Quelques remarques au sujet de François Fillon - France Catholique

Quelques remarques au sujet de François Fillon

Quelques remarques au sujet de François Fillon

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Silence profond chez ceux qui ont organisé le piège ou plutôt la chasse à courre contre François Fillon : tout en ayant fait preuve naturellement de la plus élémentaire prudence, c’est-à-dire de s’être sans cesse refugiés derrière la barrière d’insolence gardée au sein profond de leurs médias. Mais qui pourrait, notamment, penser que le « Canard enchaîné » n’ait pas joué de son occulte influence et que donc il n’aurait point su comment, depuis le début, déséquilibrer son adversaire jusqu’à ce qu’enfin le matador en vienne, comme innocemment, à lui donner l’estocade ? Comment croire en la fable qu’il fut seulement « renseigné » pour qu’il puisse jouer son rôle de « faire savoir » ? Comment imaginer que cet « humble » palmipède n’ait été qu’une très modeste courroie de transmission ? Il est vrai que seul l’un de ses amis très chers et haut placé ne pouvait confier l’ouvrage de destruction qu’à cet habitué des détours calamiteux…

Mais toujours en de telles circonstances il faut compter sur le meilleur des hasards : s’il vient à faire défaut, l’ennemi visé devient le vainqueur. C’est ainsi que j’ai perçu le sourire d’hier soir chez François Fillon : ses « presque » 1 quinze mille « militants enthousiastes » n’auraient point applaudi frénétiquement un vaincu, bien au contraire…

Pour certains, le personnage « suspect » nommé Macron paraissait douteux. « Qui est-il donc ? », interrogeait l’un tandis qu’un second demandait : « Mais d’où vient-il, d’où sort-il ? ». Un troisième assurait qu’il avait entendu Pierre Bergé prétendre qu’il se tenait toujours derrière lui avec son carnet de chèques tandis qu’un autre affirmait savoir qu’un second milliardaire restait près de lui. Mais personne n’avait un grand respect pour l’action fort inefficace qu’il mena pendant deux ans comme ministre de l’Économie : tout juste s’il fit sortir quelques cars de leurs garages pour que l’on puisse, à frais moindres qu’à la SNCF mais au triple du temps, aller d’une province à l’autre et même jusqu’à Paris… Efficacité somme toute assez faible…

Cependant il convient d’oublier ce vieux garçon car ceux qui apparaissaient comme désireux en paroles de « détruire » l’ancien Premier ministre ne sont certainement pas les probables mais secrets vrais tueurs… C’est ainsi qu’il est possible de voir le prétendu « fils de François Hollande » demeurer plus ou moins longtemps sur la sellette, il est même possible de le voir disparaître rapidement quoique que disent les sondages les plus laudateurs car hier soir, à mon grand soulagement, l’on a entendu et vu un Fillon à la fois digne et fort, en outre encouragé par plus déterminés que de simples troupes de jeunes socialistes. En fait, il m’a semblé voir se lever la France.

En effet, mes craintes étaient grandes de voir s’installer un nouveau pouvoir encore plus nocif que celui déjà supporté depuis cinq années. Ayant entendu par trois fois ce que Fillon voulait mettre en ordre dès qu’élu, j’éprouvais d’un côté une satisfaction certaine et de l’autre une angoisse profonde que ce champion restât sur le carreau…

  1. La dame journaliste d’hier soir sur Arte insista trois fois sur le « presque »…