Rocamadour - France Catholique
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Van Eyck, l'art de la dévotion. Renouveau de la foi au XVe siècle
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Rocamadour

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23 juin – Curieuse impression que celle ressentie en ce début de vacances prises dans ce mois qui autrefois était sans doute le plus lourd de l’année… Il était celui du Marché de la Poésie1 à Paris : je ne le manquais jamais depuis sa première édition. Fut-il bien lancé dès 1980 par Jean-Michel Place, avec l’aide d’Arlette Albert-Birot ?

Ce prénom de la veuve énergique qu’elle fut et attentive, me fait toujours penser à une très courte phrase difficile à articuler que je donnais, parmi une trentaine d’autres, à pratiquer régulièrement à mes élèves : « L’alerte Arlette dit l’Arlette alerte ». Il fallait pouvoir la dire rapidement sans se tromper… Essaye, cher lecteur ! Alors je pouvais vaincre cette difficulté, mais aujourd’hui j’avoue peiner…

Je me souviens de l’hyperactivité éditoriale qui s’emparait alors des Cahiers Bleus, sans pourtant que je puisse sacrifier la moindre minute du temps que je devais à mes élèves, alors anxieux d’être les meilleurs du double concours organisé par le Conservatoire : théâtre d’un côté et poésie de l’autre. Leur sort d’un instant en dépendait…

En prenant mon poste en septembre 1975 j’avais demandé au Directeur, qui ne parlait que d’art dramatique, d’ajouter l’art de dire les poèmes. Impossible pour moi de confondre l’un avec l’autre. Il accepta sans résistance, de même que son successeur, mais ce ne fut pas le cas du dernier directeur : cependant, l’habitude ayant déjà plus de vingt ans d’âge, il finit par admettre qu’il ne serait pas raisonnable de renoncer à ce double programme…

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Déjà le troisième jour… Si le temps file à ce rythme, les quinze de ce voyage passeront comme le vent d’une tempête.

Nous avons pris, sitôt le déjeuner consommé, la route vers Rocamadour : sans la présence du soleil, sauf parfois, une minute ou deux… Et cependant, la beauté des paysages traversés n’a cessé de nous ravir. Ma vieille âme d’homme du Sud – mon enfance, je l‘ai déjà écrit, fut béarnaise – tressaillait de bonheur…

J’espérais revoir le cher Père de Gouvello, recteur du sanctuaire : il était absent. Dès que possible, je lui enverrai un message pour lui proposer de recommencer ce qui fut fait en 2009, souvenir marquant, mon lecteur s’en doute…

J’ai pris beaucoup de temps pour photographier ce site admirable. Je ne parle pas seulement des constructions à flanc de falaise, mais aussi des falaises elles-mêmes, impressionnantes et superbes.

  1. Ce n’est que depuis cette année que j’ai cessé de m’y rendre : non sans regret, mais l’inscription est devenue trop lourde. Honte à la Ville de Paris de ne pas subventionner convenablement l’association Circé afin que les poètes éditeurs n’aient pas à débourser les quelques huit cents euros demandés…