Notre-Dame : le signe brûlant d’un amour blessé - France Catholique

Notre-Dame : le signe brûlant d’un amour blessé

Notre-Dame : le signe brûlant d’un amour blessé

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Notre-Dame de Paris en flammes, en plein cœur de la France, voilà une image qui a consterné le monde entier. Au début de la Semaine sainte, l’incendie de la cathédrale-mère de la « Fille aînée de l’Eglise » en pleine crise d’adolescence libertaire, voilà un signe des temps que seul un aveuglement tragique ne pourrait percevoir.

Pour tous ceux qui le voudront bien, depuis ce Lundi Saint brûlant, c’est le début d’un itinéraire salutaire. Pour nous autres croyants, peut-être même pour les agnostiques ouverts à la question du pari de Pascal sur l’existence de Dieu. Tout à gagner, et rien à perdre… C’est le début d’un chemin de croix qui nous associe à la Passion du Christ, devant les défaillances de notre humanité, mais qui implique aussi l’espérance de la Résurrection dans la lumière de Pâques. Sous le regard douloureux mais resté confiant de Marie Mère du Sauveur.

Comme l’archevêque de Paris l’a souligné lors de la messe chrismale exceptionnellement hébergée en l’église Saint-Sulpice, notre Eglise est faite de ces « pierres vivantes » que nous sommes : c’est à donc à nous de la rebâtir avant tout dans sa dimension spirituelle, en y vivant comme dans « le vaisseau d’une présence ».

Notre pays est en proie aux démons du relativisme moral étranger à toute vérité, d’un subjectivisme sapant les notions de bien et de mal, et d’un individualisme radical funeste pour tout lien social. Notre Eglise elle-même est traversée par une grave crise spirituelle et morale, une crise scandaleuse au milieu d’un monde déboussolé. Ici, l’incendie de Notre-Dame de Paris apparaît comme le signe brûlant d’un amour blessé. Comme un appel implicite mais pressant : c’est à nous d’y répondre.