Radio Espérance à Rome sur les pas de Saint Paul - France Catholique
Edit Template
Van Eyxk, l'art de la dévotion
Edit Template

Radio Espérance à Rome sur les pas de Saint Paul

Copier le lien

Trois jours de « Pèlerinage radiophonique sur les pas de Saint-Paul ».

Les auditeurs de http://www.radio-esperance.fr/9.0.html Radio Espérance ont répondu à l’opération de carême annuelle de la radio en offrant 2673 messes pour Benoît XVI, offrandes (16 euros par messe en France) qui seront remises aux prêtres de pays pauvres.

Cette année en effet, pour répondre à l’appel du pape qui a demandé à plusieurs reprises le soutien de la prière des fidèles pour son ministère de Successeur de Pierre, le directeur de Radio Espérance, M. Jean-Luc Perchot, a décidé de proposer aux auditeurs non pas de soutenir comme chaque année telle ou telle communauté chrétienne qui en a besoin, mais de manifester leur affection et leur soutien à Benoît XVI. Pendant 40 jours, la radio a réfléchi à ce que représente la charge du Successeur de Pierre et a prié plus intensément pour le pape et avec lui.

Double générosité
« A ma grande surprise, a confié M. Perchot, mercredi 6 mai, place Saint-Pierre, les auditeurs ont répondu avec une très grande générosité. Nous avons récolté le double de ce que nous récoltons habituellement, signe de l’attachement des catholiques de France à Benoît XVI en dépit des campagnes médiatiques hostiles ».

M. Perchot, sa femme Françoise, une de leurs 9 enfants, Marie-Blandine (solide équipe qui a fondé la radio il y a plus de 25 ans !) et une équipe technique et d’animation – Nicolas (patient, souriant et plus rapide que Lucky Luke pour sauver une connexion en péril), Georgette (25 ans de bénévolat radiophonique et qui n’a pas sa pareille pour laisser jaillir de son cœur hénaurme l’eau vive de la prière), Myriam (Myriam-courage, dans son fauteuil ou vaillamment debout, à descendre et grimper les marches usées par les pèlerins, Myriam-sourire, Myriam-mélodie, pour le chant !), Isabelle (toujours prête, à rendre délicatement service, comme les scouts !), Louis et Claude (chez eux, on cultive l’amour du prochain par l’humour !) – viennent en effet d’animer en direct à la radio trois jours de « Pèlerinage radiophonique sur les pas de Saint-Paul ».

Un itinéraire qui a emporté les auditeurs par les ondes sur les pas de l’Apôtre des Nations, en cette année Saint-Paul ouverte par Benoît XVI le 28 juin 2008 à Saint-Paul-hors-les-Murs, et qu’il conclura le 29 juin prochain, à Saint-Pierre.


Paul prisonnier à Rome

Le programme est parti de deux lieux où Paul a vécu à Rome, pendant ses années de « résidence surveillée », de « custodia militaris », à laquelle il avait été condamné en attendant son procès puisqu’il avait fait appel à César, lui, Paul de Tarse, pharisien, fils de pharisien, mais aussi citoyen romain, de naissance.

Le souvenir du travail de Paul, qui devait se loger et se nourrir ainsi que le soldat qui le gardait, est conservée à Saint-Paul « alla Regola », église du centre historique, non loin du Tibre, dans un quartier juif où Paul pouvait exercer son métier de fabriquant de tente. L’église qui abrite le site d’un premier oratoire est sous la responsabilité des Franciscains du Tiers Ordre régulier de Sicile depuis des siècles et actuellement confiée aux soins pastoraux d’un prêtre, le P. José Tolla, et d’une communauté nouvelle péruvienne, le Sodalitium Vitae Cristianae, une Société de Vie apostolique née en 1971, approuvée par Jean-Paul II en 1997. Pour le P. Tolla ce lieu rappelle notamment la phrase de Paul, enchaîné : « La parole de Dieu, elle, n’est pas enchaînée ». Une autre parole de Paul est gravée dans la chapelle de l’oratoire initial qui porte le souvenir du séjour de Paul : « C’est pour l’espérance d’Israël » que je suis dans les chaînes ».

