Merveilles de notre temps - France Catholique
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L'amour du travail bien fait avec saint Joseph artisan
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Merveilles de notre temps

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1/ : Une dame, avocate des plus respectables, jouissant dans le monde d’une réputation tout à fait bienveillante à son égard, présidente d’une association dont on ne saurait suspecter les mérites et la bonté de ses intuitions, de ses buts comme de ses statuts, milite pour que soit enfin admis un « Droit » des plus nouveaux : qui ne sait qu’en France les agonies scandaleusement indignes se multiplient sournoisement du fait de l’activisme d’une foule de ringardissimes dévots de la famille nombreuse, qui suscite tant et tant d’ennuis à notre pauvre pays, dont le pire est que sont « sauvegardés » des enfants qui auraient dû renoncer d’eux-mêmes, si cela était possible, à rester vivants. Ils ne devraient pourtant n’avoir jamais eu le « droit de vivre » tant leur invalidité, nommée par pudeur esthétique trisomisme, cette horreur, dépasse l’entendement du fait de sa nuisance excessive qui, tout naturellement, déplaît avec justice à l’ensemble de tous les éduqués qui font l’orgueil et la gloire de la société française.

Cette présidente éclairée a démontré récemment la pertinence de ses réflexions en venant au secours de ces pauvres femmes qui, très légitimement, encore plus légalement (l’un ne peut aller sans l’autre), avortent parce que leur « non-enfant » appartient à cette race maudite. Comment ne pas approuver que ses mères, surprises par une telle catastrophe, se décident à accomplir ce qui n’est après tout qu’une « démarche altruiste » ? Ainsi est décrit l’acte salutaire ! Il convient désormais, est-il envisagé, d’empêcher que ce « malheur » ne se répande à travers notre monde. Antoine Pasquier, collaborateur de l‘hebdo mal-pensant Familles chrétiennes, a pu recueillir en confidence cette perle éblouissante à insérer dans les almanachs rapportant les merveilles de chaque siècle : « Je trouve fabuleux, persiste et signe la dame avocate – elle mériterait assurément que soit accrochée à sa veste toute de neige la médaille de la nouvelle valeur républicaine dite Dévouement altruiste – qu’on puisse ainsi éviter de créer du malheur ».

PS 1. : « Créer du malheur », fatidique formule ! Il suffirait que le peuple s’enflamme et la pense pure vérité pour que des charniers d’un genre nouveau se creusent en toutes nos provinces. Par bonheur, les Français normaux savent raison gardée. Quant au collaborateur de France catholique que je suis, il peut se permettre à bon droit de persiffler, si peu, l’honorable dignité de cette dame dont toutes les syllabes de sa provocation formulent un tout autre malheur ! Chaque citoyen de France tant soit peu sensible devrait à ce récit se couvrir la tête de cendre, déchirer ses vêtements afin de demander pardon à toutes les pères et mères que l’on n’a pas instruits à temps de laisser vivre ces enfants de nature humaine et non criminelle ; eux à qui l’on n’a pas révélé que ces petits d’hommes savent aimer et sourire au point qu’en réalité, malgré les difficultés inévitables, ces pères et mères ont éprouvé un magnifique bonheur à partir de leur acceptation, de leur « adoption » d’abord conçue comme un sacrifice.

Le désolant des affirmations insupportables de la « l’avocate du Fallacieux Droit de mourir dans la Dignité » tient essentiellement dans un mensonge inacceptable : l’assimilation du handicap de ces enfants à une pathologie gravissime et peut-être – pourquoi ne pas aller à l’extrême de l’outrance ? – transmissible à l’ensemble du peuple, de ce bon peuple que l’on tient en laisse ? Ils sont chacun déclarés, avec leurs père et mère, « créateurs de malheur » ! Oui, de cela, qui est l’expression d’un orgueil tel que je ne l’imaginais pas possible : dans l’histoire furent prononcés des mots moins forts et qui pourtant tuèrent à bout portant.

