Rendez-vous incontournable - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Rendez-vous incontournable

Du 26 au 29 septembre, 5 000 jeunes ont participé au 5e congrès Mission à Paris. Comme un prélude au Mois missionnaire extraordinaire demandé par le Pape.

Congrès Mission

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Messe de conclusion à Saint-Sulpice à Paris, 29 septembre.

Messe de conclusion à Saint-Sulpice à Paris, 29 septembre.

L’évangélisateur catholique américain Matthew Lozano, prétendra devant les assistants d’une des veillées du samedi soir qu’il avait quelque peu hésité à traverser l’Atlantique, pour trouver un public peut-être trop tiède. Quand, en réponse à sa petite provocation, il a vu l’enthousiasme des jeunes catholiques devant lui, il a volontiers reconnu qu’en France aussi, il se passe quelque chose…

Un point de rencontre

Depuis cinq ans le congrès Mission est, en septembre à Paris, un point de rencontre entre différents mouvements et des paroisses missionnaires. Il se tient dans le quartier Montparnasse… Au début, c’était seulement dans l’immense collège Stanislas, dans l’église Notre-Dame-des-Champs et à Saint-Sulpice, la plus grande église de Paris après Notre-Dame, comme chacun sait désormais. Avec Anuncio, la communauté de l’Emmanuel et la communauté Aïn Karem, fondée par le Père Michel Gitton. Mais le nombre des communautés et des participants ayant augmenté, on a dû mobiliser d’autres locaux : aux Missions étrangères de Paris, chez les jésuites au centre Sèvres, à l’Institut catholique de Paris, au Collège des Bernardins, etc. Les organisateurs ont dû bloquer les inscriptions. 5 000 inscriptions, dont 2 000 pour le week-end complet de la part de provinciaux, cela risquait de dépasser la logistique actuelle. Dans deux ans, le congrès éclatera donc sur six villes de province.

Les raisons du succès

Qu’est-ce qui explique un tel succès ? D’abord le sérieux, la persévérance, le sens de l’organisation des organisateurs. Leur maîtrise des outils techniques : images, éclairages, son, informatique, Internet, etc. Ensuite leur grain de folie, leur joie… qui gomment tout aspect trop institutionnel, malgré la présence de plus de 260 prêtres, religieuses et religieux et d’une vingtaine d’évêques. En conclusion, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims venu présider la messe de clôture, estimera que le congrès Mission est devenu « un événement nécessaire » pour l’église en France. Un moment incontournable.

« Tout le monde y trouve sa place, des Pères spiritains à la communauté Saint-Martin », nous dit fièrement Raphaël Cornu-Thénard, l’un des deux principaux créateurs de ces carrefours. Les porteurs de projets y trouvent des oreilles attentives. « C’est que, entonne avec un certain lyrisme Étienne Villemain, au nom de l’association Fratello – évangélisation des plus pauvres – le village des stands a été particulièrement dense et productif. J’y ai vu des graines plantées et déjà germer en quelques heures… » Peut-être aussi un effet du temps quasi printanier du samedi, dont ont bénéficié les participants, surtout ceux qui se sont prêtés à l’exercice de l’évangélisation de rue, au carrefour de l’Odéon jusque tard dans la nuit par exemple…

Le congrès mérite son titre. On y traite de la mission sous tous ses angles. C’est parfois d’un haut niveau intellectuel, comme le débat sur les aspects missionnaires de la liturgie, où se sont croisées différentes expériences, dont celle d’un diacre orthodoxe, François Esperet, et d’une participante du pèlerinage N.-D. de chrétienté à Chartres (traditionaliste). C’est parfois plus terre à terre, comme certains ateliers se contentant de décrire une expérience sociale.

La force des premiers apôtres

Moins visible, car ayant lieu pendant quatre jours dans des ateliers au long cours, « l’école des charismes », où l’on a tenté de renouer avec ces forces que Dieu donnait aux tout premiers apôtres, en matière de guérison notamment. C’est ce qui a sans doute le plus marqué un certain nombre de prêtres. Avec l’adoration eucharistique en plein cœur du congrès, gageons qu’on en verra les effets durables d’ici quelque temps.