En 303, l’empereur Dioclétien déclenche une persécution contre les chrétiens, la plus systématique et la plus dure que l’église ait connue. Il ordonne la destruction des lieux de culte, la mise au feu des Saintes Écritures. On veut obliger les chrétiens à apostasier. Dans l’une des provinces de l’Empire romain, dans la petite localité d’Abitène (actuelle Tunisie), des chrétiens bravent les interdictions. Ils se réunissent le dimanche dans une maison pour assister à la célébration de l’Eucharistie. 49 d’entre eux sont surpris en plein office, arrêtés et conduits à Carthage pour être interrogés par le proconsul Anulinus. « Pourquoi avez-vous bravé les ordres de l’Empereur ? », demande ce dernier. L’un des chrétiens, Eméritus, lui répond : « Sans le dimanche, nous ne pouvons pas vivre ». Pour ces chrétiens, le dimanche est indissociable du Saint Sacrifice de la messe, à vivre en communauté. Le proconsul leur demande aussi s’ils possèdent chez eux les Écritures. Avec courage, les 49 chrétiens confient qu’ils les conservent dans leur cœur. De tels témoignages leur valent d’être atrocement torturés. « Je te rends grâce mon Dieu », « Je t’en prie, Ô Christ, aie miséricorde », confessent-ils lors de leur supplice tout en pardonnant à leurs bourreaux. Parmi ces martyrs, saint Saturnin et ses quatre enfants, dont l’un affirmera que c’est de sa propre volonté qu’il assistait à la messe avec son père. Il fut jeté en prison avec les autres qui moururent pour la plupart de faim et de froid. Lors du Congrès eucharistique de Bari en Italie en 2005, le pape prit en exemple ces martyrs et invita les fidèles à redécouvrir la joie du dimanche et à trouver dans l’Eucharistie l’élan pour annoncer le Christ au monde.
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