira notamment par la création d’une sorte de google à la française.

D’autres projets sont en cours dès les prochaines semaines à commencer, le 20 mai par une journée organisée à Varsovie par Edouard Sobczak, président de l’Association d’amitié franco-polonaise et Mathias Morawski, président du Fonds Humanitaire Polonais. Cette journée devrait être appuyée par les Pouvoirs Publics Français.

Autre manifestation d’envergure : celle qui devrait réunir au Sénat plusieurs des signataires du « manifeste pour le français langue juridique de l’Europe ». Elle sera coorganisée avec l’Institut du Droit d’Expression Française et permettra de mobiliser les acteurs français de la planète juridiques (avocats, magistrats, conseillers d’Etat, conseils d’entreprises etc …). Seront notamment invité à intervenir, Bronislav Geremek, Otto de Habsbourg, Marion Soares, Siméon de Bulgarie …

Le 28 avril à l’Assemblée Nationale française se réuniront, avec l’appui de l’ambassadeur Albert Salon, des syndicalistes de différents pays d’Europe autour de Jean-Loup Cuisiniez, dirigeant de la CFTC et porte-parole du collectif pour le droit de travailler dans sa langue. Les commémorations du 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec seront une autre occasion de mobiliser l’espace francophone et cela en prélude à la commémoration, en 2009, de la fondation de la Nouvelle France.

Suivant la constitution la langue française est « la langue de la république » mais Dieu merci le temps n’est plus où cette république interdisait aux petits Bretons de « cracher par terre et parler breton ». Rompant définitivement avec sa perversion jacobine, la langue française ne s’oppose plus aux langues régionales. Elle renoue avec un véritable universalisme. Comme l’écrit Philippe de Saint Robert son porte parole le plus qualifié «L’affirmation du rôle de notre langue en Europe et dans le monde va bien au-delà de revendications étroitement «souverainistes», très respectables, mais insuffisantes »

J. B.