Marie Madeleine devant le tombeau vide - France Catholique
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Van Eyxk, l'art de la dévotion
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Marie Madeleine devant le tombeau vide

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« Elle se retourne et aperçoit alors Jésus : mais elle ne savait pas que c’était Lui. Il lui demande : ‘’Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ?’’ » 1

Savoir pourquoi s’ouvre en nous une fontaine de larmes, savoir ‘’qui’’ nous cherchons, vers qui nous retourner… Le psalmiste dit à Dieu2 : « Ton amour vaut mieux que la vie ». Mais nous savons, depuis la venue parmi nous du Verbe incarné, que cet amour ‘’est’’ la vie même et qu’il n’en est pas d’autre, sinon des imitations que l’homme parfois choisit, telle la bête de la fable qui se laisse tenter par le reflet…

Jésus s’adresse à Marie-Madeleine en usant du mot Femme… Et l’on ne peut oublier qu’il avait fait de même à Cana en interrogeant sa mère et sur la Croix avant de confier l’humanité tout entière à cette mère qui avait si grandement participé à sa propre mission en acceptant sans hésitation de Le recevoir en son sein.

Certains n’hésitèrent point à parler de la dureté de Jésus, de sa sévérité envers sa mère : dans mon livre sur le Linceul qui est à Turin, j’avais réfléchi à cet abus de commentaires si totalement éloignés de Celui qu’est Jésus : tout amour, de cet amour qui en nous fait naître la Vie éternelle. Il me paraissait évident d’abord qu’il fallait songer à la tendresse qui devait à ce moment-là s’exhaler de sa bouche comme de sa voix, qu’il s’agissait d’une louange immense envers celle qu’Il considérait avec justice comme la Femme qui avait été annoncée dès le début de la Genèse, celle même qui allait écraser la tête du Serpent, de l’Ennemi dont toute l’histoire porte un témoignage d’épouvante et de sacrilège, le témoignage de son combat incessant contre Dieu et son Amour.

Quand Jésus interpelle Marie-Madeleine en usant du même mot, la même tendresse ne pouvait qu’être perçue par celle que le Sauveur avait libérée des sept démons qui ravageaient son être : mais quand elle entendit son nom prononcé par le bouche même de « la Parole vivante du Père », elle fut bouleversée tant alors cet amour infini qui constituait l’être même du Verbe incarné lui fut sensible. Comment douter dès lors que son être tout entier fut dévoué à l’Amour même ?

Cette réflexion sur cette évocation d’un fait évangélique à la fois émouvant et de grande importance de ces retrouvailles à un niveau supérieur de l’être me fait revenir à ce qui menace l’humanité dans les décennies prochaines et qui se trouve contenue dans les divagations d’apparence métaphysique de ceux qui se nomment les transhumanistes …

… ou « trans-humanité » ? Voilà des gens qui nous communiquent, tels des prophètes de Satan, la même « information » que le Serpent enroulé autour de l’Arbre de la Connaissance en laquelle sont découverts le Bien et le Mal, en laquelle sont choisis ou le Mal ou le Bien : « Vous serez comme Dieu ».

L’importance que j’accorde au livre de Marc Van Mellaert, chrétien avoué, sur Hitler et ses « sources » tient à ce qu’il met en lumière tout ce que représente de ténèbres cette volonté millénaire, des plus obscure, des êtres humains qui n’ont jamais cessé de vouloir outrepasser leur condition humaine, c’est-à-dire de « pauvres pécheurs » afin, précisément, devenir non plus les égaux de Dieu mais ses remplaçants…

  1. Jean XX
  2. Psaume 62.