Pour les auditeurs de Radio Espérance, en France (Saint-Etienne, Ars, Paray le Monial, etc…) mais aussi grâce au satellite WorldSpace en Europe et en Afrique de l’Ouest, le P . Paul Cocard, de la communauté Saint-Jean, a célébré la messe retransmise en direct depuis cet oratoire primitif, en contre bas de l’église baroque du 17e s. Un triptyque orne le chœur avec la représentation des trois moments de la vie de l’apôtre : la conversion de Paul, la vie de Paul prisonnier, et le martyre de Paul, comme l’a fait remarquer le P. Tolla. le programme radiophonique était tracé.

Le cachot humide voit la lumière

L’après-midi, c’est l’église, encore plus baroque et magnifiquement restaurée de Santa-Maria in Via Lata qui a accueilli l’équipe de Radio Espérance pour le chapelet quotidien, sous la fresque de l’Assomption de la Vierge, et grâce à l’hospitalité des Filles de l’Eglise, une communauté dont le charisme d’adoration eucharistique s’accompagne d’une vocation à l’intercession pour l’unité des chrétiens.

Mais ce lieu est aussi paulinien puisque sous l’église, là où l’on peut voir les restes d’un antique portique de Jules César, et d’une habitation de Paul, comme l’attestent l’importance des fresques (trois couches !) y célébrant la mémoire de l’apôtre. Les pas des auditeurs de Radio Esperance ont été guidés par don Franco Amatori, recteur du lieu et puits de science francophone, à la découverte de cette crypte d’où la radio a transmis également en direct la prière de l’heure de la miséricorde. Des mètres de câbles à faire passer !!!

Cette première journée romaine auprès de Paul prisonnier s’est achevée par la veillée, toujours en direct, du cachot humide de la prison Mamertime, l’antique geôle des rois de Rome, qui garde le souvenir tragique de Pierre – une fresque le représente à la droite du Christ -, de Paul, et de … Vercingétorix… Don Ettore, Oblat de la Vierge Marie, recteur de l’église construite sur l’édifice primitif a souligné que ce lieu obscur a été illuminé par le Christ comme le rappelle le bas-relief représentant Paul baptisant son geôlier et toute sa famille, grâce à l’eau du puits que existe toujours au fond du cachot. La veillée a été présidée – toujours en direct depuis les profondeurs romaines – d’une voix priante et chaleureuse par le P. Janvier Yameogo, Burkinabé, du conseil pontifical des Communications sociales.

Voir les trois fontaines

La deuxième journée, en mémoire du martyre de Saint-Paul, a conduit les pèlerins aux Trois Fontaines, sous la houlette du cardinal Paul Poupard, président émérite du conseil pontifical de la Culture, en d’autres termes, il a été pendant plus d’un quart de siècle le premier « ministre de la Culture » de Jean-Paul II et de Benoît XVI.

L’abbaye des Trappistes, dont l’abbé est un Français, le P. Jacques Brière, était en retraite. Abrité sous la prière des moines, le pèlerinage s’est poursuivi en l’église voisine de Santa-Maria in Scala Coeli qui rappelle non seulement (les pèlerins ne cessent de passer se recueillir auprès d’eux dans la crypte) le massacre de saint Zénon et de 10302 soldats chrétiens sous la terrible persécution de Dioclétien, au début du 4e s., mais aussi la vision de saint Bernard de Clairvaux, comme l’a expliqué le recteur de l’église, Don Carmelo.

Le pape Innocent II avait confié cette abbaye à saint Bernard, et il assistait à une messe pour les morts célébrée par celui-ci, en 1138. Ravi en extase, Bernard vit la Vierge Marie faisant monter les âmes au ciel, d’où cette dénomination de « Scala caeli », « Echelle du Ciel ».

Le cardinal Poupard a évoqué son saint patron, depuis la conversion extraordinaire de ce persécuteur devenu apôtre de l’amour du Christ jusqu’à son martyre. Un passage de cet exposé passionnant a été le rapport constant entre Pierre et Paul.