Oui, ignoble propos que j’assimilerais volontiers à un crachat lancé à leur visage d’innocents.

Comment ne pas s’indigner ? Les personnes trisomiques doivent déjà soutenir, vaillamment, les vives difficultés qui leur sont propres : elles n’ont pu qu’entendre douloureusement ces paroles d’une tragique indignité, d’une inclassable inhumanité ! L’on sait pourtant qu’ils sont intelligents, autrement peut-être que l’avocate du fameux « Droit » cité, mais ils le sont : on en connaît qui savent mener à bien des inventions brevetables ! On connaît des patrons d’entreprise qui tarissent d’éloges envers leurs employés trisomistes. Ils sont sensibles au point d’être le plus souvent affectueux, amicaux, souriant, serviables, bons etc. ! Donc également capables de souffrir : et j’imagine le serrement de cœur, peut-être le spasme d’une émotion insurmontable saisissant tel out d’entre eux en entendant prononcer ou lire ce diagnostic de mort si cruellement prononcé contre eux alors que déjà ils sont victimes à 96% dès leur conception. Mais qu’est-ce que cela, cette suppression violente d’un embryon ? Qui plus est d’un embryon de trisomique ?

Je suis pris d’un dégoût profond pour de telles inepties immondes, violentes plus qu’un coup de poignard donné dans le dos, à la hauteur du cœur. Et je m’alarme d’avoir à penser que des Humains peuvent avoir à ce point perdu le sens de la transcendance de tout être de notre tribu sur toute autre créature en notre univers, y compris donc ceux que Madame J. a, d’un coup de couteau verbal, rejetés dans le trou noir de son mépris.

J’ai pesé mes mots, violents je le reconnais, mais salutaires. J’en ai d’ailleurs supprimés quelques-uns, qui tangentaient l’excès. Reste en moi l’amertume qu’un tel fiel ait pu pénétrer l’esprit des ces pauvres parmi les pauvres. Et j’ose l’impensable : qu’ils puissent pardonner à cette dame le mal qu’elle leur a causé. Encore faudrait-il qu’elle aille, elle aussi, sur ce chemin divin.

PS 2. : Et dire que ce sont des élus prétendus de « Droite » qui ont conçus et votés, avec la gauche, des lois d’où sont sortis les exagérations eugéniques que nous devons le plus souvent à cette « Gauche » moralement inattaquable (sic). En somme, j’accuse l’ensemble de la classe politique d’avoir été et continué d’être, en ce qui concerne les naissances, aussi bien liberticide que complice de crimes, à moins que l’on puisse frapper plus fort et dire qu’elle a sournoisement organisé le crime. Car on ne pourra jamais nous persuader que l’avortement généralisé n’est pas un crime. Ignoré certes de la plupart des femmes, parce que victimes d’une propagande elle aussi généralisée, de concepts enseignés dans tous les établissement secondaires, sur toutes les chaînes de radio comme de télé. Nombre d’élus de Droite d’ailleurs avouent leur impuissance à revenir sur ces questions… comme sur celle du Mariage pour tous. Monsieur Lemaire par exemple, excellent dans beaucoup de domaines mais nul en la matière ici abordée.

PS 3. : Quel être humain peut mourir dans l’indignité ? J’entends celle de « nature », évidemment : quelques-uns de nos semblables doutent qu’il soient dotés d’une nature différente de celle des animaux… Notion pas toujours explorée dans les classes du secondaire. Il se trouve que l’immense majorité des êtres humains sont persuadés que ces différences existent. Par contre il est possible qu’ils doutent-ils de ce dont les chrétiens sont assurés : leur transcendance par rapport aux bêtes. Une transcendance qui provient d’avoir été « créés à la semblance et à l’image de Dieu ». Les trisomiques relèvent de cette transcendance, cela va de soi. Peut-être davantage que bien d’autres, y compris moi.

Etc.

