Ne touchez pas au dimanche - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Ne touchez pas au dimanche

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Le dimanche est menacé, notre dimanche au parfum de gigot familial, de sortie et de fête. On nous annonce qu’il pourrait devenir un jour presque comme les autres où l’on pourrait travailler pour quelques euros de plus, bref, un jour banal, aussi gris que les autres.

Un ministre du Travail nous explique qu’il s’agit de faire marcher le commerce, de gagner plus et d’en finir avec une contrainte considérée par les experts comme dépassée. Le même ministre se garde d’ailleurs bien d’expliquer comment les salariés, théoriquement libres pourront résister aux pressions d’un employeur qui profitera de l’aubaine.

Que certains doivent travailler le dimanche n’est pas en soi choquant. On n’imagine pas les médecins, les pompiers ou les policiers refuser d’intervenir sous prétexte de repos dominical. Pour ceux-là, et bien d’autres, il ne s‘agit pas de revenus supplémentaires, mais d’obligation d’état.

Banaliser le dimanche, cela veut dire moins de temps à consacrer à sa famille, aux activités culturelles et sociales, sans oublier la religion. Cela veut dire une société qui désapprend peu à peu ce que c’est que vivre ensemble. Une telle société existe déjà : on la trouve en Chine où la croissance se paie par la pauvreté du plus grand nombre contraint de travailler avec des horaires déments, pour le profit de quelques-uns.

Non, ne touchez pas à notre dimanche

Erwan Violin