Pour les pèlerins présents et pour ceux des ondes, le cardinal a ensuite célébré la messe en l’église marquant le lieu où Trois Fontaines ont jailli là où la tête de Paul est tombée sous le glaive romain. On y entend encore le bruissement de cette source vive. Les enfants des écoles italiennes, empêchés de passer par la transmission en direct demandaient de « voir les trois fontaines ».

Paul est là

Enfin, la dernière étape a conduit le micro de Radio Espérance auprès de la tombe de Paul, dont le sarcophage a été mis à jour par les fouilles voulues par Benoît XVI en 2006 et les transformations qui permettent aux pèlerins de se recueillir au pied de l’autel de la confession. Là, on contemple aussi neuf anneaux de la chaîne qui a relié Paul au soldat qui le gardait.

Le cardinal Andrea Cordero di Montezemolo, premier archiprêtre de la basilique, a expliqué la grâce de ce lieu extraordinaire et la vie de l’année Saint-Paul, à la proclamation de laquelle il n’est pas étranger. Il annonce les chiffres : environ huit mille pèlerins le 1er mai 2008, plus de16000 le 1er mai 2009… les écoles, les paroisses, les diocèses relisent saint Paul et viennent le prier plus que jamais à Saint-Paul hors les Murs. Comme eux, et à l’exemple de Benoît XVI, les auditeurs de Radio Espérance ont pu allumer la « flamme de saint Paul », – du « Predicator veritatis », selon l’inscription que porte la statue de l’atrium -, puis passer la Porte Saint-Paul, avant d’aller prier, au plus près du tombeau, le chapelet, en méditant ses paroles.

Pour l’heure de la miséricorde, la chapelle du Saint Sacrement qui renferme le Crucifix de Brigitte de Suède a permis de mettre encore davantage les pas radiophoniques dans ceux des pèlerins des siècles passés, spécialement de cette mère de famille, mystique, chargée par le Christ de faire revenir le pape d’Avignon à Rome.

L’hymne à l’amour

Les auditeurs ont ensuite retrouvé la voix du P. Paul Cocard qui leur a fait découvrir la basilique avec force détails historiques, iconographiques et spirituels. Le prieur de l’abbaye, le P . Johannes Paul Abrahamowicz, a évoqué pour sa part la mission des confesseurs bénédictins, qui répandent la miséricorde sur les pèlerins. « Mais si je me confesse bien, si je fais bien ma pénitence, et que je n’ai pas l’amour ? » a demandé en substance l’auteur de l’hymne de l’année Saint-Paul, en commentant le chapitre 13 de la 1ère Epître aux Corinthiens.

Sur cette invitation à revenir à l’amour du Christ et du prochain, les pèlerins se sont ensuite reposés dans la paix de l’office bénédictin. C’était vêpres et puis le moment du départ.

Mais le pèlerinage de Radio Espérance ne s’arrêtait pas là. Comme l’a souligné le cardinal Poupard, là où il y a Paul, il y a Pierre. Le pèlerinage paulinien s’est donc tout naturellement achevé par l’audience générale du mercredi, place Saint-Pierre.

Un pèlerinage qui a fait grandir la connaissance et l’amour de Paul, et la connaissance et l’amour de Pierre et de son Successeur.

Dans les jours qui viennent une mallette contenant les 679 cartes des auditeurs de Radio Espérance sera remise à Benoît XVI, avec une lettre expliquant l’opération de carême et le don des 2673 messes. Une façon aussi de dire : « Merci, saint Père pour votre voyage en France. Et comptez sur notre prière pour votre voyage en Terre Sainte ». M. Perchot rejoint son correspondant à Jérusalem, Jean-Marie Allafort, pour accompagner le « Pèlerin de paix » et aider les auditeurs à participer au mieux à ce pèlerinage de Benoît XVI, un pape bien-aimé des foules.

NB

Natalia BOTTINEAU

2673 messes 679 cartes