2/ L’ambiguïté règne en notre ancien royaume définitivement (peut-être ou non ?) livré aux surenchères des destructeurs de notre civilisation. Ces adeptes d’une République outrancière se sont en effet emparé d’un soi-disant droit qui ne saurait pourtant leur revenir du fait que nul ne peut attenter à la liberté de chaque être humain de vivre jusqu’à ce que mort naturelle s’ensuive. Un droit exorbitant qui permet à tout médecin, fut-il bardé d’intentions admirables et tout empreintes de sanglots compassionnels, de cesser de nourrir et abreuver un malade qu’il estime, parfois même en son âme et conscience, arrivé au « grand seuil » : ou « porte étroite ». Gabriel Marcel nommait l’endroit « petit ruisseau »…

La seule estimation valable de ce seuil ne peut être que le dernier soupir de l’agonisant, l’ultime battement de son cœur, le tout dernier mouvement électrique de ses neurones. C’est ainsi du moins que je conçois ma future et inéluctable mort.

Cesser de nourrir un mourant c’est lui infliger une torture et non un soin. C’est attenter à sa vie, fut-elle seulement prévue pour encore une courte durée.
À ce propos, j’insiste pour qu’aucun adepte du transhumanisme, foutaise philosophique imprudente et technicienne qui sera un jour cataloguée comme une machinerie criminelle et véritable « créatrice de malheurs », ne vienne s’immiscer dans le processus de mon départ vers le Royaume de Dieu.

3/

Notre aimable Président de la République a succombé au piège que d’adroites dames lui ont tendu : l’appât ne fut autre qu’une subtile tentation à se montrer « cher Président de leur cœur », aussi magnanime, compassionnel, altruiste, indulgent, magnifique, propitiatoire, bienfaisant, grand, bon, pardonneur et, suprême arme dialectique, « miséricordieux » !

Merveille d’ajustement à l’actualité lancée par le Pape François, l’« Année jubilaire de la Miséricorde ». (Après avoir ratissé large dans le jardin de « Les Républicains », tenait-il à cette breloque immaculée inspirée par le Vatican ?)
Tout de même quelque chose stagne en ses neurones : a-t-il bien fait ? A-t-il tenu compte de l’opinion publique, déesse intransigeante qui pourrait se réveiller un matin de 2017 en lui demandant des comptes sur le mépris du droit qu’il a ainsi avalisé trop généreusement, j’allais dire trop innocemment ? Lui, l’Homme parfait qui a pu dire « Moi Président je ne faillirai pas », n’a-t-il pas fait preuve d’une inculture juridique trop visible et dont on jase dans les catacombes parisiennes ? Ce serait un atout précieux chez les candidats à sa succession hâtive ! Certains l’accusent d’androphobie, ce qui est, chez notre peuple assez portée à l’androphilie, une sorte de bracelet de cheville hurleur qui donnerait de la voix à chacune de ses sorties en ville, fut-ce dans l’obscurité d’impasses tentatrices, à chacune de ses imprudences et impudences sociétales, à chacune de ses lois contraires à celles de Dieu ? Double et triple etc. si besoin était.

On a imprimé de lui des caricatures sauvages pour des motifs bien plus légers… Qu’il ait laissé des hystériques de théâtre se commettre habilement jusque dans son bureau élyséen, lui que l’on sait capable d’éprouver des élans extrêmes pour le sexe prétendue faible, voilà qui dépasse l’entendement : il a ouvert prématurément sa campagne dite présidentielle par le commun des journalistes alors que les plus sages des divers conseillers qu’il a rassemblés dans son « pensoir » le supplient, jour et nuit, de savoir attendre comme le fauve à l’affut.

Il est vrai qu’il bouillait d’impatience de montrer au bon peuple qu’il n’était pas idolâtre d’une justice d’arrière garde alors qu’il lui faux d’urgence rassembler derrière son chapeau (encore chez le faiseur) l’immense quoiqu’incertain troupeau de la gens féministissime dont il subodore, les narines ouvertes, qu’elles (et « ils » ?) sont capables de faire et défaire les roitelets républicains.

