Quand la chair ressuscitera - France Catholique

Quand la chair ressuscitera

Quand la chair ressuscitera

Elle constitue la clé de voûte de l’espérance chrétienne, et pourtant rares sont ceux qui osent vraiment croire cette époustouflante promesse tenue dès le jour de Pâques : la résurrection en chair et en os de tous les morts de l’histoire universelle, d’Adam au Jour Dernier.
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La résurrection figure à deux reprises dans le Symbole de Nicée Constantinople, condensé de la foi synthétisé par les pères conciliaires du IVe siècle. Depuis plus de seize siècles, les chrétiens du monde entier y proclament d’une part que Jésus est « ressuscité d’entre les morts », et d’autre part leur attente de la « résurrection de la chair », promise à tous. C’est dire l’importance capitale de ces articles de foi. Et pourtant, il est permis de douter qu’en dépit des meilleures dispositions du monde, ceux qui récitent ce texte essentiel chaque dimanche adhèrent tous à ces deux affirmations, et plus particulièrement à la seconde. Un sondage IFOP réalisé en 2019 pour Atlantico indique ainsi que seulement 21 % des catholiques pratiquants estiment qu’après la mort, l’âme est en attente de la résurrection de la chair, tandis que 24 % sont convaincus que l’être humain disparaît totalement.

Scepticisme problématique

Ce scepticisme est problématique car le Nouveau Testament ne souffre aucune ambiguïté à ce sujet. La Bonne Nouvelle est un tout dont on ne peut retrancher cette issue eschatologique. Jésus, tout d’abord, opère lui-même plusieurs résurrections au cours de sa vie publique, comme celles de Lazare, de la fille de Jaïre ou du jeune homme de Naïn, même s’il s’agit de résurrections provisoires, presque des sursis, puisque leurs bénéficiaires sont appelés à mourir une seconde fois. Mais surtout, Il évoque à plusieurs reprises la Résurrection définitive qui ouvre à une vie – damnée ou glorifiée – sur laquelle la mort ne peut plus avoir de prise. « L’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix. Et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de la vie, ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de jugement », explique ainsi Jésus à une assemblée de Juifs, ulcérés par la guérison miraculeuse qu’il venait d’accomplir à la piscine de Bethesda (Jn 5, 28-29).

Saint Paul n’a de cesse aussi de revenir sur la perspective de la résurrection lorsqu’il s’adresse aux premières communautés chrétiennes dispersées sur le pourtour de la Méditerranée : « Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels, à cause de son esprit qui habite en vous » (Rm 8, 11).

Retrouvez l’intégralité de l’article et de notre Grand Angle consacré à la résurrection de la chair dans le magazine.