Retour de St-Clément de Nantes… - France Catholique
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Saint Benoît, un patron pour l'Europe
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Retour de St-Clément de Nantes…

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Depuis le 1er mars était installée mon exposition sur le Linceul de Jésus dans cette paroisse dont le curé, Yves Chéreau, est le frère d’un de mes amis les plus chers, Dominique, religieux de Saint-Vincent de Paul : la faucheuse l’a moissonné, il y a quelques mois, afin qu’il puisse rejoindre la « Maison du Père », pour reprendre la formule chère à Georges Bernanos. Le Père Yves m’a reçu comme s’il m’avait connu depuis toujours : il m’a recommandé à deux familles d’accueil comme on en rêve ; je remercie donc, en y ajoutant quelques louanges, Solange et Xavier, Odile et Jean-François, tout quatre vigilants à l’extrême à me faciliter le séjour et les interventions que j’avais à assumer. Il est vrai que mon dos me causait quelques surprises désagréables et j’éprouvais de sérieuses difficultés à me déplacer, surtout du 1er au 5 mars : ensuite j’ai été plus fringant, quoique traînant quelque peu les pieds…

À mon regret, les écoles, pourtant sollicitées, ne m’ont envoyé qu’un groupe d’enfants de sept ans et un autre d’adolescentes. Un autre était prévu le 17 mais la date ne pouvait me permettre de revenir de Paris où, la veille au soir, j’avais, me semble-t-il, fort correspondu à ce qu’attendaient mes auditeurs venus m’entendre parler de « Bossuet, chercheur de Dieu » 1.

Mais comment ne pas dire la bouille merveilleuse des enfants du cours Charlier, et l’attention vraiment exemplaire dont les jeunes filles témoignèrent pendant l’heure où je pus leur faire valoir à quel point le Linceul de Jésus, tel q’il se présente à nous, est un extraordinaire outil catéchistique ? C’est d’ailleurs pour cela que j’ai étudié ce document sans pareil, que j’ai écrit sur lui, que je le présente un peu partout à travers la France. Saint-Clément est la soixante-quatorzième étape de ce pèlerinage… Au milieu d’avril, je serai à Bayonne chez les Frères de Saint Thomas Becket… avec l’espoir de revoir Monseigneur Aillet qui avait été un hôte merveilleux à Saint-Raphaël en l’année 2005…

Me voici donc revenu chez moi, dans un état de joie profonde : non que se soient déplacées les foules (même si je ne saurais négliger l’ensemble des visiteurs, relativement nombreux, ce qui est bien, en même temps que visiblement attentifs, j’oserai dire « studieux », ce qui est beaucoup mieux : ils parcouraient l’exposition dans l’ordre des panneaux, parfois revenant en arrière pour vérifier qu’ils avaient bien compris, s’attardant sur certaines des photographies exposées (plus de 300), photographiant les panneaux les plus suggestifs, lisant les textes avec applications…). Mais, et il y a toujours des « mais », j’espère toujours l’impossible, la présence de ceux qui ne viennent pas ou ne peuvent pas venir alors que « l’enseignement » que libèrent les images empreintes sur ce tissu de Turin est si fort, si net : si décisif dans son accompagnement impeccable des récits évangéliques qu’il en devient source d’espérance et de certitude.

Nombre de gens qui ne connaissent rien au dossier du Linceul vont répétant qu’il est impossible que ce puisse être le dernier vêtement du Christ, prêts pourtant à admettre la première venue des impossibilités, par exemple qu’il pourrait bien être celui de Jules César : ils croient toujours docilement, en vrais moutons de Panurge, que la datation par le carbone 14 ne peut que donner une conclusion définitive puisqu’elle est « scientifique », sans même avoir cherché à savoir ce qui a été découvert à ce sujet depuis… 1988, date de cette datation catastrophique ! Ici, au contraire, à Saint-Clément de Nantes, les visiteurs sont sérieux, prennent même des notes… Une proportion importante d’entre eux, soixante-dix environ l’après-midi, autant le soir, sont venus écouter les conférences sur « l’Histoire du Linge de la Passion du Christ », aujourd’hui étonnamment riche en détails, sur « la Science à l’épreuve du Linceul », sur « le Signe du Salut »… J’ajoute toujours une méditation sur « la Passion de Jésus » selon ce document sans pareil : elle s’entend devant le Saint-Sacrement exposé, car il me fallait faire entrer les quelques cent cinquante auditeurs au total dans l’obscure arène du Jardin de Gethsémani ; puis devant le pilier de la flagellation alors que s’acharnent les deux bourreaux usant de l’inhumain « flagrum romain » dont les lanières de gros cuir s’ornent chacune de deux billes de plomb ; devant les soldats ivres de mépris pour ce roi qu’ils ont couronné d’un fagot d’épines ; encore devant la foule qui l’observe titubant sur le sentier qui monte vers le haut du Golgotha, couché sur la croix pour y être encloué, ce qu’Il accepte2

Oui, ce document d’Eglise est un catéchisme incontestable dont hélas l’Eglise ne se sert pas comme elle le pourrait : elle ne pense à lui que comme un objet de vénération, alors qu’il est un livre ouvert, le document qui conforte les évangiles autant du point de vue de leur histoire que de leur témoignage irréfutable sur la Passion du Christ et de sa Résurrection, puisqu’il faut passer par le concept de dématérialisation pour comprendre ce qui a pu se passer à l’intérieur de ce vêtement dans la nuit du Vendredi-Saint 3 avril 33. Concept inintelligible et cependant nécessaire, qui ne peut être intérprété comme la preuve absolu de la résurrection, seulement comme un indice, mais ô combien précieux…

P.S. : Pour obtenir l’exposition sur le Linceul du Christ pendant trois semaines, demander à l’association « Action Linceul – Action spirituelle » comment procéder. Il n’y a pas d’obligation de paiement. Un topo de présentation sur l’exposition donne toutes les informations utiles.

  1. J’avais sorti en novembre 2014, pour le Salon des Écrivains catholiques, le livre, mais revisité, que les Éditions Fides, de Montréal, m’avait demandé sur ce thème, qui me convenait fort : j’avais la possibilité d’en reprendre les droits une fois cinq années passées. Désormais l’ouvrage se trouve chez moi aux Éditions ANDAS (voir ce titre dans le – Recherche Google…)
  2. Comment dire tout ce que signifie le Linceul, tout ce qu’il révèle ? Le mieux, pour le lecteur désireux d’aller au plus loin avec ce témoin, est encore, s’il accepte de rester avec moi, de se procurer « Le Linceul de Jésus de Nazareth, cinquième évangile ? ». Qu’il le télécharge ou le commande sur papier, son investissement, minime pour la version virtuelle, plus conséquente pour la seconde, sera, si j’en croie mes expériences, toujours féconde… (A nouveau sur …)