4/

Dans un laboratoire rennais, dit ‘’Biotrial’’, deux volontaires sous-payés sont passés de vie à trépas à la suite d’essais d’une molécule dont un autre labo, mais portugais, garantissait l’impeccabilité et l’innocuité. Le directeur général de Biotrial ajoute que l’on n’a pu, chez lui, identifier une erreur ou une faute.

Ne faudrait-t-il pas chercher du côté des maléfices ? Prudemment, bien entendu. Surtout si l’on prend la précaution de laisser croire que ces malfaisants ne pouvaient être que des démons venus et retournés dans leur tanière d’enfer. En ces temps où les Sataniers se mettent à pulluler il deviendrait normal de leur attribuer les plus exemplaires des mauvaisetés en cours.

5/

Plus le temps passe, plus les mimiques de Manuel Valls laissent percer une terrible et sauvage colère : des yeux effroyablement dirigés vers un certain Emmanuel Macron. Vers qui d’autres les diriger ? Mais sa bouche elle aussi s’exprime : lèvres serrées au point que l’on imagine une victime déjà avalée. À moins qu’il attende le moment d’exploser en propos vengeurs et libératoires ?
Là se devine le loup, encore quelque peu endormi. Gare à la seconde près quand se manifestera son réveil : bouche de tigre, ouverte pour laisser passe les flots de l’indignation.

Conseiller à ceux qui se savent déjà visés de mettre une alarme des plus bruyante (quoique miniaturisée) dans sa salle de bain.

6/

Un premier ministre qualifié à bon droit d’« incapable » – on eut mieux fait de le rendre à l’Éducation nationale où doit bien rester une classe d’allemand subsistante à lui proposer – avait été renvoyé à son cher aéroport nommé « Notre-Dame des Landes » (mais qu’est donc allé faire la Vierge Marie dans ces marécages ?) – a été rappelé par le Don Juan de l’Élysée pour remettre en route un ministère des Affaires étrangères plus que rendu aphone par son prédécesseur. D’où lui vient cette soudaine compétence de laryngologue ?

Le nouveau gouvernement hollandiste est si terne, si peu convaincant, avec un troupeau de ministres dont on n’avait jamais entendu même le nom, est-il possible qu’il puisse durer jusqu’en mai 2017 ?

7/

Tout le monde s’y met ! Plus aucune profession ne se distingue par son repli hexagonal : le moindre inventeur d’un jeu, d’un sport, d’une friandise, d’un rouge-lèvres, d’une eau additionnée d’un quelconque parfum se jette avec une volupté distrayante dans l’océan des mots plus ou moins anglophone. Il suffit d’aller dans les stations de skis pour se demander si l’on est encore en France : j’exagère, mais peu.

Je viens d’apprendre, de la bouche même des pécheurs bretons, que « le raz de Sein est le meilleur spot de France ». J’ai du errer un bon moment pour comprendre ce que ne disait pas le mot spot. J’ai donc cherché, en pensée, le point le plus haut de l’Île où devait se nicher le projecteur supposé, donc ce fameux spot destiné à éclairer, les nuits favorables, les bancs de sardines.

Mais les mariniers sont victimes des modes parisiennes : ils ont dû tripoter leur « vif-téléphone* » – plus dynamiquement leur « vif-phone », comme on écrit « vif-argent » – et découvrir, un jour de tempête, qu’ils pouvaient se livrer à tous les exercices lexicographiques imaginables. Sont pas allés très loin et se sont contentés de ce spot pris à contre-sens.

L’hebdo qui m’a renseigné les a qualifiés de « cow-boys des mers »… Expression étrange, car ne me semble pas évident le rapprochement entre les vaches du Far-West et les poissons de l’Atlantique-Est. À moins que les bateaux des pécheurs sénans soient ici comparés aux garçons-vachers de l’Arkansas.